Construisons la généralisation et la coordination des luttes pour le retrait du projet de loi !
Montpellier. Jeudi 24 Mars de 12h à 14h : Occupation/ pique-nique devant le MEDEF Hérault 113 allée Jean Anouilh ZI Près d'Arènes
Montpellier. Jeudi 24 Mars de 12h à 14h : Occupation/ pique-nique devant le MEDEF Hérault 113 allée Jean Anouilh ZI Près d'Arènes
La journée d'action du 17 mars
a été un succès. Retenir, comme ont
fait certains médias, que nous
serions passés de 500 000
manifestants le 9 mars à 150 000
jeudi dernier, c'est escamoter ce
"détail" que cette journée-ci était
en fait essentiellement une étape,
au demeurant réussie (50 000
manifestants de plus), dans la
construction de la mobilisation des
étudiants et des lycéens . Que des
salariés aient tenu à être présents
pour resignifier la solidarité du
monde du travail avec les jeunes ne
saurait occulter le sens de cette
journée d'action. Celle-ci s'est
donc inscrite avec succès dans la
dynamique propre aux facs et aux
lycées, où se sont tenues des AG et
des opérations d'information; elle
aura renforcé la détermination des
premières vagues entrées en action à
revenir vers leurs camarades pour
expliquer toujours plus, toujours
mieux, le danger que représente pour
les jeunes cette machine infernale à
casser les droits sociaux et à
développer chômage et précarité
qu'est la mal nommée Loi Travail.
Le prochain rendez-vous de
manifestation le jeudi 24 mars, jour
de présentation du projet de loi au
Conseil des ministres, doit
permettre d'élargir le mouvement en
interne, parmi les jeunes, mais
aussi vers une plus grande
imbrication avec l'action des
salariés pour que soit assurée la
plus grande convergence le jour clé
du 31 mars, journée d'action
interprofessionnelle avec grèves et
manifestations. 9 mars, 17 mars, 24
mars, 31 mars (le 22 mars avec les
fonctionnaires), voilà qui dessine
une montée en puissance d'une
mobilisation qui, calée sur le mot
d'ordre clair de retrait du projet
de loi, a tout lieu d'inquiéter le
gouvernement.
Attention cependant, 9, 17, 24 et 31 mars, voilà qui rappelle aussi le bien mauvais souvenir de ce qui avait conduit le grand mouvement des retraites de 2010 à s'épuiser en une stérile répétition, à intervalles réguliers, de manifestations impressionnantes mais dépourvues d'une dynamique orientée à mettre la barre au niveau du défi lancé par Sarkozy : le tous ensemble du blocage de l'économie par la grève générale. Les confédérations syndicales, avec, en particulier, une CGT obnubilée par l'idée de faire l'unité à tout prix, a minima, avec la... CFDT, avec pour prix de n'avoir jamais exigé le retrait de la réforme, avaient d'emblée enclenché la machine à perdre. Ce n'est qu'aujourd'hui que le mouvement social semble avoir "digéré" cet échec. Exit l'unité avec la centrale de Berger. La revendication de retrait est bien en place. Il reste, pour faire fructifier ces deux atouts, à aller jusqu'au bout de l'action dans un enchaînement de séquences "en spirale", toujours plus fortes, surtout pas... "en circularité fermée" par où se vérifie que celui qui n'avance pas tourne en rond et, au final, recule. On le sait, certains le ressassent, une grève générale ne se décrète pas, certes, certes, mais elle se prépare ! En 2010 elle ne le fut pas au plus haut des instances syndicales, chaque secteur de mobilisation étant renvoyé à son isolement et à ses difficultés à s'élargir. 2016 ne peut pas répéter 2010.
L'assurance que le mouvement se donne toutes les chances de gagner, tient à la capacité qu'il aura de se construire au plus près des gens, par des AG démocratiques, se coordonnant entre elles, sur les lieux de travail et d'étude mais aussi en AG de villes. La plus grande attention doit être accordée à cette structuration à la base en définissant les revendications sans les diluer dans un catalogue fourre-tout et en construisant un tous ensemble inscrit dans la durée sachant tenir bon sur le blocage de l'économie et diversifier ses modes d'action afin de maintenir une pression de haute intensité sur le gouvernement. Rien n'est simple, rien n'est gagné à l'avance mais tout doit être tenté pour envoyer le gouvernement dans les cordes.
