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C'est l'été, la Loi "Travail" va être votée...


... à nous de voter la reprise de la mobilisation à la rentrée !

[…] D’un côté, la direction de la CFDT défend clairement un syndicalisme dont l’horizon principal est celui de la négociation à l’échelle de l’entreprise, comme partenaire reconnu et intégré à l’ordre managérial. Mais il ne s’agit pas d’un syndicalisme « réformiste » : il faut contester ce terme, le mettre en cause. Le projet qui est défendu n’est pas un projet de réforme progressive de l’ordre économique et social, mais bien d’intégration du syndicalisme comme acteur expert, professionnalisé, à l’ordre dominant néolibéral. 

De l’autre côté, ce qui réunit des syndicats comme la CGT, FO, Solidaires et la FSU est de penser qu’il est encore possible de rejeter cet ordre dominant, de construire des contre-pouvoirs. Mais en revanche, il n’y a pas d’homogénéité, notamment avec FO, dans le projet syndical qui est défendu. Au niveau de l’intersyndicale, cela a d’ailleurs posé problème, la direction de FO refusant d’avancer des propositions alternatives dans les communiqués communs. Cliquer ici


 […] Les commentateurs brandissent souvent le faible taux de syndicalisation en France (entre 8 et 9 % de la population active), mais ils évoquent plus rarement le fait que près de 90 % des salariés sont couverts par une convention collective, soit l’un des taux les plus élevés parmi les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). […]

Dans l’espace social qu’est l’entreprise, la liberté de décider à partir de la diffusion d’une information la plus complète possible et d’un débat contradictoire n’existe pas. Le contrat de travail n’établit pas un rapport d’égalité entre un employeur et un salarié, mais une relation asymétrique, de subordination. L’entreprise est loin de constituer un espace public exempt d’intimidations.
Au contraire, des pressions peuvent s’exercer pour inciter une organisation minoritaire à le proposer et pour orienter le vote des salariés. En outre, la « communauté de travail » n’est en rien souveraine, pour utiliser la terminologie politique sur les formes démocratiques. Le périmètre du corps électoral dépend des frontières juridiques de l’entreprise, et non de la réalité telle qu’elle existe sur un site donné. Le processus de restructuration industrielle, les mouvements de rachats et de fusions ont mis en place des chaînes d’activité fortement éclatées, fragmentées en de multiples entreprises (moyennes et petites) et insérées dans des réseaux de sous-traitance. 

Pour reprendre l’exemple de Smart, il est significatif que les salariés intérimaires comme ceux des entreprises sous-traitantes, pourtant concernés par les décisions sur l’aménagement du temps de travail, n’aient pas été consultés. On a vu en Italie comment, en organisant des référendums à répétition qui mettaient en jeu la fermeture des sites, établissement par établissement, les dirigeants de Fiat ont réussi à casser les acquis sociaux, à réduire l’influence des syndicats les plus combatifs et à empêcher tout mouvement de protestation à l’échelle du groupe. Cliquer ici
  
 
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Pierre Gattaz bat le chaud et le froid

Le chaud pour garder l'article 2...

"Je suis pour le dialogue social le plus direct possible dans nos entreprises", mais "l''inversion de la hiérarchie des normes est fondamentale pour que nos entreprises puissent s'adapter", a ajouté le patron des patrons. L'article 2 du projet de loi dispose en effet que "la primauté de l'accord d'entreprise en matière de durée du travail devient le principe de droit commun. C'est notamment le cas en matière de fixation du taux de majoration des heures supplémentaires, où la priorité est donnée à l'accord d'entreprise, et non plus à l'accord de branche". Le patronat voit d'un bon oeil ce changement. Cliquer ici

 Le froid pour aggraver encore le texte de la Loi "Travail"...


PARIS (Reuters) - La loi Travail ne créera aucun emploi et ajoutera de la complexité pour les entreprises, a déploré jeudi le président du Medef, Pierre Gattaz, après une rencontre avec le Premier ministre Manuel Valls.

Il a d'autre part répété que les entreprises ne pourraient pas appliquer les nouvelles règles sur la pénibilité.

Le projet de loi Travail, dont l'examen en deuxième lecture commencera le 5 juillet à l'Assemblée nationale, "c'est une loi qui ne servira strictement à rien sur l'emploi, j'en suis désolé, je l'ai dit au Premier ministre comme ça", a dit Pierre Gattaz.

 "Cette loi ne servira pas à créer d'emplois, elle apportera beaucoup de contraintes (...) je suis très déçu, très pessimiste", a-t-il ajouté. "Tout cela n'est pas normal, tout cela c'est de la complexité supplémentaire, plus personne n'y comprend rien sur le terrain."

Avec toutes les modifications apportées au fil d'un débat parlementaire tendu par l'opposition des frondeurs socialistes et de plusieurs syndicats, "ça va rajouter 300 à 400 pages au Code du travail quand même ! On voulait simplifier !", a déploré Pierre Gattaz.

