À la Une...

Le billet du vendredi [13]

Y'EN A MARRE !
« Nous estimons dangereux économiquement, car conduisant à asphyxier la reprise et l'emploi, et contraire aux engagements pris devant nos électeurs, ce plan de 50 milliards d'économies sur la période 2015-2017. Au-delà de 35 milliards, nous croyons que reculs sociaux et mise à mal des services publics seront inéluctables ».
Ah! bon...
On est heureux de découvrir, sous la plume 100 députés socialistes écrivant à Manuel Valls, que les reculs sociaux et la mise à mal des services publics n'ont pas commencé ! Et par la même occasion, les chômeurs seront heureux d'apprendre que l'emploi n'est pas encore asphyxié. Conformément aux engagements pris par ces députés devant leurs électeurs.
Il en faut, quand-même, de l'hypocrisie, pour oser rendre publique une telle missive. On pourrait comprendre qu'ils écrivent discrètement à leur Manuel " Arrête tes conneries, ça va pas passer ! ". On imagine facilement qu'ils ont la trouille de ne pas être réélus. Mais de là à afficher une innocence à laquelle personne ne peut faire semblant de croire... De là à jouer les indignés, eux qui ont voté, quelques jours auparavant, la confiance au gouvernement.
LA CONFIANCE !
Il y a là un abîme de mépris pour leurs électeurs (comme ils disent) et pour la population. Pour tous ceux, toutes celles qui souffrent  de la politique qu'ils soutiennent et même revendiquent.
Et leur exigence face au plan gouvernemental ? Parce qu'ils en ont une.
Un rabais de 15 milliards ! À négocier ? Allez, soyez sympa, un petit geste... pour montrer qu'on sert à quelque chose !
On pourrait presque penser, en lisant ces lignes, qu'ils ne sont pas vraiment de gauche.
Rassurez-vous ! Ce sont d’authentiques révolutionnaires.
Parce qu'il y a des députés PS qui ne sont pas d'accord.
Qui trouvent que c'est trop demander...
Je ne peux pas m'empêcher de citer l'un d'entre eux (le député du Nord Bernard Roman) qui s'exprime sur Twitter à propos de ses collègues :
« Réformiste en 2012 pour se faire élire et révolutionnaire en 2014 pour ne pas assumer des choix difficiles mais nécessaires ».
Ça ne s'invente pas.
Alors, à ces politiciens même pas réformistes (vous les avez entendus dire, vous, qu'ils voulaient changer la face du monde à coup de réformes successives ? Moi, j'étais absent, ce jour-là), il faut leur expliquer ce que ça veut dire, révolutionnaire. Et on pourrait commencer par leur chanter ces quelques lignes de Léo Ferré :
En même temps que nos frangins qui se préparent dans le monde
À réviser tous vos machins, nous autres, on compte vos secondes
Y'en a marre... Y'en a marre !
npa 34 Claude
N'hésitez pas à écouter la chanson du vieux Léo
Vous pouvez aussi consulter les précédents Billets du vendredi

Consultez les articles par rubrique


CORONAVIRUS

LUTTES SOCIALES
FÉMINISME
ANTIRACISME ANTIFASCISME
>


SOLIDARITÉ MIGRANTS
ÉCOLOGIE
JEUNESSE ENSEIGNEMENT


POLITIQUE LOCALE
DÉBATS
POLITIQUE NATIONALE


INTERNATIONAL
RÉPRESSION
NPA