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Election régionale. La position du NPA...


Le gouvernement et le PS dérivent toujours plus à droite et à l'extrême droite, refusons tout compromis avec eux : au premier comme au second tour !

 Conseil Politique National (CPN) du NPA

Il est trop tôt pour évaluer l'incidence qu'auront sur l'opinion publique en particulier au sein du monde du travail les attentats abjects du 13 novembre et la politique d'union nationale orchestrée par Hollande dans leur suite. La stupeur passée, comment les esprits se positionneront, la situation demeure en fait ouverte. L'union nationale est le cadre des rivalités et lutte de pouvoir des différents partis institutionnels. Hollande a tenu à donner une place particulière à Sarkozy et Marine Le Pen rejoint le concert des grands partis. La pression s'exerce toujours plus à droite au nom de la guerre contre le terrorisme et des politiques sécuritaires. Comment cela s'exprimera sur le terrain électoral, nous le verrons au soir du premier tour. 

Tout est fait pour étouffer le mécontentement qui traverse l'ensemble de la société. Rien ne dit qu'il ne trouvera pas cependant les moyens de s'exprimer comme il avait pu le faire à l’occasion du conflit Air France et la « mise à nu » du dialogue social des Broseta, Gattaz ou Macron. Des événements qui s’inscrivent dans une accumulation de mécontentements et de colères que la note annuelle du club de DRH « Entreprise & personnel » décrit comme « un basculement progressif vers des mobilisations, certes indépendantes les unes des autres, chacune sur ses objectifs, mais nourries en arrière plan par un cran de plus dans le rejet de la politique gouvernementale ». […]
  
La campagne se déroule dans un climat de défiance et d’indifférence qui annonce une abstention très forte (seuls 40 % des sondés se disent prêts à aller voter). La grande majorité de ceux qui se déplaceront aux urnes iront y « sanctionner » le gouvernement et le PS, à peine crédité de 20 % dans les sondages.

La droite profite sans mal du discrédit avec 32 %, malgré les ambitions rivales qui la déchirent et ses déclarations qui oscillent en fonction de l’électorat choisi, centriste ou de droite extrême. Quant au FN, malgré les « affaires » qui s’accumulent, il est à 26 % d’intentions de vote, trois fois son score de 2010 (9 %) ! Un FN qui à la fois peaufine son image de parti aspirant à gouverner, prudent en matière économique, tout en n’hésitant pas à mettre en bonne place sur ses listes des hommes de main issus de divers groupuscules (Bloc identitaire en PACA, ancien du GUD en IdF…), à surfer sur les pires préjugés et à répandre une idéologie nauséabonde. […]

Face à cette situation de crise profonde, le Front de gauche ne peut représenter une quelconque perspective. Ses listes à géométrie variable épousent opportunités et contours locaux. Il part divisé : sur des listes concurrentes dans 5 régions, avec EELV dans 2 autres, parfois avec Nouvelle Donne, la Nouvelle Gauche Socialiste ou le MRC, parfois contre... Une diversité qui en dit long sur « l’adaptabilité » du programme de ses différentes composantes. Ainsi, Ensemble peut écrire d’un côté « Ensemble ! a œuvré sans relâche pour le rassemblement des forces, sociales et politiques, opposées à l’austérité et à la politique menée par le gouvernement » assurant vouloir « faire vivre la perspective d’une alternative sociale et anti-productiviste à l’austérité ! » tout en se préparant ouvertement à fusionner avec Bartolone au deuxième tour, dans la continuité des élus FdG qui dirigent actuellement des régions avec le PS et EELV... EELV dont les responsables viennent de prendre part, aux côtés de gens comme Hamon, Filipetti, etc., au lancement de « Mouvement à gauche », initiative « transpartisane » pour « revitaliser la gauche »…  

Une telle politique tourne le dos aux besoins du moment pour permettre au mécontentement, à la colère contre le gouvernement PS-Medef de s’exprimer tant sur le terrain des luttes que sur le terrain électoral. Nous voulons porter une toute autre perspective, sur un terrain de classe, internationaliste, une perspective en rupture avec l'union nationale et les partis qui y participent complaisamment. Nous voulons dénoncer les politiques guerrières qui soutiennent le pillage des richesses des peuples opprimés par les multinationales et qui engendrent le terrorisme. Dénoncer aussi son corollaire, le tout sécuritaire.