"Le problème de la France, c'est qu'il faut continuer de baisser ce coût du travail, cette fiscalité qui nous asphyxie et il faut simplifier la vie de nos TPE-PME, de nos ETI, de nos entreprises en général, tout le monde le dit."

Les sept organisations en pointe dans la contestation contre la loi Travail ont lancé jeudi un nouvel appel à la poursuite de la mobilisation mais laissent percer une forme de lassitude après quatre mois de bras de fer avec le gouvernement.

Pour la première fois depuis quatre mois la CGT, FO, la FSU, Solidaires, le syndicat étudiant Unef et les organisations lycéennes UNL et FIDL n'appellent pas à une journée de grèves et de manifestations.

QU'A RÉPONDU VALLS ? "RIEN", SELON GATTAZ

Quant à la pénibilité, "c'est une loi qu'on ne sait pas appliquer. Ce n'est pas qu'on ne veut pas, c'est qu'on ne sait pas faire", a dit Pierre Gattaz, ajoutant qu'il l'avait répété à Manuel Valls. "On ne sait pas l'appliquer sur le terrain, c'est impossible, c'est trop compliqué."

Prié de dire ce que le Premier ministre lui avait répondu, il a répondu : "Rien, il m'a écouté gentiment et puis voilà."

Manuel Valls avait déclaré mercredi qu'"on ne peut pas s'affranchir des règles et de la loi". "J'aurai l'occasion de le dire demain à Pierre Gattaz : chacun doit agir en grande responsabilité, chaque mot, chaque attitude compte aujourd'hui."

Le Sénat a voté mardi un projet de loi Travail réécrit dans un sens beaucoup plus libéral que celui sur lequel le gouvernement a dû engager sa responsabilité à l'Assemblée.

Le gouvernement entend rétablir cette version lors de la deuxième lecture mais Manuel Valls et la ministre du Travail, Myriam El Khomri, ont dit vouloir tenir compte de certaines craintes en proposant trois amendements, conjointement avec le rapporteur du texte, le député PS Christophe Sirugue.

Le premier, inspiré par une proposition de la CFDT, laisse aux partenaires sociaux le soin d'engager d'ici le 31 décembre 2017 des négociations pour définir dans les branches les thèmes pour lesquels un accord d'entreprise ne pourra pas déroger à un accord de branche, dans tous les cas où la primauté de l'accord d'entreprise n'est pas spécifiée par la loi.

Un autre ajoute deux domaines où l'accord d'entreprise ne pourra pas faire moins bien que l'accord de branche, l'égalité hommes-femmes et la pénibilité. Le troisième associe les partenaires sociaux à la suite de la réécriture du Code du travail par le biais du Haut conseil du dialogue social.

(Jean-Baptiste Vey, avec Emmanuel Jarry, édité par Yves Clarisse) Cliquer ici (accès réservé aux abonné-es)

Avant la Loi "Travail", il y avait le CICE, l'hyperbolique cadeau fait au patronat...Merci patr..., euh, merci gouvernement !

  
En clair, le CICE est donc un cadeau sans contrepartie fait aux entreprises, une rentrée financière supplémentaire soumise à aucun contrôle qui aura surtout permis d'atténuer l'envolée des défaillances d'entreprises. […] Toutes ces défaillances, tous ces défauts sont à mettre en rapport avec le coût exorbitant de ce dispositif. Celui-ci est estimé à environ 20 milliards d'euros pour les finances publiques à l'horizon 2020. Cliquer ici


Et aussi
 

Et encore 2

Pour se décrasser les neurones

"Les mots peuvent être comme de minuscules doses d’arsenic, on les avale sans y prendre garde, ils semblent ne faire aucun effet et voila qu’après quelques temps l’effet toxique se fait sentir". Le philologue Victor KLEMPERER a montré comment le système nazi avait engendré un langage qui a contaminé insidieusement les esprits et a réussi à imposer l’idéologie totalitaire comme une évidence naturelle. Ce qu’il appelait "l’adoption mécanique de l’idéologie par les mots". Car le langage est l’outil de la pensée, celui qui contrôle le langage contrôle la pensée et donc l’opinion. Cette fausse monnaie langagière est produite et répandue par les communicants politiques et par les médias mais sans douleur et sans fracas. Aussi est-il important à tout âge d’apprendre à déjouer ces pièges quotidiens répandus et diffusés comme un invisible poison dans l’air que l’on respire. Cliquer ici

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Il faut finir le travail de 4 mois de mobilisation !

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Les salauds ne chôment pas pendant l'été, infligeons-leur notre rentrée chaude-bouillante...


Ou comment la gauche de droite va parvenir à se gagner le vote parlementaire de la droite de droite sur une mesure d'état d'urgence qui n'empêche pas les attentats mais cible les opposants politiques !


NPA 34, NPA

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