À la Une...

Pour Macron, Deliveroo est l'avenir du "travail" de tous et toutes...


 La lutte des Deliveroo est notre lutte à tous/toutes ! 
Faisons la jonction précaires-non-précaires-chômeurs/-ses et plus encore...
La prochaine grande mobilisation tous/toutes ensemble c'est à partir du 12 septembre !

Le 11 août dernier était organisée la première grève d’ampleur chez Deliveroo. Parti de Bordeaux fin juillet, le mouvement de contestation s’est rapidement étendu à Lyon puis à Paris et suscite un large intérêt médiatique. 

La société Deliveroo, crée en Angleterre en 2013, est devenu le leader  de la FoodTech – sa valorisation dépasse désormais le milliard de dollars – et compte désormais 7.500 livreurs dans vingt villes françaises.

La réussite de ces plateformes, dont le développement nécessite des levées de fond importantes, est avant tout liée au fait que ces livreurs sont systématiquement embauchés sous le statut d’auto-entrepreneur, qui permet en particulier de s’affranchir du versement des cotisations patronales, alors que cette activité constitue, pour un nombre croissant d’entre eux, un travail à part entière. 

Une prise de conscience qui vient de loin 

La faillite de la plateforme belge Take Eat Easy en juillet 2016, qui aura laissé sur le carreau des milliers de coursiers français là où, en tant que salariés, ils auraient eu droit à la prise en charge de l’AGS, a constitué un déclic pour les travailleurs de ce secteur. Aussi, après quelques grèves sporadiques à Marseille et à Nice en début d’année, ils commencent à s’auto-organiser avec la création d’associations ou de collectifs comme Les Flèches Vertes à Lyon ou le CLAP à Paris mais également à se syndiquer : outre la création en mars 2017 d’un syndicat CGT des coursiers à vélo de la Gironde, quelques bikers parisiens ont commencé à rejoindre la CGT et SUD Commerce. La suite

 Vidéo de l'intervention de Laurent Degousée lors de la mobilisation des Deliveroo
 
 

Cliquer ici 


En colère contre Deliveroo, les coursiers manifesteront dans toute la France les 27 et 28 août

Aller vers une coopérative des coursiers ?  Comment l'articuler à la lutte contre le modèle Deliveroo ?




  
 
















 




































































 
 « La seule solution viable sur le long terme, c’est de lancer une coopérative », conclut Jérôme Pimot. L’idée, largement médiatisée après la faillite de Take It Easy, pourrait permettre aux livreurs de s’émanciper des grandes entreprises qui contrôlent le marché. La solution pourrait venir de Coopcycle, un logiciel de plateforme capable de mettre en relations livreurs, coursiers et restaurateurs.

« Le code sur lequel nous travaillons est en open source, précise Alexandre Segura, le développeur à l’origine du projet. Il sera diffusé selon une licence particulière et seules les organisations non lucratives ou coopératives pourront s’en servir ». À Paris, l’idée est portée par le Collectif des livreurs autonomes, le CLAP - dont Jérôme Pimot est un des membres fondateurs. À Bordeaux et Lyon, des coursiers planchent déjà sur la création de coopératives locales. L'intégralité de l'article

 A lire aussi

En débat : pour relancer le mouvement social, comprendre le ratage autour des précaires qui a plombé celui de l'an passé contre la loi "travail"...


Ce mouvement contre la précarité s’est fait entendre spectaculairement avec #onvautmieuxqueça, au début de la lutte contre la loi travail, révélant largement l’étendue des reculs de la condition des jeunes salariés tout autant que leur rage et leurs combats mais illustrant aussi le fait que si l’énergie du mouvement était celle d’une jeunesse sans futur, sa direction politique a été celle des vieilles générations et structures issues du passé protégeant encore ce qui reste de leurs acquis. C’est légitime, mais ce n’est plus en phase avec la situation. Cependant, cette vieille génération a pesé politiquement sur la jeune au point de la rendre aveugle, y compris à ce qu’elle vivait.

Le problème politique du mouvement contre la loi travail a été le ratage de ce passage de relais.

Le mouvement contre la loi travail aurait pu faire éclater tout cela au grand jour, le rendre visible, s’en faire le porte parole, d’autant que bien des jeunes vivent déjà la loi travail avant l’heure, qu’ils savent qu’il faudrait pour gagner une lutte d’ensemble décidée contre le « monde » de la loi travail, dont la loi elle même n’est que la généralisation à tous de ce qui leur est déjà arrivé. 

Or, si cela était dans l’air, ça ne s’est pas fait.

[…] La loi EL Khomri, révélée le 17 février, arrive un mois après la condamnation des Goodyear avec encore le souvenir d’Air France dans l’esprit des militants. La pétition contre la loi lancée le 19 février par une partie de l’opposition du PS « cartonne » immédiatement. Le 21 février, elle récolte déjà 320 000 signatures.

Pourtant la confédération CGT accepte le 23 février de s’aligner avec toutes les autres confédérations syndicales, CFDT comprise, et de ne contester cette loi que du bout des lèvres et seulement sur ses marges, au nom de l’unité syndicale. C’est la  goutte d’eau qui fait déborder le vase pour les militants et qui va leur faire emboîter le pas aux initiatives extérieures aux confédérations.