Pour affirmer que « nos vies valent plus que leurs chemises » et que la seule « alternative à l’austérité », c’est la répartition du travail entre toutes et tous, une forte revalorisation des salaires et des pensions comme des minima sociaux, la défense des services publics, l’annulation de la dette et imposer le contrôle des travailleurs et de la population sur l’économie, les banques, la marche de la société. 

Les seules listes qui, au niveau national, se situent sur ce terrain sont les listes présentées par Lutte Ouvrière. Aussi, quels que soient les désaccords que nous avons avec ces camarades, le NPA appelle à voter pour ces listes, clairement dans le camp du monde du travail et en totale indépendance vis à vis des partis au pouvoir nationalement ou localement. 

De façon plus générale, combattre la montée des idées réactionnaires, de la droite et du FN implique de rassembler les forces du monde du travail et de la jeunesse pour mettre en échec la politique du patronat et du gouvernement. Cette politique est indissociable d’une volonté de rassemblement des anticapitalistes et des révolutionnaires qui puisse être l’expression des intérêts des travailleurs, leur instrument pour prendre en main leurs propres luttes. (L'intégralité de la résolution)

Pour information 

Le NPA 34 avait adopté la position suivante soumise au débat du CPN

Les prochaines élections régionales se dérouleront sans nous, sans le NPA. Non pas par choix délibéré mais parce que nous n ‘avons pas les moyens financiers de présenter des listes. La démocratie bourgeoise, c’est cher. Ça n’est pas fait pour les pauvres. Nous en sommes.

Plutôt que de se réfugier dans des consignes de vote convenues et sans lendemain (FdG ou LO) il s’agit de savoir s’il est possible de trouver une position qui permette un positionnement politique offensif, qui permette de faire avancer le débat sur l’état actuel de crise de la domination de la bourgeoisie : en quelque sorte de faire de nécessité vertu. Ou version judoka (ceinture rouge) utiliser notre faiblesse pour déstabiliser l’adversaire. 

Des consignes de vote convenues et sans lendemain

Le vote FdG est totalement exclu. Leurs listes quelles qu’en soient les configurations, et elles sont nombreuses, outre qu’elles comportent très souvent des élus déjà issus des majorités exécutives dominées par le PS refusent systématiquement d’exclure clairement toute compromission avec le PS au second voire au 3° tour, celui de l’élection des présidents. Ce sont des listes à vocation de collaboration de classe ou nos ex camarades de la GA ont su prendre toute leur place. Ils sont partis pour un autre chemin, que la GU (1) a déjà parcouru en avant garde. Nous n’en serons pas.

Le vote LO serait d’une autre nature. C’est un courant historique digne de respect et d’estime. Mais, outre qu’il n’a pas toujours été très clair sur ses rapports électoraux avec le PS, il est surtout aujourd’hui largement absent de toutes les mobilisations et de tous les combats unitaires contre ce gouvernement qui ont fait l’actualité du mouvement de masse dans la période récente et où s’expriment les nouvelles formes de radicalisation. Ce vote ne porte aucune dynamique, il est confidentiel et ne permet d’aucune façon d’éclairer une voie possible pour régénérer le mouvement de masse dont nous avons besoin. 

Faire de l’abstention (ou du vote blanc) une position de classe

Quoiqu’en pensent et en disent les sondeurs aux ordres, le vote majoritaire en milieu ouvrier n’est pas le vote FN, c’est l’abstention, qui peut atteindre 60 ou 70% dans les quartiers les plus ouvriers des grandes villes. (Affirmations à documenter, mais les chiffres existent…).

Quant au vote FN lui-même, chacun peut constater que les contorsions programmatiques actuelles de Marine qui a compris qu’il fallait surtout séduire les élites bourgeoises pour avoir l’autorisation d’arriver au pouvoir, n’ont aucune conséquence sur le vote populaire qui continue de prospérer. Le vote FN est en grande partie un vote anti système, qui se fout complètement du programme. (Le reste, c’est les vrais fachos. Mais ils sont pour le moment  minoritaires.).

