Levée de boucliers générale (mais contradictoire) contre le "vendredi" nouveau !
2 juin 2014
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A notre avis
Si l'on peut, sans surprise, hélas, déplorer que la FCPE 34, rejoue sa partition de division du front de lutte parents-enseignants au profit d'un gouvernement socialiste tout en le chahutant pour le faire revenir à ses premiers choix pourtant aussi inacceptables que le dernier, nous ne pouvons que nous réjouir du discours combatif du SNUIpp local, rejoignant celui des autres syndicats, contre la réforme des rythmes scolaires : celle-ci, loin d'une réforme concertée avec les acteurs de terrain prenant vraiment en compte l'intérêt des enfants, est en effet une des pièces du puzzle général des contre-réformes libérales visant à affaiblir le service public d'Education. Le désengagement financier de l'Etat, le transfert de charge induit vers des communes, déjà souvent passablement étouffées dans leurs moyens, confirment que nous sommes bien dans le cadre austéritaire général et dans la déstructuration des logiques publiques qu'il organise. L'abrogation, non le réaménagement à la Hamon, encore moins le retour sec au projet Peillon, doit être l'objectif de mobilisation pour la rentrée prochaine. Il n'est sûrement pas trop tard pour s'y préparer comme le montre l'actuelle bataille dans les conseils d'école pour qu'ils se prononcent contre cette réforme. Et pour renvoyer à ses chères études un Saurel dont le style "moi, homme nouveau" s'est bien vite émoussé... [1]
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[1] Point de vue : quelques questions laïques
Ainsi donc, à lire des propos (mal ?) reproduits par cet article de l'Hérault du jour, des parents musulmans pourraient profiter du caractère facultatif des activités périscolaires que Saurel concentrerait le vendredi après-midi, pour mettre leurs enfants dans les écoles coraniques, cèderaient ainsi au prosélytisme et favoriseraient le développement du culte musulman. Posons la question qui fâche : en quoi le développement du culte musulman serait-il une anomalie à laquelle l'école, en tant que telle, devrait faire obstacle ? Accepterait-on que l'on dise la même chose du rapport de l'école au "culte" chrétien ? Suggèrerait-on, sans plus, qu'il faut combattre scolairement le prosélytisme des adorateurs du Christ dont on a pu vérifier pourtant qu'il reprenait du poil de la bête ? A y être, décrèterait-on que l'école aurait à entraver, sur le mode brut de décoffrage, le "caté" ?
Dit autrement : les professeurs ont-ils à se poser en barrage au développement des religions (de certaines d'entre elles ?), à leur prosélytisme (terme passe-partout qui curieusement ne vise pas partout ni tout le monde et dont il conviendrait donc qu'on le repense sérieusement) ? Ou ont-ils à revendiquer que tout laïquement, ils ont, dans le respect des convictions, à développer l'esprit critique de leurs élèves en commençant par ne pas réduire une religion à ses variantes intégristes ? Telle pourrait être la seule bonne raison pour ne pas laisser "casser" le vendredi après midi : le conserver comme temps-espace proprement scolaire et laïque, au double sens du mot, séparé du religieux et neutre quant aux croyances, cadre d'enseignement et d'éducation maîtrisé pleinement par le...maître et, par là, propice pour que, idéalement par tâtonnement expérimental, se développe chez l'enfant l'immunité vis-à-vis des dogmatismes ! Sans plus suggérer, en renforçant ce qui tourne méchamment en boucle, que décidément l'islam et plus concrètement les musulman-e-s sont un problème (de plus en plus nombreux disent : "le" problème) à résoudre (!) par les saines vertus républicaines de l'école... Tandis que d'autres usent, républicainement disent-ils aussi, de moyens plus percutants !
Dit autrement : les professeurs ont-ils à se poser en barrage au développement des religions (de certaines d'entre elles ?), à leur prosélytisme (terme passe-partout qui curieusement ne vise pas partout ni tout le monde et dont il conviendrait donc qu'on le repense sérieusement) ? Ou ont-ils à revendiquer que tout laïquement, ils ont, dans le respect des convictions, à développer l'esprit critique de leurs élèves en commençant par ne pas réduire une religion à ses variantes intégristes ? Telle pourrait être la seule bonne raison pour ne pas laisser "casser" le vendredi après midi : le conserver comme temps-espace proprement scolaire et laïque, au double sens du mot, séparé du religieux et neutre quant aux croyances, cadre d'enseignement et d'éducation maîtrisé pleinement par le...maître et, par là, propice pour que, idéalement par tâtonnement expérimental, se développe chez l'enfant l'immunité vis-à-vis des dogmatismes ! Sans plus suggérer, en renforçant ce qui tourne méchamment en boucle, que décidément l'islam et plus concrètement les musulman-e-s sont un problème (de plus en plus nombreux disent : "le" problème) à résoudre (!) par les saines vertus républicaines de l'école... Tandis que d'autres usent, républicainement disent-ils aussi, de moyens plus percutants !
NPA 34, NPA
