... contre l’instrumentalisation de notre 
combat par une classe dominante au service de ses intérêts xénophobes et
 oligarchiques." 
 
Texte collectif.
Burkinis,
 cafés non mixtes, voile à l’université, harcèlement de rue… 
D’inlassables polémiques ne cessent de faire courir la même petite 
musique : le problème de la condition des femmes en France, ce serait 
l’islam ou les étrangers. Autant de tentatives de dédouaner nos hommes 
autochtones ou sévissant dans les beaux quartiers.
  "Mieux vaut éviter de porter des robes, des jupes ou des décolletés dans 
tous les endroits très masculinisés, paramètre qui a tendance à 
accentuer un rituel de construction de l’identité virile par la 
violence, la domination et l’humiliation des femmes."
La mobilisation de Parisiens contre les 
trafics et le harcèlement de rue dans leur quartier du 18e 
arrondissement s'est muée en une accusation contre la population 
migrante et musulmane. Un phénomène comparable à d'autres situations 
d'hystérie collective nées de faits divers exagérés ou transformés.
Jeudi 18 mai, deux associations d'habitants du 18e arrondissement parisien mettent en ligne une pétition adressée au gouvernement et à la Mairie de Paris, titrée « La Chapelle & Pajol : les femmes, espèce en voie de disparition au cœur de Paris ».
 Elles y dénoncent le harcèlement de rue, le sexisme et l'insécurité 
dont elles sont témoins dans leur quartier du Nord de Paris – l'un des 
plus pauvres de la capitale, confronté de longue date aux trafics et qui
 cumule les difficultés sociales. Le soir-même, un article publié par une journaliste du Parisien rebondit sur les dénonciations des riverains et pointe clairement du doigt les coupables : «
 Des groupes de dizaines d’hommes seuls, vendeurs à la sauvette, 
dealeurs, migrants et passeurs, tiennent les rues, harcelant les femmes.
 » L'article mélange amalgames, imprécisions et généralités pour 
raconter le quotidien d'un quartier populaire dans lequel les femmes 
n'auraient plus « droit de cité » et dont les établissements leur seraient « interdits ». Cliquer ici
"Les paniques identitaires sont des outils idéologiques utilisés par une 
catégorie de ce que l'on appelle les entrepreneurs de morale, des 
personnes qui cherchent à en influencer d'autres pour qu'elles adhèrent à
 leurs idées. Cette catégorie des « entrepreneurs identitaires » fait de
 l'identité le facteur explicatif des problèmes dont il est question." 
"Que ce soit à La Chapelle, Sevran ou avec le burkini, ils 
subvertissent des valeurs progressistes : le féminisme et la laïcité."
"Depuis les années 1980, on assiste à la construction d'une matrice pour 
l'accueil de ces paniques, qui a fait qu'au début des années 2000, les 
populations étaient prêtes à les recevoir. Nous n'avons pas identifié la
 première panique identitaire mais l'affaire du voile à Aubervilliers en 2003
 fait office de précurseur. De là, les pouvoirs en place n'ont cessé de 
questionner la compatibilité de l'islam avec la République. À partir du 
moment où cette matrice d'interprétation a été soutenue au plus haut 
sommet de l'État, beaucoup de gens sont devenus convaincus qu'il 
existait un « problème musulman »." 
 L’antiracisme institutionnel ? Un avatar consensuel de l’idéologie 
nationale-républicaine bien fait pour entretenir le mythe d’une France 
fidèle à ses valeurs comme à ses traditions supposées. C’est ce même 
avatar qui transforme des problèmes politiques, structurels et sociaux 
en enjeux purement éducatifs et moraux, et qui occulte ainsi la gravité 
des discriminations qui minent l’existence des habitants des quartiers 
populaires. Cliquer ici
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