Or la critique du « système », c’est à dire de la dégénérescence de la démocratie bourgeoise, fait quand même un peu partie de notre ADN politique. Il est temps de s’en souvenir, tant il est vrai qu’en même temps que la domination idéologique de la bourgeoisie sous l’étendard libéral est pour le moment totale, sa domination politique, en terme de rassemblement majoritaire est en crise profonde, en particulier en France ou l’élection présidentielle concentre toutes les tares du système.

Quelques vérités bonnes à dire dans la période, toutes issues de nos écoles de formation, mais qu’il est temps d’oxygéner  au grand vent des larges masses

- Toutes les conquêtes fondamentales de la classe ouvrière (36, 45…) sont issues des luttes et des affrontements de classe, pas des élections.

- Gagner des élections ne suffit pas à prendre le pouvoir. En témoigne largement l’exemple Grec. (A développer….Les exemples historiques ne manquant pas….)

- Le système de domination bourgeois passe par une mascarade de démocratie : le scrutin majoritaire à deux tours permet de légitimer l’élection de personnages qui n’ont aucune majorité  électorale. Ainsi nos présidents réunissent péniblement au premier tour 30% des votants, c’est à dire compte tenu des abstentions 20% des inscrits (qui ont réellement voulu qu’il soit président). Le reste n’est qu’une manipulation du corps électoral, forcé de choisir…ce qu’il ne veut pas ou de …s’abstenir.

- Issus d’une telle mascarade, nos dirigeants sont illégitimes. Ils ne méritent aucun respect, leurs décisions ne représentent d’aucune façon une volonté populaire majoritaire. Seule la lutte est légitime.

En conclusion, rappel de nos propositions immédiates en la matière : 

- Proportionnelle à toutes les élections qui implique la suppression pure et simple des présidentielles.
- Révocabilité des élus
- Refus du cumul des mandats et de la professionnalisation de la politique
- Et pourquoi pas annulation des élections à partir d’un seuil donné d’abstentions.

Tous ces arguments sont constitutifs d’une identité politique qui fait partie intégrante de notre courant et plus généralement de la tradition révolutionnaire du mouvement ouvrier. Ils n’impliquent pas que nous récusions dorénavant toute présence dans des élections. 

Mais à un moment où il est devenu clair que la machine soit disant démocratique tourne à vide et  ne produit plus, sous prétexte de changement que de l’identique, les mêmes politiques s’appliquant de toute façon, quel que soit le personnel politique, il est grand temps de prendre publiquement nos distances et de parler à ceux qui, nombreux, les ont déjà prises à titre privé.

C’est pourquoi nous proposons que le NPA développe ces considérants en appelant à l’abstention ou au vote blanc pour ces élections régionales, non pas comme un pis-aller, mais comme campagne offensive avec un vrai contenu politique.

(1) NDLR: la GU, Gauche Unitaire, issue de la LCR, n'a pas intégré le NPA à sa création en 2009, a rejoint plus tard le Front de Gauche et a récemment intégré le PCF.
 

La contribution d'avant CPN de notre camarade du 34 Jean-Etienne 

 Le NPA a décidé de ne pas présenter de listes à ces élections des nouvelles grandes régions car il n'a pas les moyens financiers de le faire, n'étant pas certain d'obtenir un nombre de voix suffisant pour obtenir le remboursement de ses frais de campagne. Il avait commis l'erreur de participer aux dernières européennes sans en avoir les moyens minimaux, ce qui l'a conduit à ne pas pouvoir diffuser l'essentiel : la « profession de foi » à tous les électeurs. Pas évident de se mettre financièrement dans le rouge pour des élections dont un grand nombre de personnes se désintéresse et dont l'intérêt risque fort de diminuer encore en raison de la nouvelle situation politique crée par les attentats terroristes et les réactions plus qu'inadaptées des principales formations politiques. Le NPA a pourtant des choses à dire et à proposer dans tous les domaines de la vie sociale et politique et aussi à proposer un choix politique au moment des élections. […]
 
