Des éluEs pour une rupture avec les politiques libérales, austéritaires, pour une politique "sociale, écologiste et solidaire"
Thomas Balenghien, pour la liste soutenue par le NPA MONTPELLIER SOCIALE, ECOLOGISTE ET SOLIDAIRE
A Julien Colet, Secrétaire général de l’UL CGT de Montpellier
A Patrick Coulet, Secrétaire général du syndicat CGT Mines Energie 34
Messieurs les Secrétaires généraux,
Merci de m’avoir adressé votre lettre aux candidatEs aux élections municipales 2014 de Montpellier.
Nous faisons le même constat que celui décrit dans votre lettre. Les politiques néolibérales nationales, notamment la politique de « l’offre » et les politiques d’austérité, et leurs déclinaisons locales, la politique municipale « d’attractivité compétitive », jettent dans la précarité la majorité de la population. A Montpellier, ce sont des impôts locaux qui atteignent des niveaux insupportables, des loyers qui s’envolent avec la spéculation immobilière et des services publics en retrait et de moins en moins accessibles dans un mouvement d’ensemble de privatisation (exemples des transports publics ou de l’énergie). Et les conséquences sont bien visibles aujourd’hui dans les rues de Montpellier : files qui s’allongent devant les distributions alimentaires des Restos du cœur, nos voisinEs qui déménagent faute de pouvoir supporter la hausse des loyers, des retraitéEs qu’on voit faire les poubelles, etc. Dans ce contexte, nous sommes bien conscients que le coût de l’énergie pèse lourdement dans le coût du logement, qui atteint 50 % du revenu pour les foyers les plus pauvres (contre 30 % il y a 30 ans), et que la précarité énergétique devient criante.
Dans ce cadre, le Nouveau Parti Anticapitaliste qui soutient la liste MONTPELLIER SOCIALE, ECOLOGISTE ET SOLIDAIRE, milite pour un projet de société à contre-courant des politiques libérales. Ce projet comporte notamment l’idée qu’il faut sortir du marché ce qu’il est incapable de gérer :
- le travail en diminuant le temps de travail et en socialisant la totalité (hors investissement) de la valeur ajoutée pour supprimer les licenciements, ce qui n’est pas incompatible avec le nouveau statut du salarié porté par la CGT ;
- le logement, par exemple pour une municipalité, en réquisitionnant les logements vides et en municipalisant le foncier pour stopper la spéculation immobilière ;
- l’eau, l’énergie, le transport, la santé, en réinstaurant des monopoles publics seuls capables de garantir leur accessibilité à touTEs.
Aussi nous soutenons les propositions de la CGT pour lutter contre la précarité énergétique. Dans un domaine de compétence de la municipalité (plus exactement de l’agglomération, mais où Montpellier est décisionnaire), nous militons pour un retour en régie publique de l’eau et portons la revendication de la gratuité d’un quota de mètres cubes nécessaire à la consommation « normale » d’une famille, puis à une tarification limitant le mésusage. Ce même principe pourrait être appliqué à l’énergie.
Concernant la lutte contre la précarité énergétique, nous avons écrit dans notre tract spécifique au logement qu’une « municipalité au service de la population décidera : l’interdiction sur le territoire de la commune des coupures d’eau de gaz ou d’électricité, l’interdiction des expulsions sans relogement immédiat ». Par ailleurs, nous défendons la nécessité d’arrêter l’expansion urbaine et de réhabiliter – réhabilitation à contre-pied des opérations de gentrification menées actuellement par la municipalité dans le quartier Figuerolles/Coureau – les quartiers existants pour obtenir un niveau d’isolation thermique limitant la consommation énergétique dans un souci écologique et social.
Thomas Balenghien, pour la liste Montpellier sociale, écologiste et solidaire
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