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2016. Voeux de santé, bonheur...bien sûr... bien sûr...


... mais que voeux-t-on politiquement pour que ces mots soient crédibles sur l'année ?

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 Nous n'esquiverons pas la cérémonie des voeux de bonne année (voilà c'est fait !) mais en souhaitant échapper au côté convenu de la démarche. La situation politique et sociale que nous lègue 2015 invalide en effet d'emblée que lesdits voeux puissent être, sans plus de précisions, autre chose qu'une formule formatée à la méthode Coué. A l'heure d'un état d'urgence donnant un feu vert à l'arbitraire policier et judiciaire et d'une tentative d'instaurer une déchéance de nationalité explosant le droit du sol, tous les signaux d'une grave crise politique sont effet au rouge : malheureusement cette crise est aussi et surtout celle des forces d'alternative politique, de résistance au jeu paradoxalement combiné du djihadisme assassin de Daech et des faux antiterroristes-vrais liberticides du gouvernement. Terrible tenaille qui déplace tout l'échiquier politique, de droite comme de "gauche", vers une extrême droite tirant plein bénéfice d'être devenue la référence politique du moment !

La principale force sur la gauche du PS, le Front de Gauche, empêtrée dans ses inextricables contradictions internes d'appareils, parvient cependant à refaire son unité sur un positionnement politique désastreux : celui d’être une force d'appoint votant l'état d'urgence par lequel le gouvernement a cherché à casser la mobilisation contre la COP 21, force d’appoint également intégrant, comme en Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon, les listes socialistes au deuxième tour des régionales au prétexte de faire front au Front dans l'instant même où l'allié socialiste pille le programme de celui-ci de deux de ses mesures parmi les plus liberticides ! Ainsi Myriam Martin d'Ensemble ! Midi Pyrénées et porte-parole nationale de cette organisation, suiviste parmi les suivistes de la liste Onesta... pour un "Nouveau Monde" (sic), n'a eu aucune hésitation à se placer derrière la tête de liste socialo-vallsiste Carole Delga (comme Clémentine Autain, autre porte-parole nationale d'Ensemble !, se glissant en deuxième position derrière Claude Bartolone, le 4e personnage de l'Etat "socialiste", en Ile-de-France). Dans le plus pur style des tractations politiciennes, la nouvelle majorité régionale en est venu à instituer la structure écran d'un bureau d'assemblée présidé par Gérard Onesta et constitué de commissions (Myriam Martin présidant celle de l'Education et de la Jeunesse) fonctionnant en doublon, façon usine à  gaz, de l'exécutif proprement dit présidé par la tête de liste socialiste. Le tout pour que soit donné le change d'une indépendance des élus EELV et FdG ... compatible avec une participation à une majorité régionale sous l'égide du PS ! Seuls les naïfs se laisseront prendre à ces artifices de petite politique derrière lesquels cherche à s'occulter que les composantes du FdG (rien de bien nouveau du côté d'EELV) jusque là quelque peu récalcitrantes aux pratiques unitaires de toujours du PC avec les socialistes, en sont désormais partie prenante (prenant au piège ceux et celles qui ont cru leurs rodomontades radicalement anti-PS-vous allez-voir-ce-que-vous-allez-voir de premier tour).

Ce qu'il faut bien appeler une démission politique doit interroger les militant-es des diverses composantes du Front de Gauche : la politique de leurs partis créé la pire des confusions puisqu’elle mêle tout (la critique du gouvernement et du PS) et son contraire (leur alignement - honteux - sur le PS et leur vote au parlement d'une mesure gouvernementale attentatoire aux libertés). C’est la conséquence d’un électoralisme dérivant d’une volonté de « passer devant le PS » à une acceptation d’être « derrière lui » tout en affirmant être « contre lui ».

2016 doit être, pour tous ceux, toutes celles, libertaires, trotskistes, maoïstes, écologistes, etc., sans partis, syndicalistes, associatifs… qui restent en cohérence de rupture avec la politique antipopulaire et procapitaliste du PS et du gouvernement, l’année de la reconstruction d’une réponse politique d’alternative claire, dénuée de calculs politiciens, permettant de s'adresser aux abstentionnistes et de contester au FN sa capacité à fédérer les mécontentements, l’année aussi de la relance d’un mouvement social constituant la boussole de ladite réponse politique. Le tout en engageant immédiatement la mobilisation contre la constitutionnalisation et la pérennisation de  l'état d'urgence et la promulgation de la déchéance de nationalité de binationaux (voir sur notre blog le calendrier à venir de cette mobilisation). Pensons-y, comme il se dit outre-Pyrénées, "sí que Podemos" (oui, nous pouvons) !

Quelques liens extraits de la Lettre d'Information (LI) du NPA 34 de cette semaine
 
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