Nouveau Monde

Le NPA34 a répondu positivement a une demande de rencontre envoyée par le Parti de Gauche à propos de ces élections régionales. Cette rencontre a montré qu'une candidature commune ne serait pas possible, ce qui constitue une différence avec la précédente élection régionale en Languedoc-Roussillon qui avait vu une liste Front de Gauche, NPA avec d'autres groupes à la gauche du PS, s'opposer à celles du dissident PS et président sortant Georges Frêche et à celle du PS officiel dirigée par Hélène Mandroux, maire de Montpellier. Cette liste avait adopté un programme de ruptures partielles avec le social-libéralisme régional et le despote qui dirigeait le Languedoc-Roussillon. De justesse, elle n'a pas pu se maintenir au 2ème tour et n'a donc pas eu d'élu. Cette liste « A Gauche Maintenant ! » put se targuer d'avoir mené une superbe campagne de terrain qui laissait augurer un bel avenir unitaire (hélas brisé par le Front de gauche dès 2011 à l'occasion des élections cantonales).

Une large coalition, dite citoyenne, qui prétend être d'opposition de gauche s'est formée dans des conditions assez épiques relatées par un blog local. (cliquez ici)

Si le programme adopté par cette liste contient des propositions intéressantes quoique limitées (cliquez ici) et si des personnes de bonne volonté participent à cette liste, la réalisation de ces propositions est hautement improbable vu la composition de la liste et les pratiques passées de plusieurs de ses membres.

Fondamentalement, la liste Nouveau Monde est une coalition politicienne incohérente rassemblant une multitude de courants politiques plus ou moins opposés à la politique gouvernementale.

Quelques exemples de cette incohérence : 

* Passons sur la difficulté qu'a eu le PCF a accepter d'être réduit à la portion congrue sur les listes dans certains départements.

*La liste rassemble le Partit Occitan et le Parti de Gauche dont le porte-parole historique est vigoureusement hostile à la ratification de la charte des langues régionales. Le NPA quant à lui est partisan du développement de l'usage et de l'enseignement public des langues régionales.

*La liste rassemble des anticapitalistes et des partisans du capitalisme vert.

*La liste rassemble des partisans et des adversaires de l'Union Européenne, en passant par des partisans de son illusoire démocratisation pour une Europe sociale

*La liste rassemble partisans et adversaires du nucléaire. Ça aboutit à une déclaration de la part de soutiens de la liste demandant la fermeture de l'usine de traitement de l'uranium de Malvezi près de Narbonne au nom de la protection des populations et aussi la poursuite de l'activité par la construction d'une usine toute neuve dans un autre site (encore non déterminé, les sites candidats ne s'étant pas encore fait connaître ou n'ayant pas encore été sollicités) afin de prolonger la filière nucléaire. A noter que Myriam Martin, porte-parole nationale d'Ensemble ! et candidate très bien placée sur la liste en Haute Garonne est signataire de cette déclaration. Les antinucléaires ont apprécié. (cliquez ici pour lire la déclaration sur Malvezi et la réponse du Réseau Sortir du Nucléaire dans les commentaires). Lire aussi l'article que le blog du NPA34 a consacré à la question. (cliquez ici) 

L'incohérence de la liste posant problème, la pratique politique de certain(e)s candidat(e)s en pose d'autres :

*Alliance avec la droite : la candidate en troisième position sur la liste héraultaise Zina Bourguet avait animé une liste écologiste aux dernières municipales à Mauguio appelée La Fabrique citoyenne. Au deuxième tour, cette liste a fusionné avec 3 autres listes dont une de la droite dite républicaine pour s'opposer au maire sortant. Les melgoriens ne se sont pas laissé tenter par cet attelage confus et ont reconduit la liste du maire sortant. (cliquez ici pour voir les résultats de l'élection à Mauguio).

*Je suis contre, donc je vote pour ou je m'abstiens. C'est ainsi qu'on peut résumer les votes de René Revol, maire de Grabels concernant la formation de la métropole de Montpellier, l'inutile, excentrée et inondable gare TGVde la Mogère. Ajoutons qu'au nom du retour de la distribution de l'eau potable en régie publique, René Revol participe à l'exécutif de la métropole de Montpellier en harmonie avec Philippe Saurel, maire de centre droit ex-PS de Montpellier. Les campagnes pour la mise en régie publique de l'eau portaient sur l'eau et l'assainissement. Pour l'assainissement, ce sera pour plus tard (si l'équipe Saurel est reconduite). (cliquez ici). Enfin, René Revol déteste être suspecté par la presse indépendante. C'est ainsi qu'il fait un procès infondé à un journal impertinent, Montpellier Journal, mettant en péril sa survie. (cliquez ici)

*Gérard Onesta, le coordonnateur de la liste régionale Nouveau Monde est actuellement vice-président du conseil régional Midi-Pyrénées, sous l'autorité du président PS Martin Malvy. Sa future indépendance par rapport au parti gouvernemental risque donc d'être assez limitée. 

