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Bretigny : des conclusions sur l'accident qui mettent en accusation la politique d'économies de la SNCF !


8 juillet
A lire ci-dessous



  Le rapport qui agit comme antidote à l'intox antigrèviste du gouvernement !


Tout le monde a pu constater comment le gouvernement, la direction de la SNCF et l'écrasante majorité des médias désignaient la dernière grève des cheminots comme "inintelligible", incompréhensible, déconnectée de la nécessaire modernisation du rail à réaliser pour le bien de tout le monde, à commencer par les usagers que d'aucuns, ritournelle classique, prenaient en otage, etc. Cette intox est à rapprocher de ce qu'établit un rapport, tout juste publié, sur l'accident de Bretigny (voir article du Monde ci-dessous) qui, l'an passé, a coûté la vie à sept personnes. 

Indiscutablement ce sont bien le gouvernement et la SNCF qui prennent en otage la sécurité des passagers : un « état de délabrement jamais vu par ailleurs », un processus de désagrégation matérielle qui s'est « étalé sur plusieurs mois », plus de 200 anomalies, dont la plupart étaient « connues de la SNCF ou de ses agents » sans pour autant qu'il y soit remédié de façon adéquate, des « dommages relevant de la qualité de la maintenance », l'état du réseau à Brétigny « aurait logiquement dû conduire la SNCF à une surveillance accrue, et surtout adaptée », les experts jugent « inadaptées » et « insuffisantes » les prescriptions actuelles de la SNCF en matière de maintenance, dont ils mettent en cause l'organisation,  « Les prescriptions de maintenance de la SNCF, complexes, parfois difficiles à interpréter ou à appliquer par des hommes de terrain, n'ont pas été parfaitement respectées », « Ceci a conduit à une insuffisance de prise en compte et de traitement des anomalies rencontrées. », l'état du réseau en gare de Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis) est jugé inquiétant...

Toutes choses qui ont à voir avec ce que les grévistes se sont échinés à dire : la politique de libéralisation et de marche forcée vers la privatisation du rail pose un modèle d'économies drastiques sur les coûts salariaux (perte de 20 000 postes en 10 ans) et sur les coûts de maintenance du matériel et des machines qui, certes, impactent la qualité du travail des personnels mais aussi, par nécessaire relation de cause à effets, la qualité du service rendu aux usagers et leur sécurité ! En clair ce rapport sur le cas de Bretigny fait apparaître la partie immergée de l'iceberg de destruction générale du service public ferroviaire, menée depuis 15 ans, que la réforme ferroviaire, toute à son obsession de rogner sur les coûts, ne pourra qu'accentuer. Alors, pensons-y, lors de la prévisible relance de l'action des cheminots : ils roulent aussi pour l'usager. Et donc, comme le disait un des plus célèbres slogans de Mai 68 : fermez la télé, ouvrez les yeux !

 
 Un précédent anglais (de 1999) à ne pas oublier...


L'an dernier de l'autre côté des Pyrénées...


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NPA 34, NPA

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