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PS. Après la gifle des municipales, la claque des européennes...


 ...mais, Hollande vient de le confirmer, la rose au poing, c'est toujours dans la gueule du peuple !

 
Dimanche 25 mai 2014, alors que les apprentis sorciers du parti " socialiste " viennent de couvrir de honte la France en favorisant le score du front national, 21 députés et sénateurs " socialistes " ( = de droite = les solfériniens) cognent sur les salariés en publiant un texte qui est mis en ligne par Le Monde à 22h18.

Extraits :

Poursuivre dans la voie de la réforme

les résultats viendront avec le temps

il ne saurait être question de remettre en cause les équilibres du Pacte de responsabilité

l’augmentation des prestations sociales
(...) ce dont nous n’avons plus les moyens.

La France ne pourra pas revenir dans le peloton de tête des nations européennes et donc peser dans la réorientation d’une Europe en panne de projet depuis trop longtemps si elle ne remet pas en cause certaines rigidités structurelles qui la pénalisent et entravent son dynamisme économique.

marché du travail en assouplissant certaines rigidités comme l’existence des seuils sociaux qui pénalisent l’emploi ou en mettant en place un système qui réconcilie flexibilité d’embauche et de licenciement pour les entreprises. 


[Note du blog : l'Hérault est à l'honneur avec, parmi les signataires de cet appel publié dans Le Monde, "notre" Patrick Vignal]



Hollande, accusé d’avoir voulu «enjamber» les municipales, a sa réponse: «Ce serait une faute et je ne la commettrais pas, que de fermer les yeux sur cette réalité […] Ce vote il est là et il doit être regardé en face. C’est ce que je fais.» […] [Mais] le président n’entend pas dévier de son cap politique et économique: «Cette ligne de conduite, elle ne peut pas dévier en fonction des circonstances.» Cliquer ici


A notre avis 

Il suffit de décortiquer une rhétorique présidentielle qui est de la com' pur jus pour comprendre que ce socialisme-là n'a que faire de la démocratie dont il se gargarise : "la vérité douloureuse", la "réalité" de la délégitimation électorale subie, la progression de l'extrême droite et le maintien d'une abstention record signant un rejet sans appel de sa politique austéritaire, tout cela n'est, pour Hollande-morne plaine-plat pays, que "circonstances" (dont on ne peut dévier), autant dire péripéties, épiphénomènes, quantité négligeable, en somme rien... Le peuple n'est pas content, désolé, c'est désolant... je l'emmerde ! 

On retourne à l'expéditeur ? En retenant SA leçon : écoutons-le bien, les élections, c'est piège à cons (le Front de Gauche, à dynamique mélenchonienne cassée, ses fans de la révolution par les urnes, comprendront-t-ils un jour cette "vérité douloureuse" ?) ! Et si on reprenait la rue, les places, l'occupation des lieux de travail, la grève, la coordination des actions jusqu'à imposer, quelles que soient les difficultés pour y arriver, ce qui pour nous est l'essentiel : notre dignité, nos emplois, nos salaires, nos retraites, notre santé, une scolarité de qualité pour nos enfants, l'égalité hommes-femmes, la fin de toutes les discriminations contre les LGBTI, la régularisation des sans-papiers, etc. Il se trouve que c'est le seul moyen de renvoyer le FN dans les cordes !
 
Alors stop aux coups de blues/contre-coups électoralistes des petits arrangements entre camarades courant tantôt après le PS, tantôt après une gauche socialiste introuvable et des écolos indéfectiblement socialocompatibles (lire ici)...

