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Agde-Pézenas. En pôle (emploi !) position pour le chômage...


 Du mirage des analyses et des réponses apportées par la direction de Pôle Emploi

 

 En guise d'avertissement

L'article de Midi Libre que nous reproduisons ci-dessous expose essentiellement le point de vue de Pôle Emploi sur la situation désastreuse de l'emploi dans le Piscénois. Nous en retiendrons les données chiffrées, toujours utiles, mais soulignons le côté réducteur d'une approche qui travaille en aval des questions de fond et qui ainsi épargne, sans étonnement, une logique systémique, celle qui fait du chômage la réponse, oui, la réponse, que le capital apporte à sa propre crise* : comme le montre le cas emblématique de Sanofi,  les paramètres économiques et financiers peuvent être au beau fixe si l'on refuse de se focaliser sur les avatars de 2012-2013**, il n'en est pas moins "nécessaire" pour une entreprise, pompant par ailleurs largement les finances publiques, de se débarrasser de ses salariés et d'une bonne partie du savoir-faire de production et de recherche tout en continuant à rétribuer grassement ses actionnaires. 

La solution ne passe donc pas par toutes ces pseudos problématiques de "reformation" des salariés, de sollicitations des besoins des entreprises qu'une inadaptabilité structurelle des salariés empêcherait de satisfaire, etc. Nous donnons en fin de page les analyses et propositions du NPA centrées sur la nécessité d'interdire les licenciements et de réduire le temps de travail : elles se posent ouvertement en antidote à ces discours pseudotechniques ayant prouvé depuis des décennies qu'ils sont de l'idéologie au service du patronat; discours foncièrement culpabilisants pour les salariés et déculpabilisant les entreprises... Et "structurellement" incapables de résorber un chômage dont précisément la "résorbabilité" n'est pas l'objectif poursuivi ! Nous avons en fait là des gesticulations politiques participant du théâtre capitaliste où, il faudra bien se rendre à l'évidence, c'est une certaine "gauche" (guillemets de rigueur) qui tient le rôle central sur le scénario, irresponsable du point de vue des enjeux sociaux, d'un mirifique "pacte de responsabilité" ! Jeux de masques ... jeux de craques... 

* Un classique des discours officiels sur le sujet est la déploration sur le sort des petites entreprises par où se jouerait une part essentielle de la question du chômage. Or si effectivement ces entreprises pâtissent de la "crise", c'est dans une chaîne d"élimination impitoyable des "canards boiteux" qui relève des ressorts du capital lui-même. Il est donc vain de faire de ces entreprises "de proximité et à échelle humaine", le pivot d'une réponse au chômage, lequel chômage obéira aux "besoins" intrinsèques des grands donneurs d'ordre, les grandes entreprises, tant qu'il n'aura pas été fait un sort au coeur de la mécanique de fabrication du profit. Une politique de gauche sur l'emploi ne peut se laisser hypnotiser par le mirage d'une sortie de la crise par les petites entreprises...

** "Sanofi-Aventis a réalisé 5,6 milliards de bénéfices en 2009. Les résultats 2010 devraient être du même tonneau. Le géant pharmaceutique a en outre distribué 3,1 milliards de dividendes à ses actionnaires et en prévoit 3,5 pour 2012". (lire ici)

L'article de Midi Libre

 



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Chômage : analyse et propositions du NPA



Extrait

Contre l’insécurité sociale : l’urgence sociale

Le chômage est un des facteurs essentiel de l’insécurité sociale qui traverse l’ensemble de la société et conduit certainEs à se tourner vers l’extrême droite. Les résistances, les luttes contre les suppressions d’emploi, les fermetures de sites sont nombreuses, parfois même mis en Une des médias. Mais le résultat des ces mobilisations est souvent décevant, les victoires provisoires. Ces reculs pèsent sur l’ensemble des luttes notamment dans les entreprises. Et le patronat, largement aidé par les décisions gouvernementales, s’appuie sur ce rapport de forces dégradé pour imposer toujours de nouveaux reculs notamment dans le cadre de la loi sur la sauvegarde de la compétitivité. 

Pour des mobilisations gagnantes la principale difficulté réside dans l’isolement. Isolement géographique, isolement dans le temps, isolement dans les statuts. Et la (re)construction d’un mouvement des chômeurEs n’est pas la moindre des difficultés.
Contre toute politique de division nous n’opposons pas les différentes formes que peuvent prendre les mobilisations. Ceux de Doux, Goodyear, Fralib, Ford, Petroplus, M-Real, La Redoute, Alcatel, Fagor, PSA et bien d’autres, ont tenté, tentent encore de s’opposer aux politiques patronales de liquidation de l’emploi avec leurs stratégies respectives. L’écueil essentiel reste l’incapacité à mettre en commun ces mobilisations. Et de mettre en commun des perspectives de luttes, des mots d’ordre qui permettent cette unification.


L’interdiction des licenciements, de tous les licenciements est au cœur de ces perspectives. Sa concrétisation passera par des mobilisations qui permettront de dépasser les divergences sur les déclinaisons concrètes de ce mot d’ordre. Une telle mesure passe par des dispositions s’opposant à la liberté d’entreprendre, à la dictature patronale. L’ouverture des livres de comptes, la généralisation du CDI sont indissociables dans une telle bataille.


La deuxième grande revendication qui doit lui être associée est la réduction massive du temps de travail (sans baisse de salaire) lié à un combat sans merci contre la pénibilité du travail : suppression du travail de nuit, de week-end, posté, baisse des cadences, respect de la santé et de la sécurité dans le travail.
Plus qu’un catalogue de mots d’ordre, il s’agit d’une bataille politique d’ampleur, loin du dialogue social ou des exigences de changement de cap. Et d’une urgence sociale et politique.




NPA 34, NPA

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