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Vous le saviez, vous ? Les premières féministes ont été des hommes !


 

 Comme c’est le cas dans presque toutes les pratiques d’opposition politique et de résistance minoritaire, le féminisme souffre d’une méconnaissance chronique de sa propre généalogie. Il ignore ses langages, oublie ses sources, efface ses voix, perd ses textes et ne possède pas la clé de ses propres archives. Dans les Thèses sur le concept d’histoire, Walter Benjamin nous rappelle que l’histoire est écrite du point de vue des vainqueurs. C’est pourquoi l’esprit du féminisme est amnésique. Ce à quoi Benjamin nous invite, c’est à écrire l’histoire du point de vue des vaincus. C’est à cette condition, dit-il, qu’il sera possible d’interrompre le temps de l’oppression.

Chaque mot de notre langage contient, comme enroulée sur elle-même, une pelote de temps constituée d’opérations historiques. Alors que le prophète et le politicien s’efforcent de sacraliser les mots en occultant leur historicité, il appartient à la philosophie et à la poésie la tache profane de restituer les mots sacralisés à l’usage quotidien : défaire les nœuds de temps, arracher les mots aux vainqueurs pour les remettre sur la place publique, où ils pourront faire l’objet d’une resignification collective.

L'intégralité du billet

Féministe, Beatriz Preciado est proche des mouvements queer, transgenre et pro-sexe. Pour en savoir plus, cliquer ici
Elle est, entre autres, signataire, en 2003, de la pétition Oui à la laïcité, non aux lois d’exception (lire ici) 

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Le NPA s’inscrit dans le courant féministe lutte de classe. Il s’agit pour nous d’analyser les interactions entre le capitalisme et le patriarcat pour mieux les combattre. Notre préoccupation est d’intégrer la dimension féministe à notre combat de classe et de ne pas perdre notre boussole de classe dans les combats féministes.  



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« C'est cet enculé de Barroso... » Mon interlocuteur souhaite exprimer son aversion envers le président de la Commission européenne. Je lui fais remarquer que l'insulte est homophobe. Il semble surpris, cherche à justifier son propos : « Non, mais c'est vraiment un connard ». « Oui, je vois bien ce que tu veux dire, mais le traiter d'enculé, c'est homophobe ». Il bafouille un peu, rougit même, et rapidement conclut que j'ai raison, que ça n'est pas ce qu'il voulait faire, qu'il n'est pas du tout homophobe. Je réponds que j'en suis certaine et reprend la conversation là où nous l'avions laissée afin d’éviter que le froid jeté ne s'éternise.


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 NPA 34, NPA

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