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Réforme des collèges. Un mouvement à construire pour le retrait de la réforme !


 Une journée de grève dans les premiers jours de juin peut constituer un objectif rythmant la mobilisation


Quoi qu’en aient dit les commentateurs – « mobilisation en demi-teinte » selon les Échos –, la mobilisation du 19 mai est loin d’avoir été négligeable...

Les médias, quand ils en ont parlé, ont rarement rappelé que seul le second degré était appelé à la grève et exclusivement contre la réforme du collège, alors que des mouvements sont en cours contre la réforme de l’éducation prioritaire et contre les fermetures d’école. Dans ces conditions, 50 % de grévistes dans les collèges atteste l’existence d’un mouvement naissant. C’est bien d’ailleurs, ce qu’avaient senti les directions des organisations syndicales, un peu bousculées par la volonté de beaucoup de leurs militants et qui les a poussées, comme l’a fait le Snes le 31 mars, à quitter la table des négociations.

Volonté de provocation ou bien crainte, tentative de couper court à tout approfondissement du mouvement, le gouvernement a fait publier au JO dans la nuit même qui a suivi les manifestations les arrêté et décret de la réforme. Devant ce coup de force, très vite jugé comme une bassesse, la consternation et l’abattement ont fait place à la colère. Cliquer ici

Snes-FSU Versailles


Collège : une autre réforme est possible !

mardi 26 mai 2015  |  par  ÉÉ Revue  |

  
L’actualité est à la réforme du collège. Se présentant comme la défenseure de l’égalité démocratique pour les élèves, la ministre présente en fait un projet qui va accentuer la différenciation de scolarité et renforcer l’autorité des chefs d’établissement. Ce qui explique l’appel unitaire à la grève du 19 mai.
 
Le ministère fait du collège le grand malade de l’Éducation nationale où se concentrent toutes les difficultés. Il n’hésite pas dans ses annonces à tordre les chiffres issus des évaluations internationales. Par exemple, les compétences de base en français diminueraient aux cours de la scolarité au collège alors que 80 % des élèves les maîtrisent en fin de CM2 et 79 % en fin de troisième. Les difficultés sont bien réelles mais sont souvent apparues en amont.Contredire les mensonges de la ministre ne doit pas nous faire minimiser l’échec du collège unique, conçu lors de la réforme Haby de 1975. Cliquer ici


En direction des parents d'élèves (tract diffusé à Bondy)



A l'école de Najat Vallaud-Belkacem, Education rime avec répression !
 Répression syndicale au collège Bellefontaine (Toulouse) : 
Ce vendredi 22 mai, 5 de nos collègues enseignant-es du collège de Bellefontaine impliqué-es dans le mouvement de grève de novembre-décembre derniers autour de la réforme REP + et du développement des emplois précaires dans l'Education Nationale apprennent par voie d'huissier qu''une procédure de mutation imposée dans l’intérêt du service, assortie d'une procédure disciplinaire sont lancées à leur encontre.
Cet événement vient couronner une série de mesures de rétorsion visant la plupart des personnels qui se sont impliqués dans ce mouvement social. Nous subissons en effet depuis plus de 6 mois brimades, intimidations, propos méprisants, violences verbales, baisses des notations administratives, multiplication des rapports fallacieux, annulation de projets pédagogiques, intrusion dans une correspondance électronique privée, intimidation physique de la part du chef d'établissement, appuyé s par une association de parents d'élèves peu représentative.
Qu'est ce que le Rectorat de Toulouse reproche aujourd'hui à nos collègues ? « manquement à l'obligation d'exercer vos missions conformément aux instructions de vos supérieurs », «manquement à l'obligation de courtoisie et de respect de vos supérieurs hiérarchiques », « manquement à l'obligation de loyauté vis à vis de l'équipe de direction ». Et, parce que cela perturberait « gravement le bon fonctionnement du service public d'éducation », on les sanctionne, on les mute.
L'énumération des griefs est éloquente : tous reviennent à reprocher et sanctionner leur engagement dans la grève et la lutte de l'hiver dernier. Il s'agit ni plus ni moins d'une remise en cause de nos droits dont celui de faire grève.
Il y a deux mois une collègue était suspendue, aujourd'hui cinq collègues de plus sont victimes des représailles de la hiérarchie, quand cela s'arretera-t-il ?
Nous ne sommes pas dupes, à travers nos 6 collègues c'est tout notre mouvement social de cet hiver qu'on veut criminaliser et bien évidemment ceux à venir. Cela sonne comme un avertissement lancé à tous ceux et celles qui auraient l'idée de se battre pour défendre leur condition de travail et leur conception du service public d'éducation. Nous rappelons que nous avons commencé ce mouvement afin de faire appliquer la loi car l'administration s'y refusait !!!!!
A l'heure des réformes libérales et des mesures d'austérité, le message qu'on nous envoie est clair : aucune contestation ne sera tolérée, aucune tête ne doit dépasser des rangs ! 
Bellefontaine est en train de servir d'exemple, aujourd’hui c’est nous, demain à qui le tour 
Nous, personnels en lutte à Bellefontaine , 
-exigeons l’arrêt des procédures à l'encontre de nos collègues
-appelons à un rassemblement devant le rectorat mercredi 27 mai à 14h, jour où nos 5 collègues sont convoqués pour consulter leurs dossiers professionnels dans le cadre de ces procédures.
- appelons l'ensemble des personnels à déposer des heures d'information syndicale dans leur établissement afin de réfléchir à des actions de solidarité
-appelons à une assemblée générale pour organiser un rapport de force, y compris par la grève, contre la répression et le recul de nos droits ! 
Ne baissons pas la tête face aux menaces et aux intimidations de notre hiérarchie.
Rassemblement mercredi 27 mai à 14h devant le rectorat
AG jeudi 28 mai à 18H à la Bourse du travail (lieu à confirmer)
Les personnels en lutte du collège Bellefontaine
Une pétition à signer et faire tourner en cliquant ici.  
Voir aussi le communiqué de SUD Education 31en ligne ici : http://www.sudeduc31.org/article-2014-2015/le-rectorat-de-toulouse-fait-de-la-repression-syndicale-au-college-bellefontaine/

