... des patrons votent PS et disent bien que ce n'est pas sur un coup de tête...
A lire ci-dessous A notre avis
Extraits :
Nous, Club des Entrepreneurs, acteurs de l'entrepreneuriat parisien préoccupés par l'avenir de notre ville, lançons aujourd'hui un appel solennel à l'ensemble des Entrepreneurs Parisiens.
Pour protéger l'entrepreneuriat, votez PS
A l'occasion des élections municipales des 23 et 30 mars prochain, nous appelons tous ceux qui souhaitent protéger l'entrepreneuriat à soutenir la candidature d'Anne Hidalgo. (...)
elle s'engage à tout mettre en oeuvre pour la création d'emplois, en menant une action déterminée pour attirer les entreprises à Paris.(...)
Parce qu'elle propose un pack jeune entrepreneur (...)
création d'entreprise (...)
elle soutiendra l'entrepreneuriat social et la mixité entrepreneuriale (...)
elle mettra en oeuvre un accueil des entrepreneurs étrangers et valorisera les entrepreneurs parisiens (...)
Elle a appris à comprendre l'entreprise et à écouter ses représentants. L'entreprise, elle sait ce que c'est.
Elle a placé l'innovation et l'entreprise au coeur de sa campagne.(...)
A notre avis
A ceux qui cèderaient à l'argument implicite dans cette déclaration d'amour entreprenariale (sic) à la candidate PS de Paris selon laquelle en attirant les entreprises on "met tout en oeuvre pour la création d'emplois" : c'est cette logique économique et sociale qui est à l'oeuvre depuis les années 80 où les socialistes se sont convertis au libéralisme. Les dérégulations sociales qui en sont la contrepartie ont affaibli les résistances populaires face à une rapacité entreprenariale-actionnariale surdécuplée, elles ont gonflé les profits et les placements financiers, elles ont posé des ingrédients toujours plus explosifs de crise de valorisation des capitaux. Elles ont, boucle se refermant sur elle-même, fait porter le poids de cette crise et des solutions pour en sortir aux populations à travers la chaîne infernale chômage-précarité-baisse du pouvoir d'achat-surendettement-exclusion sociale-pénalisation particulièrement aggravée pour les jeunes, les femmes et lesdits seniors, etc.
Il faut donc décoder politiquement l'appui du Club des Entrepreneurs à Anne Hidalgo comme un juste renvoi d'ascenseur du capital vers la gauche capitaliste. Ce petit jeu parisien est emblématique de ce qui, sur le plan national, est porté par le pacte de responsabilité du gouvernement que le Medef appuie sans vouloir cependant céder à la résiduelle rhétorique des "contreparties" à donner en termes de quantification des emplois à créer (Le pacte de responsabilité : 30 milliards pour les patrons, la liquidation de la Sécu et pas un emploi de plus). De ce point de vue-là, on peut très bien voir dans l'attitude apparemment divergente du Club des Entrepreneurs (appelant à voter socialiste) et du Medef (ne se payant pas ce luxe) une répartition tactique des tâches pour enserrer fermement le PS dans son social-capitalisme : les chevau-légers du patronat apportent la gratification du soutien, par ailleurs assez attrape-bobo, tandis que le poids lourd patronal joue, malgré son bonheur, la carte de l'insatisfaction permanente, du "réclamons toujours plus" dont il vérifie qu'elle marche à tous les coups...
Les salariés et les autres victimes de la crise n'ont, eux, rien d'autre à attendre du PS que l'accentuation des attaques qu'ils subissent. Il est urgent de favoriser les regroupements dans les luttes et dans les urnes qui renverraient ce parti et ses alliés patronaux dans les poubelles de leurs nuisances sociales... Les listes que soutient le NPA aux élections municipales, dont Montpellier, sociale, écologiste et Solidaire, participent de cette exigence de démarcation politique qui doit se vérifier y compris au second tour électoral ! Pas question de voter antipatronal au premier tour pour finir par voter socialiste ou s'allier au PS au second ! Et se retrouver en front uni induit avec un Club des Entrepreneurs ou assimilés, eux-mêmes en induction Medef...
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