À la Une...

Roms. l'UE autorise désormais le séjour et le travail des Roms sur son territoire...


 ... mais rien n'y fait, la traque se poursuit en France !







 […]


A notre avis...

 Les Roms, des analyseurs politiques malgré eux...

A l'heure où, merci Dieudonné, le gouvernement cherche à redorer son blason de gauche en arborant  le drapeau du bon vieil antiracisme de toujours (enfin, de l'antisémitisme, car pour l'islamophobie, ce "nouveau" racisme antiarabe, c'est, comment dire...), le Rom vient faire déjouer la manoeuvre du relustrage. Que voulez-vous, ces gens-là constituent un gros grain de sable dans la machine à "mystifier antiraciste" : tout allait bien, ils étaient Européens sans les droits des Européens et, patatras, voilà que, depuis le début de l'année, ils le sont devenus, Européens, de plein droit alors que le rouleau compresseur, bien lancé, des stigmatisations et de l'exclusion ("chez eux"... c'est pas l'Europe !) ne demande, lui, qu'à continuer à fonctionner en toute bonne conscience (oui, la bonne conscience d'un rouleau compresseur, l'image trouve ses limites, tant pis...). Mais comment voulez-vous arrêter une si belle machine permettant, image du bulldozer bonjour, de tracer sa voie en plein champ frontiste, là où l'on éradique la mauvaise herbe, par définition étrangère, qui nous envahit, pour que la belle terre des bien et bons Français retrouve sa fertilité éternelle quoique pas si éternelle puisque justement les Roms, les Arab..., pardon, les islamistes... ? 

Alors on me dira, attendez, vous êtes d'une mauvaise foi inouïe, l'article il ne dit rien du gouvernement, c'est quand même un maire UMP qui fait tout ce barouf indigne ! Pris au piège, paniqué, je vacille et, réflexe de toujours, je m'agrippe à ma planche de survie fétiche, le texte, rien que le texte, et là, ouf ! Sauvé ! Me voilà remontant d'un pied assuré au Front (oui la majuscule parce que...) et citant (à comparaître) : "Il faut arrêter de dire que seul le FN a cette position, Manuel Valls a une position plus tranchée que moi encore !" C'est ce que dit le maire umpéiste en question pour se défendre de la vilaine accusation de la journaliste, à savoir celle de "chasser sur les terres du Front national à l'approche d'échéances électorales" ! Et ce qu'il dit le maire de droite est parole d'or. Il faut bien sûr commencer par récuser l'idée que les mots de la droite n'ont, par principe, aucune fiabilité : sortons de nos simplismes mécanistes qui traînent plus qu'il ne faut dans les bagages argumentatifs d'une gauche au corpus idéologique passablement mité. Relisons : "Il faut arrêter de dire que seul le FN a cette position, Manuel Valls a une position plus tranchée que moi encore !" Dans sa maladresse syntaxique, cette phrase dit tout et, avant tout, qu'une certaine droite raciste n'a d'autre recours, pour s'excuser de jouer frontiste, que de se réclamer de la gauche, de cette gauche qui gouverne toujours plus à droite comme vient de le consacrer en apothéose le dernier solennel discours du Grand Timonier de l'Elysée que, soyons en sûr, Closer se gardera bien de reproduire... 

 
Il faut retrouver la lucidité, camarades de gauche, qui prétendez toujours retomber à gauche (toujours plus douloureusement, vous en rendez-vous compte ? C'est un symptôme qui ne trompe pas) : quand la droite joue son va-tout à gauche c'est bien que cette gauche est... Eh oui ! A droite ! Bingo ! La mascarade Dieudonné-Dieu béni de la "gauche" (attention aux guillemets), ne résiste pas à ce que le Rom, ce paradoxal emmerdeur anti-identitaire de toujours, dévoile : son statut de bouc émissaire paradigmatique reconduit d'Hortefeux-Besson-Guéant en Valls et ennuageant ainsi le ciel bleu (toujours plus marine pour ceux qui veulent bien garder les yeux ouverts) de la République du signe infâme, celui de la continuité politique entre Sarkozy et Hollande. Et, pour le cas qui nous occupe, Le Pen ! C'est cette chaîne des complicités, des lâchetés, des reniements, des crapuleries, dans laquelle sont pris les Roms qui ne cherchent qu'à se dépêtrer au jour le jour de la vie invivable qu'on leur fait, qu'il nous faut casser pour eux/avec eux, les Roms, et pour nous tous en reconstituant une autre chaîne, libératrice, celle de la solidarité populaire.

Résumons-nous : une figure secondaire de la politique, un simple maire d'une ville moyenne de notre bonne France, vient donc ajouter le petit grain de sel au gros grain de sable susmentionné et dérouiller une grande et belle clé de compréhension de la situation politique du moment : la droite est mal en point; tant sur le terrain économique que sur les "valeurs" elle se trouve réduite à jouer cafteuse petite frappe de cour de récré en gémissant, certes hypocritement, "le boss c'est Valls" comme certains, plutôt au centre mais c'est aussi la droite, vont disant depuis quelques jours "le big boss c'est Hollande". Et pardon, les femmes, mais ce sont elles qui desservent votre (qui est la nôtre) cause, ni Taubira, pour le premier, ni Gayet, pour le second, chacune dans sa partition aux antipodes de l'autre, ne font oublier les saloperies que les "mecs" trimballent au centre du jeu politique! Elles font partie de cette triste barque qui a nom galère !

On débarque quand le capitaine et ses acolytes ?

Antoine

A lire aussi



Notre dossier


NPA 34, NPA

Consultez les articles par rubrique


CORONAVIRUS

LUTTES SOCIALES
FÉMINISME
ANTIRACISME ANTIFASCISME
>


SOLIDARITÉ MIGRANTS
ÉCOLOGIE
JEUNESSE ENSEIGNEMENT


POLITIQUE LOCALE
DÉBATS
POLITIQUE NATIONALE


INTERNATIONAL
RÉPRESSION
NPA