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Montpellier terre sinistrée des libertés...


 Le préfet édicte l'interdiction de la mobilisation pour le climat ! 

A lire ci-dessous
Communiqué du NPA 34 : les charognards liberticides !
Les charognards liberticides
 
Nous avons appris avec stupéfaction ce mercredi, par un simple communiqué de presse de la préfecture de l’Hérault, que la marche pour le climat qui devait se tenir dimanche 29 novembre à Montpellier était purement et simplement interdite.

Le collectif Climat montpelliérain, regroupant plus de 100 organisations locales et qui appelait à cette grande mobilisation citoyenne pacifique et non violente, exprime sa profonde colère contre ce qu’il qualifie d’acte de censure politique.

En effet, les termes de Monsieur le Préfet de l’Hérault sont sans équivoques lorsqu’il appelle à l’interdiction des « manifestations, cortèges et rassemblements tendant à l’expression de revendications ou d’opinions », au nom de la sécurité publique.

Ainsi, toutes les opérations commerciales (fête des vignes) ou sportives (plus de 1500 personnes attendues au 20km de Montpellier dimanche) prévues ce week-end sur Montpellier sont pour leurs parts et contre toutes logiques maintenues !

Le collectif, s’il prend acte de cette interdiction et annule son appel à manifestation ce dimanche, reste déterminé à alerter et à mobiliser les citoyens sur l’urgence de la crise climatique.

Face à cette interdiction, le collectif réfléchit donc aux actions et initiatives qu’il pourrait organiser sur Montpellier pendant la COP21 pour :

– exiger des gouvernants et des instances mondiales qu’ils prennent enfin des décisions efficaces pour limiter la hausse des températures sur la planète ;

– démontrer notre détermination à changer ce système – responsable à la fois du dérèglement climatique et d’innombrables injustices sociales – et affirmer l’existence d’alternatives concrètes.

Nous sommes en ÉTAT D’URGENCE CLIMATIQUE : plus que jamais la société civile, unie et solidaire a le devoir de faire entendre les exigences citoyennes avant, pendant et après la COP21. 

Nous ne nous laisserons pas bâillonner ! Le communiqué sur le site d'Alternatiba

Communiqué du NPA 34

Les charognards liberticides...

Honte à ce gouvernement de politiciens sans aucune éthique qui prennent en otage la légitime émotion suscitée par les monstrueux massacres du 13 novembre pour s'attaquer aux libertés fondamentales ! Le cocardier Hollande peut bien tenter de nous toréer avec le drapeau tricolore, lui et son équipe d'éclopés de la gauche, passés avec...armes et bagages macroniens au service des terroristes patronaux assassins des droits sociaux, il nous faut garder les yeux grands ouverts. L'interdiction de la marche pour le climat qui devait se tenir à Montpellier dimanche prochain est un coup d'Etat : sous couvert d'une union nationale, qui a toujours servi à casser les droits démocratiques et à occulter la violence d'une politique sociale qui alimente la désespérance de larges secteurs de la population, un gouvernement de droite à faire pâlir d'envie la droite elle-même et qui réjouit une extrême droite n'en demandant pas tant, tente de terroriser les résistances à sa politique. La cible est ici la vaste mobilisation contre le réchauffement climatique qui s'apprêtait à déconstruire la mystification d'une COP 21 au service d'Etats et de multinationales cherchant à instrumentaliser, de la façon la plus irresponsable qui soit au vu des enjeux pour la planète, la dramatique question climatique pour que rien ne change sur le fond.

Il n'est pas anecdotique que le Préfet de l'Hérault ait attenté contre la liberté de manifester dans l'instant même où il autorise de massifs rassemblements commerciaux et sportifs pouvant tomber eux aussi sous le prétexte d'une mise en danger de la population face à d'éventuels actes terroristes. Il y a, dans la mesure d'interdiction politique prise concomitante de ces autorisations, l'aveu de la manoeuvre politicienne d'un gouvernement aux abois à la veille d'échéances électorales s'annonçant catastrophiques pour lui et devant un mécontentement social croissant travaillé par le syndrome de la chemise déchirée d'Air France. En promouvant une grossière (di)version commerciale et sportive du "du pain et des jeux" romains, nos gouvernants et leur zélé valet préfectoral prennent la population pour des imbéciles, des décervelés : la décision d'interdire la manifestation de dimanche est une insulte aux consciences démocratiques mais aussi une mise en danger des libertés au profit d'une extrême droitisation toujours plus forte du champ politique.

Il n'est pas inutile de rappeler que le préfet de l'Hérault avait récemment opéré de gravissimes atteintes au droit de manifester contre le mouvement BDS 34 avec l'appui des organisations proisraéliennes mais aussi de Philippe Saurel, le maire de Montpellier. Ce multirécidiviste serviteur de l'Etat dans ce qu'il a de plus antidémocratique, ce gouvernement et tous ceux qui s'alignent sur eux ont donc une lourde responsabilité dans le sale coup porté aux libertés. Il n'en est que plus regrettable que tant EELV que les députés apparentés au Front de Gauche aient cautionné, par leur vote, un état d'urgence renforçant les pouvoirs de police mais dont il est notoire qu'il n'a aucune efficacité pour contrer l'horreur djihadiste. Dont il vient d'être démontré qu'il est en fait une arme de destruction massive tournée contre la population, contre ceux qui mènent les luttes et les résistances face aux désastres sociaux et écologiques inhérents aux folles logiques capitalistes. Lesquelles ne reculent devant aucun méfait pour que nos vies et notre environnement soient leurs profits !