Dernier point important à travailler : l'autodéfense face aux violences policières dont les premiers indices à Tolbiac, Metz ou Marseille montrent qu'elles deviendront rapidement LA réponse générale du gouvernement, état d'urgence et renforcement militaire de la police aidant, pour casser le mouvement
En somme, après le 9, le 17, le 24 et le 31, comme y poussent les nombreux appels à partir en grève reconductible, c'est le changement de braquet qui sera à l'ordre du jour ! C'est dès maintenant qu'il faut s'y préparer...
Nous, mandaté-e-s des assemblées générales de plus de soixante établissements d’enseignement supérieur, réuni-e-s en coordination nationale le 19 mars, poursuivront jusqu’au bout le combat pour le retrait pur et simple de la Loi Travail. Loin d’être une attaque isolée, la Loi Travail fait suite à une longue série de contre réformes mises en place par les gouvernements successifs, qui n’ont eu de cesse de détruire un par un nos acquis sociaux, de
La Loi Travail est une attaque d’une ampleur considérable, car elle remet en cause tous les droits sociaux des salarié-e-s (35h, protection garantie par le droit du travail, CDI…). Nous ne sommes pas de la chair à patrons ! La baisse de la rémunération des heures supplémentaires, la simplification des licenciements, des barèmes ridicules d’indemnisation en cas de licenciement abusif, le basculement vers la prédominance des accords d’entreprise (inversion de la hiérarchie des normes), et toutes les autres mesures de la loi sont inacceptables et nous ramènent des dizaines d’années en arrière ! […]
Il y a naturellement toujours eu des désaccords stratégiques, dans le
mouvement social et ouvrier, puis dans le mouvement de la jeunesse,
lycéen comme étudiant, sur la façon de construire l’unité dans les
luttes. Ce début de mobilisation contre la loi El Khomri ne fait pas
exception. Nous nous autorisons ici quelques remarques sur les
implications de ce désaccord, à l’occasion du second exemple, qui
rejoue, sans surprise, un débat de fond qui remonte à loin. Au XIXe
siècle, le débat s’est en effet progressivement ouvert dans le mouvement
ouvrier naissant entre deux options. Les « minoritaires », incarnées
par Blanqui, estimant que les soulèvements massifs pouvaient surgir
d’actions de petits groupes de révolutionnaires déterminés produisant
l’étincelle avec exemplarité, et celles cherchant à ce que ce soit les
masses dans leur globalité qui, le plus rapidement possible,
s’auto-organisent et construisent leurs mobilisations – le rôle des
révolutionnaires, des « ouvriers les plus conscients » disait Marx dans
le Manifeste étant alors de tirer vers le haut la colère et les
mécontentements au moyen de perspectives et d’éléments de programme
clairs, mais en aucun cas de se substituer aux prolétaires en lutte. Cliquer ici
Attention cependant, 9, 17, 24 et 31 mars, voilà qui rappelle aussi le bien mauvais souvenir de ce qui avait conduit le grand mouvement des retraites de 2010 à s'épuiser en une stérile répétition, à intervalles réguliers, de manifestations impressionnantes mais dépourvues d'une dynamique orientée à mettre la barre au niveau du défi lancé par Sarkozy : le tous ensemble du blocage de l'économie par la grève générale. Les confédérations syndicales, avec, en particulier, une CGT obnubilée par l'idée de faire l'unité à tout prix, a minima, avec la... CFDT, avec pour prix de n'avoir jamais exigé le retrait de la réforme, avaient d'emblée enclenché la machine à perdre. Ce n'est qu'aujourd'hui que le mouvement social semble avoir "digéré" cet échec. Exit l'unité avec la centrale de Berger. La revendication de retrait est bien en place. Il reste, pour faire fructifier ces deux atouts, à aller jusqu'au bout de l'action dans un enchaînement de séquences "en spirale", toujours plus fortes, surtout pas... "en circularité fermée" par où se vérifie que celui qui n'avance pas tourne en rond et, au final, recule. On le sait, certains le ressassent, une grève générale ne se décrète pas, certes, certes, mais elle se prépare ! En 2010 elle ne le fut pas au plus haut des instances syndicales, chaque secteur de mobilisation étant renvoyé à son isolement et à ses difficultés à s'élargir. 2016 ne peut pas répéter 2010.