 
Cliquer ici 
L'intégralité de cette intervention est ici



... et reprenons là où nous avons, hélas, fait une pause :

 Cliquer ici, ici et ici


salut à toutes et tous

Hier Valls, aujourd'hui Hollande, deux discours mélangeant ridicule et foutage de gueule. Tous les deux se sont dis touchés voire blessés par les scores électoraux. Tous deux ont dits reconnaître la souffrance des gens et critiquent une Europe qui doit changer. Tous deux enfin parlent au nom de la France, de leur amour de la France, de la république. Bidon !
La chose essent...
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La gauche est laminée. Pour ces européennes, le PS, déjà étrillé par les municipales, réalise le plus mauvais résultat de son histoire, deux ans seulement après l’accession de François Hollande au pouvoir. Et dans sa chute, il entraîne le reste de la gauche. Entre la présidentielle de 2012 et le scrutin de dimanche, le total des voix de gauche est tombé de plus de 50 % à 33 %. Dimanche soir, l’Élysée a estimé que « des leçons doivent être tirées » de cet « évènement majeur ». Mais le chef de l’État, qui n’entend pas changer de cap, apparaît plus fragilisé que jamais. Dans la majorité, les appels à changer de politique ont déjà fusé.

Pour l’exécutif, c’est le pire des scénarios : avec 13,98 % selon les derniers chiffres provisoires publiés par le ministère de l'intérieur […], le PS est loin derrière son score déjà piteux de 2009 (16 %) et même en dessous de celui, historiquement faible, de Michel Rocard en 1994 (14,5 %). Mais c’était après treize ans de règne de François Mitterrand à l’Élysée, et sous la pression de la liste alors menée par Bernard Tapie. Le FN arrive nettement en tête avec 25 % de suffrages, devant l'UMP (20,8 %). Le centre obtient 9,9 % des voix, devant les écologistes (8,9 %) et le Front de gauche (6,3 %). La participation était en légère hausse par rapport à 2009, à 43,50 %. 

Il s’agit bel et bien d’une immense défaite pour le parti socialiste. Il est systématiquement devancé dans les sept eurorégions métropolitaines, soit par le Front national, soit par l’UMP. Selon des résultats encore provisoires, dans le Nord, Gilles Pargneaux dépasse à peine 12 %. Même score indigent pour l’ancien ministre Vincent Peillon (Sud-Est) ou l’ancien syndicaliste Édouard Martin, propulsé tête de liste dans l’Est, et qui n’a pas réussi à convaincre. Au passage, sa numéro deux, Catherine Trautmann, élue depuis 1994, disparaît du Parlement européen. En Ile-de-France (14 %), dans l’Ouest et le Centre (16 %), le PS fait un peu mieux. En métropole, le PS réalise son meilleur score dans le Sud-Ouest (autour de 17 %) où sa liste était menée… par une représentante du Parti radical de gauche. C’est seulement en outre-mer que le parti socialiste fait un score honorable, avec 19 % des voix.

Vu l’ampleur des résultats, François Hollande ne pourra pas se défiler : c’est bien lui qui sera le comptable de l’effondrement de son camp. Tous les calculs savamment distillés ces derniers mois se sont évaporés à l’annonce des résultats. Le PS allait résister et même progresser par rapport à 2009 ? C’est le contraire qui s’est produit. Le PS allait de toute façon faire mieux que son plus bas historique, à 14,5 % en 1994 ? Raté. L’exécutif allait « enjamber » les européennes, selon le jargon en vogue dans la majorité ? Même le premier ministre Manuel Valls a dû le reconnaître dimanche soir : « Le moment que nous vivons est un moment grave. (...) C’est un choc, un séisme. » Il y a quelques semaines, un ami du président le reconnaissait : « Le FN en tête serait un échec de notre politique. »

