... on est en régime socialo-policier, on prend ses précautions !
Prenons nos
précautions quand on sort pour une manif, une action, ou autre. Face à
la police, face à la justice... réduisons les risques !
Quelques conseils...
... AVANT LA MANIF
Éviter de venir seul.e. Former des binômes et trinômes (personnes se connaissant et ayant les mêmes objectifs), si possible venir en plus grand groupe et fixer un rencard d’après-manif pour voir si tout le monde va bien et même témoigner. Éviter d’amener agenda, carnet d’adresses, tracts et papiers personnels. Faites vos poches pour vous assurer de ne rien avoir de compromettant (couteau suisse, boulette de shit oubliée, ...). Il est important d’avoir de l’eau et il peut être utile d’avoir quelque chose à grignoter. Les nasses policières peuvent être longues. L’alcool n’est pas une très bonne idée, cela favorise la déshydratation et le risque d’hémorragie en cas de blessures. Prendre de l’argent liquide, ça peut toujours servir. Les portables sont pratiques (garder en tête la géolocalisation), mais attention à les éteindre en cas d’arrestation. Un foulard peut être utiles, ainsi que du sérum physiologique. Avoir des chaussures adaptées et éviter de porter des vêtements trop amples. Emporter le nom ou le numéro d’un avocat et de la commission anti-répression (si elle existe).
[…] ... PENDANT LA MANIF
Rester mobile et attentif.ve à « l’environnement » : "forces de l’ordre" (CRS, BAC, RG...), vidéosurveillance urbaine, téléphones portables, go-pro ... Avec leurs caméras, les flics fichent les manifestant.e.s, se masquer le visage peut être utile ; dans certaine situations cela parait indispensable. Essayer d’évaluer avec votre trinome des "portes de sorties" dans chaque nouvelles situations. Cliquer ici
Quelques conseils...
... AVANT LA MANIF
Éviter de venir seul.e. Former des binômes et trinômes (personnes se connaissant et ayant les mêmes objectifs), si possible venir en plus grand groupe et fixer un rencard d’après-manif pour voir si tout le monde va bien et même témoigner. Éviter d’amener agenda, carnet d’adresses, tracts et papiers personnels. Faites vos poches pour vous assurer de ne rien avoir de compromettant (couteau suisse, boulette de shit oubliée, ...). Il est important d’avoir de l’eau et il peut être utile d’avoir quelque chose à grignoter. Les nasses policières peuvent être longues. L’alcool n’est pas une très bonne idée, cela favorise la déshydratation et le risque d’hémorragie en cas de blessures. Prendre de l’argent liquide, ça peut toujours servir. Les portables sont pratiques (garder en tête la géolocalisation), mais attention à les éteindre en cas d’arrestation. Un foulard peut être utiles, ainsi que du sérum physiologique. Avoir des chaussures adaptées et éviter de porter des vêtements trop amples. Emporter le nom ou le numéro d’un avocat et de la commission anti-répression (si elle existe).
[…] ... PENDANT LA MANIF
Rester mobile et attentif.ve à « l’environnement » : "forces de l’ordre" (CRS, BAC, RG...), vidéosurveillance urbaine, téléphones portables, go-pro ... Avec leurs caméras, les flics fichent les manifestant.e.s, se masquer le visage peut être utile ; dans certaine situations cela parait indispensable. Essayer d’évaluer avec votre trinome des "portes de sorties" dans chaque nouvelles situations. Cliquer ici
Mes camarades,
Je vous invite tous mardi 18 octobre à partir de 8h30 au TGI de Boulogne-sur-Mer où je serai jugée pour avoir soi-disant opposé une résistance violente aux fonctionnaires de la BAC et avoir été porteuse d'une arme lors d'un attroupement (la convocation ne parle pas de manifestation interdite). Cette arme, c'est mon Opinel, que je n'ai pas pensé à retirer de mon sac à main.
Je vous invite tous mardi 18 octobre à partir de 8h30 au TGI de Boulogne-sur-Mer où je serai jugée pour avoir soi-disant opposé une résistance violente aux fonctionnaires de la BAC et avoir été porteuse d'une arme lors d'un attroupement (la convocation ne parle pas de manifestation interdite). Cette arme, c'est mon Opinel, que je n'ai pas pensé à retirer de mon sac à main.
Ce mercredi 27 juillet je me rendais à une minute de silence décidée par
les associations de défense des droits des exilés de Calais, en hommage
à une personne décédée accidentellement la veille à notre frontière
(comme trop d'autres cette année et l'an dernier).
Je n'emmène jamais ce couteau de poche en manifestation, et je ne l'ai
jamais vu comme une arme de défense, juste un outil multi-usage de
bricolage et pour couper du pain... Je l'ai sorti du fond de mon sac et
remis aux policiers dès mon arrivée au commissariat.
Ce 27 juillet nous avions eu la surprise d'un arrêté préfectoral
d'interdiction de manifestation affiché devant le lieu de rendez vous
(parc Richelieu). Les premiers arrivés sur place à 18h30 ont vu une vingtaine de policiers
dont le nouveau commissaire adjoint, le commissaire intérimaire, et le
commandant Lapotre. On nous a dit de dégager, ce que nous avons fait.
