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"je ne suis pas un de tes nombreux jouets"


« Lesley Gore, connue pour son succès It’s my party, est morte à 68 ans », avons-nous lu ce matin sur le net. Cette nouvelle nous a attristées, mais c’est une autre chanson que nous voudrions évoquer pour lui rendre hommage. Car ce qui restera dans notre mémoire, ce n’est pas tant It’s my party, succès pop phénoménal, qu’elle chante à l’âge de 16 ans en 1963, qui reprend le thème de la plainte amoureuse (1). C’est plutôt le magnifique, le bouleversant You don’t own me, qui sort un an plus tard.

Parfois qualifiée de proto-féministe, You don’t own me est une chanson d’empowerment, une déclaration d’indépendance, un acte d’accusation :

Je ne t’appartiens pas/
je ne suis pas un de tes nombreux jouets

Ne me dis pas ce que je dois dire/
Ne me dis pas ce que je dois faire
.


Dans le clip du Tami Show, Lesley Gore reste affublée d’une coiffure improbable, aussi figée et laquée que la housewife de la décennie précédente. Pourtant, on est aussi loin de cette figure que de celle, née dans la pop des années 1960, de la fille qui raconte ses déboires sur fond de surprise party. Le regard est accusateur, et la parole sans appel, et par sa voix puissante autant que par la mélodie, c’est immédiatement avec elle que l’on est, dans ce désir d’être soi-même, affranchie du regard faussement valorisant de l’homme qui sort sa jolie compagne. Cliquer ici

(1) Lesley Gore - It's My Party (1965) - YouTube

La traduction des paroles de You don't own est à lire ici


A lire et à écouter aussi

 LA BELLE ANNEE 70

Dater un commencement est une chose difficile, et même parfois impossible. Mais au fond quelle importance ! Des petits groupes de femmes qui se constituent en mai 68, qui continuent à exister quand ici ou là on essaie de rejouer le printemps à l’automne, d’autres groupes qui naissent et une année de cristallisation, l’année 1970, année d’apparition publique du Mouvement de Libération des femmes.

Une belle année en effet, que cette année 70 :
Au mois de mai, des femmes qui, réunies en assemblée générale à la faculté de Vincennes, haut-lieu du gauchisme, se font traiter de « mal baisées » par leurs camarades « révolutionnaires », et qui répondent : « A bas les souteneurs. On veut se libérer des libérateurs ! ». Rapidement, elles en feront une chanson, la première du MLF : « Le pouvoir est au bout du phallus ». Le ton était donné ! Cliquer ici




Les paroles de l'hymne




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