Mais en décidant de bouleverser ses équipes après les municipales, François Hollande avait prévenu : il ne changerait rien après les européennes. Son premier ministre l’a redit à quelques jours du scrutin, en marge d’un meeting à Barcelone : «  Il n’y aura pas de changement du gouvernement, il n’y aura pas de changement de majorité, il n’y aura pas de changement de ligne économique. » Dimanche soir, Manuel Valls a d’ailleurs repris le même credo que depuis son arrivée à Matignon : les Français veulent de « l’efficacité », pas une autre politique. « Je vous dois la vérité, nous devons faire preuve de courage car la France doit se réformer. La politique que nous menons a pour but l’efficacité », a-t-il dit lors de son intervention télévisée, usant d’une formule improbable : « l’urgence de la confiance ».
Les rares ministres du gouvernement à s’être rendus sur les plateaux de télévision ont délivré les mêmes éléments de langage : le scrutin est d’abord européen ; au niveau national, les Français attendent toujours des résultats et manifestent leur impatience, mais il ne faut pas changer de politique ; c’est au niveau européen qu’il faut « réorienter ». Exemple avec Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères : « Au plan français, la seule réponse possible, c’est dans l’action et les résultats. Les gens veulent que sur le plan de l’emploi, le pouvoir d’achat, la relance industrielle, il y ait des résultats. Sur le plan européen, ce que demandent les Français, c’est le sérieux budgétaire et que l’Europe donne des résultats en matière de croissance. »
Sur Twitter, l’ancien premier ministre Jean-Marc Ayrault a lui aussi lancé : « Après un tel choc, la priorité absolue : réorienter l’Europe. L’Europe doit changer. » Même chose pour l’ex-ministre de l’économie et des finances, candidat à la Commission européenne, Pierre Moscovici : « Maintenant, il faut réconcilier les Français avec l'Europe, en la réorientant vers la croissance et l'emploi. Passons à l'offensive ! »
C’est d’ailleurs le sens du message que François Hollande pourrait choisir de délivrer, mardi, lors de la conférence de presse prévue à Bruxelles après une réunion des chefs d’État et de gouvernement européens. Lundi, il a prévu une réunion de crise avec plusieurs ministres et l’Élysée a déjà distillé les premiers éléments de langage : « des leçons doivent être tirées », a indiqué l’entourage du chef de l’État, parlant d’un « événement majeur ». 

« Triste d'être socialiste » 

Mais tout cela n’est pour l’instant que de la mise en scène. Et il est difficile de croire que ce sera autre chose que de la communication dans les jours qui viennent. Même si François Hollande décide de relancer son discours sur une nécessaire réorientation de l’Europe, coupable d’étouffer les États membres, quelle crédibilité aura la parole présidentielle ? C’était son programme de la présidentielle et son bilan de chef de l’État est, sur ce point, négligeable. Le « pacte de croissance » qu’il avait négocié à son arrivée est dans les limbes et le traité budgétaire négocié par Angela Merkel et Nicolas Sarkozy a été adopté sans qu’une ligne y soit changée. 
Surtout, depuis deux ans, toutes les politiques mises en œuvre l’ont été pour répondre aux exigences posées par la Commission européenne. Que ce soit sur l’objectif de retrouver un niveau de déficit d’au maximum 3 % du PIB ou sur la nécessité de mener des « réformes structurelles », notamment en matière de compétitivité. Même si le gouvernement français critique plus ou moins ouvertement ce seuil de 3 %, il continue de juger que la France doit maîtriser ses comptes publics pour garantir sa signature sur les marchés financiers. C’est même le sens des prochains textes à venir à l’Assemblée, et notamment le collectif budgétaire prévu fin juin-début juillet, qui doit traduire le « pacte de responsabilité » de l’Élysée.
Avant le scrutin de dimanche, ces débats au Parlement s’annonçaient déjà très tendus. Avec 41 abstentions au sein du groupe PS, le vote sur le plan d’économies de 50 milliards d’euros avait déjà traduit l’ampleur de la frustration et de la colère au sein d’une partie du groupe PS. Sitôt les résultats connus et le discours de Manuel Valls prononcé, les “frondeurs” de la majorité ont repris de la voix sur les réseaux sociaux. En des termes encore plus musclés qu’auparavant. […]


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NPA 34, NPA

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