Etat d'urgence pour le climat ! Rassemblement réussi à Montpellier ! Violente répression policière à Paris !
Pas de flics à Montpellier, manif sans problème, omniprésence policière à Paris, violences contre les manifestants et arrestations !
Montpellier. Plus de 1000 personnes ont répondu à l'urgence climatique en défiant l'état d'urgence liberticide !
Correspondance NPA 34
Ils/elles se sont retrouvé-es pour dire : "Changeons le système, pas le climat !".
Nous pouvons nous réjouir que les Héraultais-ses n'aient pas cédé au climat autoritaire qui entretient la peur. Aujourd'hui Montpellier a montré que la rue reste le lieu de la mobilisation pour la contestation des politiques de régression des droits qu'ils soient sociaux ou environnementaux, qu'il ne peut pas y avoir un droit à se réunir à géométrie variable selon que les manifestations seraient organisées par le pouvoir ou a but commercial ou interdites dans le cadre des luttes sociales ou écologiques.
Il a été clair aujourd'hui à Montpellier que la rue est au peuple, à l'expression de ses aspirations, en l'occurrence, la défense de l'urgence climatique et le rejet d'un état d'urgence taillé sur mesure pour, sous prétexte de danger terroriste, terroriser les libertés !
Gérard (texte) et Christophe (photos) pour le NPA 34.
Photos de José Luis
La marche pour le climat préalablement prévue ayant été interdite,
environ un millier de personnes ont participé à une chaîne humaine pour
le climat, ce dimanche, à Montpellier, à la veille de la COP21. Cliquer ici
Changement de décor : Paris ville policière !
Policiers piétinant la mémoire des victimes des attentats
Lu sur Mediapart
Ce dimanche, l'interdiction de la grande manifestation prévue pour
l'ouverture de la COP21, le sommet de Paris sur le climat, a abouti à un
étrange paradoxe : ce ne sont pas un, mais deux rassemblements qui ont
eu lieu. Le premier, à l'appel d'Attac et Alternatiba, a rassemblé
10 000 personnes en chaîne humaine le long de l'itinéraire initialement
prévu. Le second, place de la République, destiné à manifester contre
l'interdiction de manifester, a rassemblé 5 000 personnes. Des heurts y
ont opposé certains manifestants aux CRS dans l'après-midi. […]
Heurts à République
Un peu avant 14 heures, le cortège ainsi formé finit par s’engouffrer
avenue de la République, toutes les autres issues de la place étant
bouclées par des cordons de CRS, avant d’être bloqué à peine cent mètres
plus loin. S’ensuit le premier face-à-face un peu tendu avec les CRS.
Premiers jets de bouteilles et premières répliques avec des grenades
lacrymogènes. Le cortège recule de quelques mètres et se stabilise. Dix
minutes plus tard, la foule fait demi-tour pour retourner place de la
République, où le tour de la place reprend.
Un nouveau face-à-face entre une centaine de militants radicaux et les
CRS a rapidement lieu côté rue du Temple. Nouveaux jets de projectiles
et réplique cette fois musclée des CRS, qui lancent plusieurs charges.
La place est rapidement recouverte d’un épais nuage lacrymogène. Deux
poubelles sont incendiées, mais ni le mobilier urbain ni les vitrines
des boutiques de la place ne sont visés. S’ensuit un va-et-vient entre
manifestants radicaux et CRS. Les premiers lancent divers projectiles et
reculent dès que les seconds chargent. Alors que certains parviennent à
s’emparer des divers objets disposés au pied du monument central en
hommage aux victimes des attentats du 13 novembre, des militants plus
pacifistes organisent une chaîne humaine pour protéger les lieux. Il
n’empêche, bougies et pots de fleurs vont bel et bien être utilisés
contre les forces de l’ordre. Tandis qu’une partie des dégâts sera aussi
causée par les charges des CRS.
Vers 18 heures, il restait encore une centaine de personnes bloquées par des CRS sur la place. Parmi eux figuraient Christine Poupin et Olivier Besancenot, porte-parole du NPA, ainsi que des membres d'Alternative libertaire, d'Ensemble ou même des syndicalistes de Sud. Joint par Mediapart vers 10 heures, Olivier Besancenot a expliqué que lui et les manifestants du NPA, d'Alternative libertaire et d'Ensemble s'étaient retrouvés coincés avec environ 300 personnes, des « manifestants pourtant bien identifiés ». « On a demandé à la préfecture de pouvoir quitter la place de la République mais ils ont refusé », nous précise-t-il, avant d'ajouter : « Ils m'ont gardé trois heures avant de me relâcher. » Les CRS se livraient par ailleurs à des courses-poursuites dans le quartier, à la recherche de militants. Environ 200 personnes ont été interpellées et plus de 170 ont été placées en garde à vue.
