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L'avenir radieux de Sanofi Montpellier

Elles, ils ne lâchent rien,  comme en témoigne leur déclaration à la tribune du Meeting du Front de Gauche à Montpellier.
ENCORE ET TOUJOURS LA LUTTE CHEZ SANOFRIC...
Sanofi : projet de bioparc à Montpellier
(LaLettreM.fr du 24/1/2014)
Le site montpelliérain du groupe pharmaceutique Sanofi pourrait accueillir un bioparc, dans un bâtiment déjà existant, sur environ 7 000 m2, apprend-on de source proche. Ce bioparc accueillerait des start-up de biotechnologie, « qui auraient accès à l'outil de recherche de Sanofi pour valider leurs concepts », poursuit cette source. Des PME de biotech basées « dans le Sud de la France et en Catalogne  » seraient déjà prospectées. 
La création de ce centre de développement « changerait le visage du site, qui est aujourd'hui un blockhaus, et deviendrait un campus ouvert  ». L'annonce devrait être faite « après la résolution des problèmes en cours entre la direction et le personnel (fermeture du pôle recherche, 230 suppressions de postes à Montpellier, NDLR) ».
Voila un article qui a l'avantage de mettre les points sur les i concernant  l'avenir réservé au site Sanofi de Montpellier "après la résolution des problèmes en cours entre la direction et le personnel". Vous aurez remarqué que la direction ne dit pas "quand on se sera débarrassé de tous ces emmerdeurs". C'est bien la preuve qu'elle sait rester polie.
Et elle peut se le permettre : la mal nommée "loi de sécurisation de l'emploi" lui permet d'accélérer les procédures maintenant que 2 syndicats ont signé l'accord qu'elle leur a concocté. Un grand merci au passage aux députés de la majorité présidentielle qui ont voté cette loi. Et un grand merci à la CFTC et la CFDT Sanofi qui ont signé l'accord...
Comme l'écrit Annie Menras dans un article de l'Hérault du Jour :
La signature des deux syndicats a bloqué toute la procédure. Récemment, à nouveau à l'unanimité, - malgré la présence d'élus CFTC et CFDT qui ont rejoint les autres syndicalistes - le Comité central d'entreprise s'est opposé au plan de restructuration. Récemment encore sont arrivés deux rapports d'expertise qui démontent l'argumentation économique de Sanofi... mais que la direction n'a pas attendus pour faire signer son accord aux syndicats. 200 suppressions d'emploi confirmées à Montpellier.
 Le cabinet Syndex a relevé le manque de perspective et les risques de précarisation et d'externalisation à terme pour le site de Montpelllier où a minima 200 suppressions de postes sont confirmées. Rien n'y fait c'est le premier vote qui compte. 
La signature des mesures d'accompagnement était aussi un accord implicite aux suppressions de postes, aux arrêts d'activité comme à Montpellier qui va perdre tout son secteur recherche, des sessions de site comme à Toulouse. 
 «Les salariés se sentent lâchés», commente Christophe Roque. Il ne reste plus en effet qu'un recours au tribunal administratif après la décision de la Direccte. «Mais ce recours ne sera pas suspensif, prévient le délégué de la CGC. Les licenciements pourront être déclarés abusifs, les salariés auront gain de cause dans deux ou trois ans. Ils auront une petite rallonge, mais plus de boulot.»
DÉCLARATION DES SANOFI À LA TRIBUNE DU F.D.G.
"Nous sommes les sanofi

Notre entreprise, 1ère du CAC40 en quelques chiffres, en 2013 soit disant année à risque, c’est  32 milliards d’€ de chiffre d’affaire, un taux de profit de 20 %, 7 milliards d’€ de bénéfice,  dont la moitié reversée aux actionnaires. Il en va s’en dire que la société va très mal ! Si mal, que le directeur général de Sanofi ne reçoit comme salaire que la modique somme de 22000 euros… Par JOUR…soit l’équivalent de 15 smic…

Donc, malgré cette excellente santé financière, nous subissons un plan de restructuration de la recherche pour motif économique, complètement incohérent. Grace au combat des salariés, une première victoire, le plan est annulé par la justice en mars 2013. Pourtant, la direction a attendu juillet 2013 et la promulgation de la nouvelle loi de sécurisation de l’emploi pour remettre le même plan social sur la table. La procédure a commencé en octobre 2013.

Nous avons très rapidement vu dans les textes, les régressions contenues dans cette loi. Nous l’expérimentons aujourd’hui. Et la réalité le confirme.
Le calendrier est défini à l’avance, il n’est plus possible de prolonger l’information du Comité d’entreprise. C’est 4 mois de procédure et pas plus !
En plus des réunions de l’instance du Comité Central d’Entreprise, on voit arriver l’instance de négociation, qui diminue encore un peu plus les possibilités de recours. C’est l’instance de négociation qui détient le pouvoir de signer un accord avec la direction. Or, cette instance n’est pas composée d’élus du personnel, elle est composée de représentants des syndicats. et la nuance est de taille : ces personnes qui signent les accords, assument à la place de l’employeur les plans de restructuration et valident les licenciements, ce n’est pas nous les salariés qui les avons élus. Ils sont mandatés par leur syndicat et peuvent être débarqués en cours de route s’ils ne suivent pas la consigne. Ils ne sont pas à l’écoute des salariés mais aux ordres des décisions prises par leur fédération.
En parallèle de ces pseudos négociations, le CCE est consulté et nous en arrivons à la situation absurde, comme à sanofi où, le CCE vote à l’unanimité des avis, contre le plan de restructuration alors que les syndicats CFDT et CFTC signent l’accord avec la direction.

Les salariés sont trahis, c’est un déni total de démocratie et un simulacre de dialogue social.

Le dossier est maintenant entre les mains de l’administration, la DIRECCTE. Dans notre cas, comme un accord est signé, elle se réfugie derrière cette signature pour faire simplement appliquer la loi. Son rôle est de se prononcer sur la forme et non plus sur le fond du PSE. Cette administration dépend directement du ministère du travail, et des directives ont été données par le gouvernement pour qu’un maximum de PSE soit approuvé. Cela dans le but de donner une bonne image de la loi de sécurisation de l’emploi et de mettre en avant le dialogue social et la concertation dans les entreprises.

Malgré tout, nous continuons aujourd’hui d’alerter la DIRECCTE sur les dégâts humains et industriels de ce PSE, sur les nombreuses irrégularités de la procédure, sur l’incohérence de cette restructuration, nous voulons peser de tout notre poids pour que la DIRECCTE réalise sa responsabilité sur nos emplois et notre avenir et qu’elle ne valide pas ce plan.

Certains considèrent que notre avenir aujourd’hui n’est plus entre nos mains, mais dans celles des pouvoirs publics, ils se trompent !
Nous luttons depuis 19 mois et nous continuerons, mais :
Comment se battre contre la financiarisation de nos emplois quand il nous est impossible de dénoncer le motif économique AVANT la mise en place d’un PSE ?
Comment combattre le capitalisme quand on autorise les suppressions de postes à visée boursières dans une société comme Sanofi au taux de profit indécents ?
Comment peut-on avoir l’audace de se prévaloir de l’appellation de « syndicat » quand on accompagne les salariés en signant des accords immondes avec le patronat ? Ces syndicats d’accompagnement sont les complices des patrons voyous.
"
npa 34
Notre dossier SANOFI/SANOFRIC


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