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Adama mort parce qu'"ils" voulaient se le payer ! Comme "ils" se payent deux de ses frères. Mais "ils" ne parviennent pas à enterrer l'affaire...


"Deux gendarmes décident de se lancer alors à la poursuite d’Adama. Pour quel motif ? C’est mon frère Bagui qu’ils sont venus contrôler."




[…]  Il y a un contexte local à Beaumont qui n’est pas diffèrent de celui qui existe en France. La commune a élu une maire UDI qui a coïncidé avec l’arrivé de la gendarmerie à Beaumont. Les gendarmes prenant la place de la police dans le cadre de la réorganisation nationale des territoires police gendarmerie. La maire UDI avait fait de l’intervention des gendarmes et en particulier du PSIG (Peloton de surveillance et d’intervention de la Gendarmerie) son cheval de bataille lors de son élection. On a eu le droit lors de sa campagne à tous les éléments de langage du sécuritaire « impunité zero », « zero tolerance », « reconquérir la tranquillité » … 

Elle faisait du PSIG la recette miracle pour régler tous les problèmes de petites délinquances sur la commune. C’est un élément à rappeler car je crois que la violence déployée par le PSIG dans toutes ses interventions en direction des jeunes ne vient pas de nul part. Elle correspond à une demande politique qui sur Beaumont a correspondu à l ‘offre politique de cette maire UDI. Lâcher la bride aux forces de l’ordre, c’était une promesse de campagne. 

Beaumont c’est un petit village donc toujours les mêmes gendarmes contrôlent toujours les mêmes jeunes. Tout le monde se connaît par son nom ou son prénom. Gendarmes et jeunes sont les acteurs connus de ce jeu dangereux. Il faudra bien un jour que l’Etat français s’explique sur la nécessité et l’efficacité de ces contrôles sur des gens que la Police et la gendarmerie connaissent déjà ? 

[…] Adama est avec notre frère Bagui attablé à une terrasse de café. Une voiture de gendarmes vient stationner à proximité de mes deux frères et veut interpeller Bagui qu’ils recherchent. Adama sait comment cela peut finir pour lui. N’ayant pas ses papiers sur lui il sait que ce contrôle d’identité peut finir en garde à vue, une humiliation supplémentaire pour rien le jour de son anniversaire. La vie au quartier lui a appris comme elle a appris à d’autres qu’il faut mieux éviter de croiser les forces de l’ordre même quand on a rien à se reprocher et surtout quand ils t’ont dans le nez. C’est pourquoi il part. Il s’enfuit pas comme un fuyard il part tranquillement sur son vélo. Les gendarmes veulent parler à Bagui pas à Adama. Ils n’ont pas prononcé son prénom quand ils sont sortis de leur voiture. Bagui reste et est contrôlé par les gendarmes qui veulent l’auditionner dans une affaire. Mais deux gendarmes décident de se lancer alors à la poursuite d’Adama. Pour quel motif ? C’est mon frère Bagui qu’ils sont venus contrôler. Leur ordre de mission joint aujourd’hui à la procédure est très clair : auditionner Bagui. On est à Beaumont un petit village tout le monde se connaît à ce moment ils savent très bien qui est Bagui et qui est Adama. Pourquoi vouloir contrôler Adama ? Adama n’obtempère pas. S’engage la course poursuite qui finit par son arrestation durant laquelle – c’est les gendarmes sur procès-verbaux qui le diront – ils se mettront à 3 sur son corps pour le menotter. C’est cette technique d’arrestation qui déclenchera l’étouffement d’Adama et sa mort.  Cliquer ici



Socialo un jour, salaud toujours...

Cazeneuve prétend éteindre l'incendie qui couve en mettant de l'huile sur le feu : des renforts de police arrivent à Beaumont-sur-Oise pendant que deux frères d'Adama sont jetés en prison jusqu'au 14 décembre, jour où ils passeront devant le juge !

Mais la résistance s'organise autour de la famille d'Adama : La famille Traoré, qui met régulièrement en cause la maire Nathalie Groux, dénonce « la tentative de criminalisation de (sa) famille et du combat » qu'elle mène « pour que justice soit faite ». Cliquer ici


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"Jusqu’alors confiants dans les valeurs démocratiques et de justice, nous allions découvrir une toute autre réalité : le fonctionnement judiciaire et policier de l’Etat d’urgence qui a envoyé nos fils en prison."

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