Intervenant en fin de journée, le ministre de l'intérieur Bernard Cazeneuve, le premier ministre Manuel Valls puis le président François Hollande ont tour à tour condamné ces violences. Bernard Cazeneuve a notamment déclaré au cours d'une conférence de presse qu'une « minorité violente a cherché à organiser un cortège interdit. Plusieurs dizaines d'individus cagoulés ou masqués ont pris à partie les forces de l'ordre ». Il a promis dans les semaines qui viennent, compte tenu du contexte sécuritaire, d'être « d'une extrême fermeté ». « La fermeté sera totale », a-t-il ajouté.
Manuel Valls a quant à lui écrit le tweet suivant : « Les violences contre les forces de l'ordre place de la République sont indignes. Respecter ce lieu, c'est respecter la mémoire des victimes. » Tandis que François Hollande dénonçait l'action « scandaleuse d'éléments perturbateurs ». L'article intégral (accès réservé aux abonnés)
29 novembre
COP21, le côté obscur de la force capitaliste...
« Si une seule fois tu t'engages sur le chemin du côté obscur, à jamais il dominera ton destin. »
[Ci-après suite de notre dossier Attentats, union nationale, état d'urgence... Résister ! Et pour commencer Moyen-Orient : la guerre ne peut vaincre le terrorisme qu’elle engendre]
COLLECTIF LES « JEDI » POUR LE CLIMAT
« Toutes et tous à Montpellier le 29 novembre »
de 13h à 15h place de la Comédie
« Toutes et tous à Montpellier le 29 novembre »
de 13h à 15h place de la Comédie
-------------------------
Marche mondiale pour le climat du 29 novembre 2015 à Montpellier : Malgré l'interdiction, la société civile reste mobilisée en se donnant la main.
Relevé de décision de la réunion du 27 novembre 2015 en
présence de 52 personnes.
Bonjour à toutes et tous,
La Marche Mondiale pour le Climat, prévue le dimanche 29
novembre, a été interdite par le préfet de l'Hérault mercredi
soir. Cette décision concerne à priori l'ensemble du territoire.
Même si nous comprenons la nécessité de veiller à la sécurité
des personnes, nous notons qu en parallèle, les grandes
démonstrations commerciales et sportives restent autorisées
alors qu elles posent des problèmes de sécurité autrement plus
préoccupantes qu'une marche citoyenne pacifique et non violente
un dimanche sur la voie publique.
Face à cette annonce, à Montpellier comme partout en France, des
collectifs appellent au maintien de la mobilisation citoyenne et
à la défense de la liberté d'expression.
A la veille de l'ouverture de la COP21, plus que jamais, la
société civile doit faire entendre sa voix.
Nous voulons montrer, par une présence citoyenne visible dans
l'espace public, que les questions climatiques nous concernent
et que nous souhaitons que des décisions concrètes soient prises
par les gouvernements afin de limiter la hausse du réchauffement
climatique.
Nous nous trouvons à l'heure actuelle dans un état d'urgence
climatique que nous ne pouvons plus nier.
C'est pourquoi, nous appelons l'ensemble des citoyen-ne-s à
rester uni-e-s, solidaire-s et mobilisé-e-s pour un monde que
nous souhaitons plus juste.
Sans braver l'interdiction, nous vous invitons à venir dimanche
29 novembre former une chaîne humaine pour la paix et la justice
climatique.
Nous vous donnons rendez-vous de 13h à 15h place de la Comédie à
Montpellier, non pas pour marcher, mais pour venir y déposer vos
messages de paix et de justice climatique.
Venez nombreux dimanche à Montpellier.
Apportez vos messages, vos pancartes, vos pique-niques (sans
couvert, ni alcool), vos instruments de musique, vos slogans...
Prenons-nous en main pour un Climat de paix !
On lâche rien !
A lire aussi
Et aussi
Hollande en 2008 sur "l'affaire de Tarnac"
VIDEO. Quand « l’ultra-gauche » débarque devant le château de Versailles
28 novembre 2015 Après
une longue incertitude, les convois « Cap sur la COP21 » ont pu faire
leur démonstration de bonne humeur devant les dorures du château de
Versailles.
Les militants de la COP21, cibles de l’état d’urgence
La police traite les militants du climat comme des terroristes
Cliquer ici
Cliquer ici
État d'urgence : un site pour recenser les abus potentiels
Le PS, un nid de délateurs contre les mauvais Français
Critiquer le PS mais surtout de ne pas rompre avec lui à la veille d’un
deuxième tour électoral. Pour des électoralistes, c’est sacré !
Un tchat avec Sophie Bessis
Sophie Bessis ou Manuel Valls... Faut-il se poser la question "qui croire" ?
Farhad Khosrokhava, sociologue, directeur d’études à l’EHESS,
directeur du centre d’analyse et d’intervention sociologique (Cadis) –
et coauteur du Djihadisme, le comprendre pour mieux le combattre (Plon,
2015) – a répondu aux questions posées lors d’un chat dirigé par Enora
Olivier et Manon Rescan sur le thème: «Comprendre les racines de la
radicalisation en France». Cliquer ici
Nos dossiers Capitalisme,
Ecologie,
environnement,
Gouvernement,
Terrorisme
NPA 34, NPA