21h de garde à vue immonde et humiliante justifiée par une soi-disant vidéo go-pro qui devait prouver ma
violence et donner lieu à une confrontation entre mes dires et les
agents de la BAC. Je suis sortie le 28 dans l'après midi sans avoir vu cette fameuse vidéo ni avoir eu de confrontation avec qui que ce soit.
Cette interpellation et ce procès semblent faire partie d'une stratégie
judiciaire d'intimidation des militants défendant les droits des sans
papiers et exilés comme il y a une tentative d'intimidation et d'inculpations ridicules pour des militants syndicaux ces derniers mois.
[…] Je n'ai pour l'instant aucun problème coté quartier, travail et famille
avec cette histoire même si elle s'est un peu diffusée et je veux m'en
préserver. Je serai défendue par maître Leroy , collaborateur de maître Calonne ET j'aimerais que du monde soit présent le jour du procès pour me soutenir. Parce que ce qui m'est arrivé peut arriver à chacun d'entre vous et
qu'il faut leur montrer qu'ils ne nous font pas peur avec leur
répression. Ils ne décourageront pas notre détermination à clamer notre solidarité
avec les personnes qui se retrouvent bloquées ou en errance par chez
nous dans leur fuite pour trouver un lieu de vie en paix.
A votre disposition pour toutes questions.
« On a vraiment le sentiment d’un usage quasi systématique de la violence, avec souvent la volonté d’humilier »
Cliquer ici
Voir CGT : l'affiche qui fâche la police
Interdits de manif, unissons-nous ! (Relevé sur le Net...)
Voir CGT : l'affiche qui fâche la police
Interdits de manif, unissons-nous ! (Relevé sur le Net...)
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L'équation d'un gouvernement sans aucune légitimité politique : matraque + prison + 49.3 = loi Medef ou Loi "Travail"
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"Sans l'écrire explicitement, les experts engagés contre la torture
s'alarment aussi des débordements survenus durant diverses
manifestations, prenant en compte des "allégations d'usage excessif de
la force par la police et la gendarmerie ayant dans certains cas
entraînés des blessures graves et des décès". On peut notamment y voir
une référence aux manifestations de ces derniers mois ou encore au décès
de Rémi Fraisse en octobre 2014." (Violences policières : l'ONU met la France à l'amende - Le Point)
A lire aussi
La tentation de l'israélisation de la politique sécuritaire française
Israël est l’Etat qui
est passé maître dans l’art de faire coexister ce double réseau de vie
« normale », encadrée par la loi (et protégée par le bouclier
militaro-policier) de vie démocratique cool pour les uns (la Tel-Aviv
hédoniste) ou rigoriste pour les autres (la Jérusalem religieuse) et de
vie rétrécie/enfermée/réprimée/discriminée/humiliée pour les autres,
bref d’assurer la pérennité d’une démocratie d’apartheid, bel
oxymore qui, apparemment, ne choque pas vraiment les marchands de sable
de « la démocratie », en Occident, soutiens indéfectibles de ce
centaure. C’est l’apparente exemplarité de ce double réseau qui
intéresse vivement nos dirigeants qui se demandent comment mettre en
place durablement des formes de gouvernement « raccourcies », à
l’urgence, qui ne fassent pas ouvertement basculer le « démocratique »
dans l’autoritaire pour autant, qui concilient le règlement formel de
l’institution démocratique avec l’efficacité des dispositions
administratives et policières ; qui permettent de gouverner sans
faiblesse et de réprimer au besoin sans s’embarrasser de formes ceux qui
incarnent le risque lié au terrorisme – sans pour autant que les autres
(ceux qu’il convient de rassembler face à la « menace islamiste ») se
sentent affectés par une transformation qualitative s’étant produite
dans la relation entre gouvernants et gouvernés.
L’état d’urgence, en
ce sens, est taillé sur mesure et en dépit des possibilités infinies
qu’il ouvre en termes de répression et de restriction des libertés par
voie administrative et policière, il ne vise pas, par un coup de force massivement
suspensif des libertés de tous et chacun, à faire passer la société
toute entière sous les Fourches Caudines d’un pouvoir autoritaire ; il
cherche surtout à donner un tour irrévocable à la fracture entre,
disons, le parti de la manifestation unanimiste des lendemains des
attentats de janvier 2015 et les autres, ennemis potentiels de l’Etat et
vivier éventuel du terrorisme (les musulmans considérés comme non
« modérés », id est partisans déclarés de l’assimilation et apôtres de la laïcité républicaine, bref les musulmans Canada Dry…).
A la différence de
l’état de siège, dispositif lourd qui suppose une suspension du
fonctionnement de l’institution politique et un transfert de tous les
pouvoirs à l’armée,
l’état d’urgence tel qu’il a été mis en place après les attentats de
novembre 2015 se destine à assurer la continuité des formes
gouvernementales et la stabilité des relations entre gouvernants et
gouvernés pour la grande majorité de la population – tout en installant
une constellation de dispositifs permettant de combattre l’hydre du
terrorisme par les moyens expéditifs requis.
A l’occasion des
manifestations contre la loi El Khomry, on a vu non seulement les flics,
se sentant couverts, s’en donner à cœur joie mais de nombreux juges se
joindre à la frairie sans état d’âme en condamnant comme à l’abattage
les manifestants arrêtés par la police. « Il faut que l’ordre règne à Paris ! », statuait un haut magistrat, d’un ton réglementairement versaillais.Tiré de Ce pire qui nous inspire, lire ici)
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