Le profil de la liste et les partis qui la soutiennent 

*Gérard Onesta polémique à juste titre contre le PS qui met sur sa liste la présidente montpelliéraine du MEDEF en arguant que lui, présente des ouvriers. Si on regarde de près la liste de ses candidats de l'Hérault (voir ICI), on observe un grand nombre de personnes de catégorie socioprofessionnelle supérieure. Ajoutons que l'étiquette politique des candidat(e)s n'est pas mentionnée dans la présentation de la liste. Il sera donc difficile pour l'électeur de connaître les organisations qui ont été privilégiées par la place ou le nombre.

*EELV est sorti du gouvernement avec un bilan extrêmement faible du point de vue de la défense de la nature. Sa principale ministre s'est rendue célèbre en donnant son nom à une loi de défiscalisation de l'investissement locatif au profit des revenus moyens, dans la continuité des dispositifs en vigueur sous la droite.

*Le Front de Gauche lui même n'a pas manifesté une grande indépendance par rapport au PS. Notamment en s'alliant avec lui ou en votant pour lui dans de nombreuses élections locales. Avant puis dès l'élection de François Hollande et les législatives qui ont suivi, alors que partout en Europe quand ils ont été aux affaires, les amis politiques des « socialistes » ont mené des politiques d'austérité seuls ou en alliance avec des forces de droite, le Front de Gauche a accrédité l'idée que le PS pouvait mener une politique de gauche. Le PCF voulait « faire gagner la gauche » et Mélenchon, être premier ministre de Hollande, affirmait être ayant droit de la victoire de Hollande et ne pas être dans l'opposition tout en tançant l'extrême gauche de vouloir organiser manifestations et susciter des grèves. (voir cet article du blog du NPA34 de juin 2012), Maintenant, le FdG prétend vouloir construire une opposition de gauche avec d'autres, mais la voie est bien confuse et c'est bien tard, le FN étant maintenant présenté comme étant au centre de la vie politique.

La liste Nouveau Monde rassemble des délégués de partis dont les votes à l'assemblée nationale ont rarement été en opposition nette à toutes les régressions de tout ordre proposées par les gouvernements Hollande depuis le début du quinquennat. Voir en fin d'article les liens vers les votes des députés à l'assemblée sur les textes les plus importants, le Parti de Gauche n'ayant pas de députés et les députés EELV et « frondeurs » ne votant que rarement contre.

Cela rejoint l'essentiel : la liste prétend, contre toutes les prévisions sondagières vouloir devancer le PS pour le contraindre à mener une politique de gauche. Il y a toutes les raisons de croire que c'est l'inverse qui se produira. A savoir qu'au deuxième tour, la liste Nouveau Monde se déconsidérera en fusionnant avec celle du PS (et éventuellement avec l'ex-PS Saurel, maire de Montpellier) pour lui servir de roue de secours. Plusieurs personnalités d'EELV, dont Onesta, la tête de liste régionale, se sont déjà exprimées dans ce sens et personne ne les a démenties.

Donc, comme je l'ai écrit en titre, je ne me dérangerai pas pour aller voter le 6 décembre. A moins que je manifeste qu'aucune liste ne me convient en mettant un bulletin blanc dans l'urne ou encore que je me fasse plaisir en griffonnant ce qui me passe par la tête sur un papier. Texte intégral en cliquant ici

A lire aussi sur le débat à la gauche du PS

Extrait de Front de Gauche, EELV... Vous avez dit "élections régionales" ?
 Et aussi

