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Le billet du vendredi [23]

COMMENT ASSURER
LA SÉCURITÉ D'ISRAËL ?
Quand on occupe un territoire au détriment des populations qui y vivaient avant, on vit dans l'insécurité. C'est que ces populations ont, en général, mauvais esprit, et plutôt tendance à se rebeller, à résister.
On a beau appeler ça "terrorisme", on n'est pas tranquille.
Alors, selon la célèbre formule : QUE FAIRE ?
Il y a plusieurs options.
    ---> Prenons les colons européens qui ont voulu s'imposer en Amérique du Nord...
Ils n'y sont pas allés par quatre chemins. Ils ont réussi à exterminer les populations locales jusqu'à les réduire à une portion congrue qu'on peut dorénavant visiter dans des réserves, à condition de ne pas leur jeter des cacahuètes (preuve qu'on a un profond respect pour la dignité humaine).Ça a été long, pénible, meurtrier (surtout pour les dites populations), mais, au bout du compte, la sécurité est assurée de ce côté-là. Avec, en prime, un bon filon pour l'industrie cinématographique.
Grande réussite dont s'inspirent les dirigeants israéliens : on serait quand-même bien plus en sécurité s'il n'y avait plus de Palestiniens ! Malheureusement, ils sont nombreux et tenaces... On a beau les bombarder, envahir les réserves où on essaie de les parquer, il en reste encore beaucoup trop. Et tous ces massacres, c'est mauvais pour l'image de marque et le commerce. Quant à la sécurité... pas terrible !
  ---> Voyons maintenant du côté des Sud Africains.
Au départ, les colons blancs, c'était un peu comme les Israéliens avec les Palestiniens : on parque les indigènes le plus loin et le plus hermétiquement possible. On les place sous un contrôle féroce. On les humilie. On emprisonne ceux qu'on considère comme des agitateurs, sans autre forme de procès. Et on massacre allègrement de temps en temps, pour leur apprendre à se révolter.
Pareil, quoi.
Et les noirs, ils insistent, ils insistent. On commence à se mettre tout le monde à dos, mauvaise image de marque, catastrophique pour les affaires, et la sécurité n'est vraiment pas à la hauteur.
Pareil, je vous dis.
Alors, au bout d'un moment, contraints et forcés, voici nos blancs qui se décident à tenter le coup : ils négocient et finissent par accorder à leurs Palestiniens à eux les mêmes droits qu'aux blancs. Gonflé, non ?
Au passage, ils y perdent le monopole du pouvoir politique. Mais c'est mieux que de perdre son temps, son argent (c'est sacré, ça !), et parfois sa vie dans une guerre qui ne sera jamais gagnée. Et du coup, ouf ! les affaires reprennent, on se sent un peu plus en sécurité.
Notez bien, pour faire un tel choix avant qu'il ne soit trop tard, il faut un minimum d'intelligence.
Et c'est sans aucun doute ce qui manque le plus quand on s'obstine au XXI° siècle à vouloir prendre de force un territoire et en chasser les habitants.
Jusqu'où ira l'aveuglement des dirigeants israéliens ?
Dans quelle galère continueront-ils à embarquer la population ?
Et pour aller où,
une fois qu'ils se seront fait virer comme des malpropres
de cette terre qu'ils ont voulu voler ?
S'imaginent-ils qu'il existe encore un coin de la planète
où ils pourraient recommencer ?

NPA 34   Claude
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