L'assurance que le mouvement se donne toutes les chances de gagner, tient à la capacité qu'il aura de se construire au plus près des gens, par des AG démocratiques, se coordonnant entre elles, sur les lieux de travail et d'étude mais aussi en AG de villes. La plus grande attention doit être accordée à cette structuration à la base en définissant les revendications sans les diluer dans un catalogue fourre-tout et en construisant un tous ensemble inscrit dans la durée sachant tenir bon sur le blocage de l'économie et diversifier ses modes d'action afin de maintenir une pression de haute intensité sur le gouvernement. Rien n'est simple, rien n'est gagné à l'avance mais tout doit être tenté pour envoyer le gouvernement dans les cordes.
Dernier point important à travailler : l'autodéfense face aux violences policières dont les premiers indices à Tolbiac, Metz ou Marseille montrent qu'elles deviendront rapidement LA réponse générale du gouvernement, état d'urgence et renforcement militaire de la police aidant, pour casser le mouvement
En somme, après le 9, le 17, le 24 et le 31, comme y poussent les nombreux appels à partir en grève reconductible, c'est le changement de braquet qui sera à l'ordre du jour ! C'est dès maintenant qu'il faut s'y préparer...
Il
faut tout faire pour que l'après 31
mars ne se place pas sous le signe
du poisson d'avril !
Quelques
liens extraits de la dernière Lettre d'Information (LI) du NPA 34
- Sur le blog NPA 34 : Loi Travail. Nouvelle étape de la mobilisation : le 24 mars !
- Grève du 9 mars à la SNCF : ce n’est qu’un début !
- Echos de la mobilisation du 17 mars
- A Metz, comme ailleurs, non aux provocations policières.
- Libération immédiate des manifestants interpellés !
Retrait de la loi travail
- A l’hôpital, public ou privé, la loi El Khomri nous concerne
tous et toutes !
- Gattaz, le parrain…
- Martinique : Contre la démolition du code du travail
- Vidéo. O. Besancenot “Le compte n’y est pas”
- Vidéo : Coups de matraques et de gazeuses, l’évacuation brutale de l’université de Tolbiac (StreetPress)
- Audio. Une histoire du droit du travail (1/2) : construire le code du travail (Radio Grenouille)
- « Le
syndicalisme est un des rares espaces où les ouvriers peuvent encore lutter contre leur domination » (Basta)
- Audio. Personnels de santé : le blues des blouses (CUEJ)
Appel

développer la précarité, de s’attaquer aux services publics et de dévaloriser nos diplômes.
La Loi Travail est une attaque d’une ampleur considérable, car elle remet en cause tous les droits sociaux des salarié-e-s (35h, protection garantie par le droit du travail, CDI…). Nous ne sommes pas de la chair à patrons ! La baisse de la rémunération des heures supplémentaires, la simplification des licenciements, des barèmes ridicules d’indemnisation en cas de licenciement abusif, le basculement vers la prédominance des accords d’entreprise (inversion de la hiérarchie des normes), et toutes les autres mesures de la loi sont inacceptables et nous ramènent des dizaines d’années en arrière ! […]
Nous appelons tou-te-s les salarié-e-s, chômeur-euses, retraité-e-s, étudiant-e-s, lycéen-ne-s dans la rue :
– le jeudi 24 mars à une journée de mobilisation nationale et à des manifestations,
–
le jeudi 31 mars à une journée de grèves et manifestations massives qui
doit ouvrir un mouvement de grève reconductible et illimitée dans
plusieurs secteurs de la société. Nous appelons aussi le 22 mars à une
journée d’actions de blocage coordonnées dans toutes les villes de
France. Seule la lutte paye ! Nous la mènerons jusqu’au retrait total de
la Loi Travail ! Cliquer ici
Cliquer ici pour accéder au site "On bloque tout !"
Cliquer ici pour accéder au site "On bloque tout !"
En débat

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dossiers Capitalisme, droit du travail, droits démocratiques, Gouvernement, licenciements, Luttes, NPA,
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