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[A lire ci-après A notre avis : Revenus et salaires. Le PS un parti pour les "très hauts revenus"...]

De Mohed Altrad à Marcel Hermann en passant par Pierre et Chantal Mestre... Voici les chefs d'entreprise du Languedoc-Roussillon qui figurent dans le classement des 500 grandes fortunes de France.

Mohed Altrad à la 61e place

Mohed Altrad, le président et fondateur du groupe éponyme, est le chef d'entreprise du Languedoc-Roussillon le mieux placé dans ce classement. Cliquer ici



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A notre avis : Revenus et salaires. Le PS un parti pour les "très hauts revenus"...

L'Observatoire des inégalités écrit dans le texte ci-dessus (cliquer sur le lien) à propos de "l'évolution des hauts revenus [1] à long terme" : "Après une forte baisse entre les années 1960 et 1980, la part du revenu national détenue par les 1 % les plus riches a fortement augmenté. Elle est passée de 7 % en 1981 à 9 % en 2006." Alors ? Alors, puisqu'il faut tout vous dire, 1981, l'année pivot à partir de laquelle ces hauts revenus s'envolent pour gagner deux points en 25 ans, c'est l'année où la gauche (remarquez que je ne mets pas encore les guillemets et pourtant... !) accède aux commandes de l'Etat : François Mitterrand est élu président de la République et Pierre Mauroy devient premier ministre. Le PS gouverne enfin, 23 ans après que son prédécesseur, la SFIO, se soit rallié, par la voix de Guy Mollet, au général de Gaulle ! Et donc, en allant au bout de nos remarques sur les très hauts revenus, il nous faut conclure que le PS, dès son accession au pouvoir, a réussi ce que 20 ans de gouvernement continu de la droite (gaulliste puis giscardienne) ont échoué à obtenir en faveur desdits très hauts revenus ! En quoi chacun, chacune, comprend bien évidemment ce que cette "histoire" signifie au présent, à savoir la filiation évidente d'un Hollande et d'un Valls avec ce tournant qui, en fait en 1983 de manière décisive, a fait du PS un agent actif de la contre-révolution néolibérale en cours internationalement, en particulier dans le processus de construction européenne, et qui a pris nom de "rigueur" ! Oui, la rigueur ce mot qui est tabou aujourd'hui à la mesure de son suremploi hier, au temps où il était bienvenu à "gauche" (les guillemets sont de rigueur !) de s'afficher moderne, autant dire capitaliste (avec emblématiquement un Tapie au gouvernement. Lire De Mitterrand à Sarkozy, le révélateur Tapie) !

Pour bien mesurer la portée de cette accroche du présent du "socialisme" de gouvernement à son passé historique, celui du mitterrandisme et du tournant politique social-libéral qui a piloté le tournant économique et social de 1983, il faut noter encore ceci : ce laps de temps auquel se réfère l'Observatoire des inégalités, 1981-2006, se répartit, successivement en deux blocs homogènes, sur 14 ans de gouvernement de "gauche" et 11 ans de gouvernement de droite (présidences de Jacques Chirac). D'où il ressort que nous avons dans cette continuité sur le thème clé des très hauts revenus le signe politique de ce phénomène plus que jamais actuel de l'alternance gauche-droite, gauche-droite, que Sarkozy-Hollande incarnent à ce jour. Rompez les rangs !

Tentons, tentons seulement, tant cela est parfois désespéré et désespérant, de clarifier encore les choses chez certains incrédules (crédules suivant le point de vue que l'on adopte) accrochés, comme les moules aux rochers, au mythe que la gauche ce n'est quand même pas la droite, et observons le graphique ci-dessous : il s'agit de repérer la courbe des salaires pour ce qu'elle pèse dans le PIB [2]. La ligne qui nous intéresse est celle-ci : 


Resserrons la focale sur les années Mitterrand représentées sur ce graphique : "notre ligne" qui part, en 1981, entre les deux lignes des salaires européens et de ceux correspondant au G7, se retrouve, dans un mouvement descendant certes général, complètement au-dessous de ces deux lignes. Non seulement les socialistes ont montré qu'ils pouvaient faire mieux que la droite en faveur des très hauts revenus, ils ont aussi prouvé qu'ils pouvaient faire pire qu'elle, y compris sur le plan international, pour "casser" les salaires. Implacabilité des rapports de classes dans lesquels il est inutile d'expliciter où se tient le PS. 

Décidément Hollande est bien le fils politique de François Mitterrand sous lequel, au demeurant, en s'abritant sous l'aile de son mentor, Jacques Delors, l'un des principaux artisans de la construction de l'Europe capitaliste, il a commencé sa carrière politique (au sortir, en 1980, d'une ENA où, avec l'ensemble de la fameuse promotion Voltaire, il a été l'élève appliqué d'un certain Raymond Barre, le premier ministre-père la rigueur de Giscard d'Estaing). Vous avez dit magie de la continuité par l'alternance ? Magie aussi, quelque peu cauchemardesque pour ses militants (pour Jean-Luc Mélenchon peut-être aussi ? Prudence cependant), d'un Front de gauche, où le PCF a encore le moyen, malgré la Bérézina des dernières municipales, d'imposer l'ubuesque oxymore d'une "rupture" antilibérale dans la continuité social-libérale d'alternance s'incarnant dans la cogestion des collectivités locales avec le PS et certaines manoeuvres peu glorieuses à l'Assemblée Nationale ! Vous suivez ? Les salaires non. l'emploi non plus. La solidarité avec Gaza, n'en parlons pas...

Antoine

[1] Il s'agit, selon L'Observatoire des inégalités, "des revenus des plus aisés [qui] dépendent pour beaucoup des rendements de capitaux placés sur des marchés financiers"

[2] Infos et graphique tirés du texte au titre fort explicite  La hausse tendancielle du taux d'exploitation, lui-même extrait d'un chapitre du livre de Michel Husson Un pur capitalisme (lire ici).

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NPA 34, NPA

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