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20 décembre : des législatives cruciales dans l'Etat espagnol


 L'onde de choc des Indigné-es relayée par Podemos parviendra-t-elle à bousculer le régime et sa politique antisociale et anti-écologique ?

Retour sur le mouvement des Indigné-es et sur l'émergence de Podemos

La crise qui a éclaté en 2008 dans l’Etat espagnol a provoqué, par les désastres sociaux induits, un séisme politique d’où a émergé un mouvement de masse scandé en termes d’indignation. Les Indigné-e-s ont ouvert, sans parvenir à le mener à son terme, un cycle de mobilisation qui s’est confronté à une résistance  tenace du système. La difficulté d’opérer une transcroissance politique de l’indignation laisse le mouvement, actuellement en reflux, à une croisée des chemins dans laquelle Podemos dit proposer une perspective de sortie radicale, conforme à l’ADN indigné.

Le 15 mai 2011, à Madrid, éclatait le processus d’occupation des places dit des « Indigné-e-s », qui gagna là son autre nom, à l’espagnole, 15-M. Très vite, en quelques heures, quelques jours, le mouvement s’installait, s’élargissait à de nombreuses autres villes. Il attira d’autant plus l’attention des médias espagnols, mais aussi du monde entie,r que le phénomène s’inscrivait d’évidence dans l’onde de choc du « printemps arabe », dont il recueillait l’idée de « prendre » les places, jusqu’à déboucher en septembre sur l’émergence de l’étasunien Occupy Wall Street.

Le reflux  de la mobilisation arriva assez rapidement avec la disparition de ce qui lui donnait son extraordinaire force d’attraction auprès de tant de gens, les « acampadas », ces célèbres campements de tentes qui permettaient d’assurer la continuité de l’occupation de Sol (Puerta del Sol de Madrid), Plaza de Catalunya (Barcelone),  etc. Mais, dans l’esprit de beaucoup des acteurs du 15-M et de ceux et celles qu’il avait enthousiasmés, l’apparition de Podemos, en janvier 2014, fut la « divine surprise » que « ça »  continuait. Cliquer ici

Dans la première année de son existence (2014), sous l’enthousiasme généré par sa percée aux Européennes, Podemos portait en germe l’actuelle désorientation, voire déception, d’une bonne partie de ses militants et sympathisants. Les mauvais résultats obtenus le 27 septembre 2015 à l’élection de Catalogne, à deux mois et quelque d’élections législatives dont Podemos a fait son objectif clé, ne sont pas de nature à rassurer ceux qui sont attachés à construire une alternative à l’austérité capitaliste et qui espèrent tant (trop ?) dans ce parti.

Lors de l’Assemblée citoyenne de Vistalegre (Madrid) de Podemos, son congrès de fondation en octobre de l’an passé, Pablo Iglesias a prononcé une phrase qui fit le tour des rédactions et se répandit, comme une traînée de poudre, à travers les réseaux sociaux: «  El cielo no se toma por consenso, sino por asalto » (« On ne prend pas le ciel par consensus mais à l’assaut »).1. Inspirée de Marx, dans son évocation admirative de l’action des Communards en 1871, cette harangue du principal dirigeant de Podemos condensait le défi et l’insolence radicales d’un parti fermement décidé, depuis son inaugural succès aux élections européennes de mai, à engager le fer contre la politique d’austérité en place dans l’Etat espagnol. Cliquer ici


Ces deux articles, étroitement articulés entre eux, sont extraits du dossier que le numéro de novembre de la revue L'Anticapitaliste du NPA a consacré à l'Etat espagnol. Lire ici

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