La démocratie, jusqu’alors censurée par le pouvoir de l’argent et des grands partis est aujourd’hui étouffée par l’État et sa police. Hollande a engagé dans le domaine de la sécurité, de la politique internationale, une politique réactionnaire, comme il l’avait déjà fait sur le plan économique et social en satisfaisant toutes les volontés du Medef. De façon cynique, Hollande et Valls exploitent l’émotion de la population pour imposer au nom de la « guerre contre le terrorisme » une union nationale où les salariéEs sont invités à suspendre leurs mobilisations, la lutte pour la défense de leurs emplois et de leurs droits, alors que du côté du patronat, il n’est absolument pas question de revenir sur les plans de licenciements, les attaques contre les droits sociaux, les représailles contre les travailleurs d’Air France ou les militants syndicaux poursuivis en justice. Cliquer ici

 Le Parlement a voté à la quasi unanimité la prolongation de trois mois de l’état d’urgence. Tous les députés du Front de gauche, tous au PCF sauf les deux d’Ensemble, ont donc voté avec le PS, la droite et le Front National une remise en cause des libertés fondamentales. Il n’y a eu que six votes contre (trois écologistes et trois PS). André Chassaigne, pour le PCF, a quand même expliqué « qu’il fallait un équilibre entre le maintien de la sécurité et le respect des libertés publiques ». Mais, comme le gouvernement avait accepté un contrôle parlementaire, plus de problème pour voter une loi dont le Ministre de l’Intérieur reconnaissait plus tard à la télé qu’elle pourrait être encore prolongée… Cliquer ici



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Du côté de la droite...

[…] La politique sécuritaire est l’objet d’une incessante communication, ne se limite pas non plus à l’augmentation (+88 % en six ans) des caméras de vidéosurveillance – ou de « vidéoprotection » selon la novlangue de droite reprise par l’équipe Saurel. Récemment cette politique a en effet directement visé des personnes fragiles ou précaires. […]
Philippe Saurel semble bien plus intéressé par le monde de l’entreprise et ses patrons que par les pauvres. On ne compte plus les événements organisés pour ou avec les entreprises. […]
Des habitants ou militants associatifs dénoncent l’abandon des quartiers populaires par le maire. « Cela fait quand même bientôt deux ans que Saurel a été élu… et il ne fait rien de concret pour les Hauts de Massane », déplore René Ribes, président du comité de quartier des Hauts de Massane (Midi Libre, 1/12). Quant au Petit Bard, il suffit de visionner le documentaire Justice pour le Petit Bard, pour mesurer la désillusion (lire ici). […]
Rappelons que la cantine scolaire est plus chère pour les pauvres à Montpellier que dans des villes de droite (lire ici). […]
Dernier épisode en date, la grève de personnels municipaux dans les écoles lors de la rentrée scolaire. Philippe Saurel n’a rien trouvé de mieux que d’avoir recours au vocabulaire de la droite en parlant de prise d’otages des parents et que de demander à ses élus de remplacer les grévistes. […]
 Non content d’avoir des élus de droite dans sa majorité municipale, Philippe Saurel poursuit dans la même voie pour les régionales. Citons notamment Jean-Pierre Grand, le maire (Les Républicains) qu’il avait déjà soutenu aux sénatoriales, Gérard Christol, opposant de droite à Georges Frêche ou encore Jacqueline Galabrun-Boulbes, maire (divers droite) de Saint-Drézéry. Sans oublier l’ancien maire UMP de Lourdes avec lequel, nous dit Le Figaro (28/09), la campagne de Philippe Saurel « espère rebondir »
[…] Cerise sur le gâteau : rappelons que la liste Saurel compte dans ses rangs, Pierre Verdier, tête de liste dans le Tarn et qui était en charge du dossier du très contesté barrage de Sivens. L'article complet (accessible aux abonnés de Montpellier journal)

Saurel, le candidat (encore petit mais la grenouille a vocation à devenir boeuf), des patrons, parmi quelques autres 

 "Philippe Saurel (Citoyens du Midi) a prévu "entre 250 000 € et 300 000 € " [de dépenses électorales], comptant bien dépasser la barre des 5 %. Il table sur "200 000 € de dons", récoltés auprès notamment de chefs d'entreprise de Montpellier, mais aussi, dit-il, "de Haute-Garonne, d'Aveyron..."" Cliquer ici 
 

Venez débattre avec le NPA de ces élections mais aussi et surtout de la relance du mouvement social et de la lutte pour la démocratie face à la loi d'urgence, etc.


NPA 34, NPA

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