Précisions de source syndicale sur cette répression

5 collègues certifiés (2 SNES, 1 SUD, 2 non syndiquées dont 3 élus au CA) sont mutés "dans l'intérêt du service" ce qui pas règlementairement mais dans le contexte est une sanction. La 6ème, collègue PE (professeur des écoles) travaillant à la SEGPA (enseignement général et professionnel adapté) du collège depuis 5 ans, élue au CA a été suspendue 4 mois avec maintien du salaire.
Mais l'administration ne s'arrête pas là. Un deuxième courrier apporté par huissier les informe qu'ils sont invités à consulter leur dossier administratif en vue d'une procédure disciplinaire. La collègue PE en connaît déjà la date : le 18 juin.
Les premiers retours sur les dossiers administratifs font apparaître très peu d'éléments ! On est bien dans une répression du mouvement social.
 

Toulouse. Cinq enseignants du collège Bellefontaine ont reçu chacun deux courriers, vendredi dernier, par voie d'huissier. L'un comme l'autre les invitent à consulter leur dossier administratif de carrière. Le premier dans le cadre d'une procédure disciplinaire. Le second dans le cadre d'une «procédure visant une mutation dans l'intérêt du service».

Pour les syndicats FSU et Sud Éducation, qui montent au créneau pour les défendre, ce sont clairement des sanctions suite à la grève de trois semaines menée dans l'établissement en fin d'année 2014.

«Les professeurs sanctionnés ont eu le malheur de se mettre en avant lors de cette grève, qui a mobilisé une grande partie des enseignants et personnels du collège», explique un porte-parole de Sud Éducation.
Rassemblement de soutien 
Que s'est-il passé pendant cette grève pour qu'une procédure disciplinaire si sévère soit diligentée par la rectrice d'académie ? Les professeurs sont sanctionnés officiellement pour «manquement à l'obligation d'exercer vos missions conformément aux instructions de vos supérieurs», «manquement à l'obligation de remplir l'intégralité des missions qui vous sont dévolues en rapport avec vos obligations statutaires», «manquement à l'obligation de loyauté vis-à-vis de l'équipe de direction du collège», «manquements (…) de nature à perturber gravement le bon fonctionnement du service public d'éducation du collège Bellefontaine».

Pour les syndicats, «les motifs comme les méthodes sont proprement inacceptables. Il ne s'agit ni plus ni moins que d'une remise en cause du droit de grève».

Les enseignants s'étaient mis en grève pour demander plus de moyens pour le collège, en conformité avec le dispositif REP + dont il bénéficie. Les relations entre les personnels grévistes et le principal de l'établissement avaient alors été pour le moins tendues.

Un rassemblement de soutien est prévu aujourd'hui devant le rectorat à 14 heures.

Contactée par nos soins, la rectrice d'académie n'a pas souhaité s'exprimer «afin de ne pas interférer dans la procédure en cours».

Cyril Doumergue L'article sur le site de La Dépêche

Collège Bellefontaine : le rectorat dément sanctionner les enseignants grévistes

 Plus d'infos

Les crispations sur le collège sont vives. Si, depuis avril, la fédération a multiplié les marques de soutien à la réforme, certains conseils départementaux ont fait savoir qu’ils ne se reconnaissaient pas – ou plus – dans cette ligne. « Il y a ceux qui le disent, ceux qui l'écrivent... Mais à ma connaissance, on est entre 30 et 50 conseils départementaux hostiles à la réforme telle qu'elle est proposée aujourd'hui », estime Sébastien Léger, président de la FCPE de Seine-Maritime. Quant aux motifs de son inquiétude, ils sont proches de ceux mis en avant par les enseignants grévistes du 19 mai : atteintes aux sections bilangues, à l’enseignement du latin et du grec. Cliquer ici

Note : le président de la FCPE "débarqué", ex sénateur, est membre du Parti Socialiste.


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