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NPA 34, l'édito de la semaine...


 Notre tristesse, notre condamnation du terrorisme ne doivent pas devenir un champ de manoeuvres pour faire exploser les droits sociaux, les droits démocratiques, les droits des femmes, des migrants, les libertés ou la solidarité avec les peuples opprimés par les dictatures et les terroristes !  !

 Edito.
Le 22 novembre 2015


L'état d'urgence ?
Une arme de destruction massive des mobilisations sociales, écologiques et féministes !
Et des libertés ! 

Nous refusons à ce gouvernement de va-t-en guerre le droit d’utiliser notre tristesse, notre indignation et notre solidarité avec les victimes. Nous refusons son acharnement sécuritaire et liberticide. Il est inefficace contre les tueurs de Daesh. Pire, ces ennemis implacables de toute émancipation se nourrissent du racisme et de l’islamophobie en prétendant offrir une issue à ceux qui sont humiliés et discriminés. (texte intégral à lire ici) Aujourd’hui, ceux qui nous imposent ou applaudissent la mise en place de l’état d’urgence sont les mêmes qui s’acharnent contre le code du travail, les syndicalistes, le mouvement social dans son ensemble, et qui mettent en œuvre des politiques qui laissent filer le chômage, répandent la précarité au service du patronat et des plus riches. Et aucune des mesures liberticides et sécuritaires proposées lundi par Hollande devant le Congrès (on parle de milliards d’euros, trouvés par enchantement ?) ne seront efficaces pour lutter contre l’embrigadement de jeunes par Daesh, aussi parce qu’elles tournent le dos à toute politique sociale.
 
Plus que jamais, les revendications sociales, écologiques, contre les droits du monde du travail, contre le racisme, doivent se faire entendre. Pas question de laisser rogner notre droit à lutter contre la violence patronale, les suppressions d’emploi, l’austérité, les violences faites aux femmes ou les droits des migrantEs. Il est urgent que la lutte de classes reprenne le devant de la scène. (texte intégral à lire ici)

« Un cocktail détonnant pour peu que des acteurs syndicaux s’en emparent », c'est l'observation que fait une note de conjoncture d’un club de DRH « Entreprise et Personnel » qui regroupe plus d’une centaine de dirigeants d’entreprise. Il lance un avertissement sur les tensions sociales actuelles et les risques à venir. Pour ce club, nous sommes passés d’un climat de « résignation rageuse » à «  un basculement progressif vers des mobilisations, certes indépendantes les unes des autres [...], mais nourries en arrière-plan par un cran de plus dans le rejet de la politique gouvernementale ». Il constate une radicalisation de la base de la CGT et une multiplication des « colères ».
 

Les agents municipaux du Mans écrivent : « Face au mutisme de nos élus, nous n’avons plus d’autre choix que d’aller les chercher là où ils se trouvent... »  ; ceux de La Rochelle « dégagent » les élus de l’hôtel de ville et s’assoient à leur place ; des cheminots font irruption au siège de la SNCF avant d’être évacués par les garde mobiles... Cette radicalité qui résume la situation a déjà entraîné des syndicalistes de base, provoquant des remous à la CGT, et a maintenant gagné l’opinion autour d’Air France.

L’expression politique de cette unification s’est faite avec succès par les voix de Xavier Mathieu, du syndicaliste de STX à Saint-­Nazaire refusant de serrer la main à Hollande, de la militante de Lyon « interpellant » Macron avec un pot de yaourt, et bien entendu d’Olivier Besancenot.


Or, depuis juin-juillet, le nombre de luttes a encore augmenté. S’en « emparer », c’est s’en faire au quotidien l’expression politique de son contenu collectif de classe, en commençant par dire que le 2 décembre, au jugement des inculpés d’Air France, ce sera toute la classe ouvrière qui passera en jugement. (texte intégral à lire ici)



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