La nécessaire opposition au djihadisme assassin passe par une politique de défense et d'extension des droits sociaux, la mise sur pied de politiques éradiquant les inégalités, l'appauvrissement de larges pans de notre société, le racisme, en particulier, dans le contexte actuel, une islamophobie croissante mais aussi par la mise en oeuvre d'une solidarité internationale-internationaliste active avec les migrants et avec ceux qui sont en première ligne sur le front d'opposition armée contre Daech, en Syrie ou en Irak. En cohérence avec ces engagements, les seuls authentiquement humanistes, il faut mener la lutte pour que cesse la vaste hypocrisie d'une coopération commerciale et militaire avec des régimes tels que celui de l'Arabie Saoudite ou du Qatar qui financent le terrorisme djihadiste tout en menant  contre leur population une politique de terreur que lesdits accords couvrent !

Le NPA 34 appuie la volonté des organisateurs de la mobilisation pour le climat de riposter au coup de force préfectoral et gouvernemental. Il appelle à organiser la résistance, en "reprenant" la rue et tous les espaces publics confisqués. Résistance aux méfaits antidémocratiques, antisociaux et antiécologiques du gouvernement et de ses appuis, de droite comme de "gauche", et refus de tout ce qui fait le jeu de l'extrême droite et de ses supplétifs fascistes qui viennent de commettre des agressions contre un couple gay et contre des étudiants montpelliérains. Il est urgent de combattre sans concession un gouvernement dont la politique "d'exception" est un irresponsable signal envoyé aux agents de la terreur djihadiste à poursuivre leurs crimes !

Le NPA 34 vous invite à venir discuter de la riposte à construire à son meeting montpelliérain


Le communiqué national du NPA

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Poésie préfectorale de l'urgence et de l'exception liberticides... 

Rubrique "hors sujet" : selon Hannah Arendt la « banalité du mal » que l'on décèle chez certains hauts fonctionnaires se caractérise par l’incapacité d’être affecté par ce que l’on fait et le refus de juger. Elle révèle une absence d’imagination, cette aptitude à se mettre à la place d’autrui.




   
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À quelques jours de l’ouverture de la COP21, plusieurs personnes ont déposé un référé-liberté contre l’arrêté préfectoral interdisant jusqu’au 30 novembre les manifestations. Ce recours a été rejeté jeudi 26 novembre. 

À quelques jours de l’ouverture de la COP21, le sommet sur le climat, plusieurs personnes ont déposé un recours contre l’arrêté préfectoral interdisant jusqu’au 30 novembre les manifestations sur la voie publique, dans le cadre de l’état d’urgence. Elles suivent la voie du référé-liberté qui garantit un jugement dans les 48 heures. Les requérants, parmi lesquels des militants impliqués dans la préparation de la marche pour le climat du 29 novembre, interdite après les attentats du 13 novembre, contestent la décision de la préfecture pour atteinte « grave » et « manifeste » aux libertés fondamentales. Ce recours a été rejeté jeudi 26 novembre. Le tribunal administratif considère que le préfet de police de Paris, obligé d'assurer la sécurité des personnes dans le contexte de la COP21 organisée « très peu de temps après » les attentats du 13 novembre, avec la présence de nombreux chefs d'Etat, «n'a manifestement pas porté  une atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale ».

Leur argumentaire tient en trois points principaux. D’abord, si la loi a prolongé l’état d’urgence, elle n’a pas étendu la décision concernant l’établissement des zones couvertes par l’interdiction de se rassembler. L’arrêté de la préfecture de police interdit les manifestations dans huit départements : Paris, Seine-Saint-Denis, Essonne, Val-de-Marne, Val-d’Oise, Hauts-de-Seine, Yvelines, Val-de-Marne. « Ne faut-il pas que le parlement se prononce sur les zones où se mettent en œuvres des mesures attentatoires aux libertés ? » s’interroge Muriel Ruef, une des avocats des requérants. 

Ils contestent également le nombre de départements touchés par l’interdiction, ainsi que le lien instauré par une circulaire de Bernard Cazeneuve du 14 novembre 2015 entre l’interdiction des manifestations et des réunions. Ils contestent enfin la disproportionnalité des décisions de l’État qui interdit les manifestations d’un côté, tout en autorisant les marchés de Noël de l’autre.

L’un des plaignants, Joël Domenjoud, membre du collectif de soutien aux opposants à Notre-Dame-de-Landes, a appris jeudi en début d’après-midi qu’il était convoqué au commissariat. Il n'est pas exclu qu'il soit assigné à résidence dans les prochaines heures. Le même jour, deux squats d’Ivry ont fait l’objet de perquisitions, et au moins deux personnes ont été arrêtées.

Un convoi de militants en provenance de Notre-Dame-des-Landes devait initialement arriver à Paris le samedi 28 novembre, en passant par le plateau de Saclay, en signe de protestation d’un projet d’aménagement en cours. Mais le département de l’Essonne a publié un arrêté délimitant une zone de sécurité prioritaire autour de Saclay, dont une partie est désormais inaccessible. Mercredi 25 novembre, la préfecture de police a remis un procès-verbal personnalisé d’interdiction de manifestation aux responsables d’organisations (SUD-PTT, Confédération paysanne et Attac) qui demandaient l’autorisation de l’arrivée du convoi de la ZAD dans la capitale. 

« En France, la liberté de manifestation fait partie de la liberté d’expression », explique Muriel Ruef, « dix mois après la grande manifestation pour les libertés après l’attaque de Charlie Hebdo, voilà où nous en sommes du respect de la liberté d'expression. La peur n’est pas une bonne conseillère en matière de libertés publiques. » L'article sur le site de Mediapart (accès réservé aux abonnés




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