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Guerre civile espagnole. De l'enfer de la guerre à celui des camps. Français...


 "Dans les camps, on était solidaires. On n'avait rien, mais on était solidaires. Des institutrices espagnoles nous faisaient la classe. Avec pas grand-chose : un morceau de craie, un bout de papier. Ce n'était pas tant pour enseigner. Surtout pour montrer que la vie continuait".



Louise Serra n'avait que 10 ans lorsqu'elle a vécu l'exil. 75 ans après, comment oublier ? Elle raconte.

"Mon enfance s'est terminée le 31 janvier 1939". Ainsi s'achève le texte écrit l'an dernier, à l'occasion d'un atelier de la mémoire, par Louise Serra. Ou plutôt Louisette, Lluiseta. On l'a toujours appelée ainsi, pour la différencier de sa mère, Lluisa. Mais ce 31 janvier 1939, la petite fille a tout perdu de son insouciance, à part peut-être ce diminutif.



Ce jour-là, aux côtés de sa maman, elle a quitté sa terre de naissance. Pour toute la vie. 75 ans après, dans son logement situé dans une résidence pour personnes âgées de Perpignan, elle en parle comme si elle le revivait. Et pourtant. Elle n'avait que 10 ans.

"Nous étions à Port-Bou, hébergés par des personnes que nous avions accueillies nous-mêmes, dans notre village de Ulldecona, au-delà de l'embouchure de l'Ebre. Le 31 janvier, on a su que la frontière allait être ouverte pour laisser passer les femmes, enfants, personnes âgées ou malades. Nous sommes montées jusqu'au col. A midi, les gendarmes nous ont dit que l'on pouvait passer. Quelques heures plus tard, ils ont refermé".



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