Le 28 février, à la juste et opportune initiative des jeunes du NPA, l’ensemble des organisations de jeunesse appelle à manifester le 9 mars, non pas pour l’aménagement, mais pour le retrait de la loi travail. L’appel trouve immédiatement un large écho. Des manifestations sont annoncées partout. Le 4 mars, la pétition a dépassé le million de signatures.

Devant le succès annoncé de la journée de mobilisation du 9 mars, la CGT et FO finissent par soutenir et y appeler du bout des lèvres. Ce jour, on annonce 100 000 manifestants à Paris. C’est une première victoire.

Mais alors que tous les yeux se tournent vers la direction du mouvement du moment, les organisations de jeunesse, les étudiants et les militants les plus décidés, ne savent au fond pas vraiment quoi faire de cette victoire. Ou, plus exactement, n’y sont pas prêts, l’idée de « recul » qui dominait les esprits militants n’y est pas pour rien.
Contre la CGT et FO qui n’appellent à donner une suite seulement que le 31 mars, ce qui est ressenti comme trop éloigné, presque une « trahison », par les manifestants, les militants CGT et au delà les travailleurs, les initiateurs appelleront à donner une suite rapide. C’est bien sûr juste, mais en même temps, ils ne comprendront pas vraiment le contenu social de la manifestation du 9 mars, et l’attente des manifestants eux-mêmes comme de tous les travailleurs surtout qui pouvaient espérer la prise en compte de leurs besoins et aspirations pour un mouvement large à ce moment.

C’est-à-dire que ceux qui tout d’un coup avaient la possibilité de diriger le mouvement, tout ou partie, étaient très loin de l’état d’esprit des salariés en cet instant, de leur conscience et surtout de leurs luttes comme de la situation à la CGT.

Or tout va se jouer là.

Toute la suite du mouvement et de la période vont en effet se jouer dans les jours, voire encore un peu dans les semaines qui suivent, jusqu’au 31 mars. Ensuite, le mouvement perdra de son explosivité et sera sur des rails dont il sera impossible de le faire dévier.

Du 9 au 31 mars, on a vu  apparaître dans les manifestations des jeunes travailleurs des petites entreprises ou des précaires. Ils vont ensuite disparaître dés l’annonce syndicale du samedi 9 avril comme suite proposée au 31 mars.

Leur faible participation ensuite, y compris derrière l’engagement des raffineurs, cheminots et leur seule présence réelle mais marginale à « Nuit debout », résonnait un peu comme l’absence d’une politique en leur direction, vis à vis de ce qui pouvait être volcanique à ce moment : un soulèvement de la jeunesse ouvrière qui avait été le relais en 1968 entre le mouvement étudiant et l’ensemble du monde du travail.

Leur disparition après le 31 mars, et leurs quelques restes dans « Nuit debout », n’avaient pas pour raison leur indifférence à la lutte contre la loi travail, mais leur conscience que le succès d’une telle lutte n'impliquait plus seulement des manifestations ou des protestations classiques de la période d’avant la crise mais une lutte plus générale globale et beaucoup plus décidée. Cela voulait dire qu’elle devait  englober leur situation, c’est-à-dire tenir compte du fait que, pour eux, la loi travail est déjà appliquée, qu’ils vivent même pire avec l’intérim, les CDD, les petits boulots sans aucun droit, qui sont autant de parcours d’humiliation.

Après déjà les atermoiements des syndicats ne se prononçant que pour le lointain 31 mars puis, comme suite au 9 mars, la proposition de lutte un samedi a signifié pour eux, avec l’absence d’adresse des étudiants à leur égard, que les directions syndicales n’avaient pas la volonté de lutter pour le retrait de la loi. Pour eux, la défaite était annoncée dès cette date, aussi se sont-ils détournés du mouvement ou sont-ils retournés à leurs luttes locales, cherchant alors seulement à s’appuyer sur le mouvement général pour tenter d’obtenir un petit quelque chose à l’instar de ce qui se verra pour les intermittents ou les routiers.

Répétons-le encore : les jeunes et bien d’autres travailleurs subissent pire que la loi travail dès aujourd’hui, dans le chômage, l’intérim, les CDD, les stages, sans quasi aucun droit. Ils ne veulent pas se battre pour que demain ne soit pas pire, ils se battent pour un aujourd’hui qui est déjà pire. Et ceux qui se battent pour demain, parce qu’ils ont encore quelque chose aujourd’hui, un CDI, la retraite…sont perçus comme des privilégiés, aux combats égoïstes voire corporatistes.

Bien sûr, la loi El Khomri, est un recul pour tous, y compris pour ceux qui dès aujourd’hui se situent en dessous de cette loi. Ils le savent.

En même temps, des gens qui se noient, n’ont guère envie de se battre pour demain, car ce sera pire.

Il aurait fallu dire : la loi travail c’est la généralisation de la précarité, ce que vous subissez depuis des années, se battre contre elle c’est se battre dès aujourd’hui contre la précarité, pour l’embauche tout de suite en CDI des précaires, l’augmentation de 500 euros, la défense des services publics, des embauches massives… maintenant et tous ensemble, la lutte contre la loi El Khomri n’étant que l’étendard de regroupement de tout cela. Il ne s’agissait pas de renoncer au combat pour le retrait de la loi travail, mais d’en faire le drapeau de la lutte contre la précarité et la flexibilité dès aujourd’hui, tout de suite.

L’initiative de l’appel des organisations de jeunesse du 28 février, confirmée par la réussite du 9 mars, aurait probablement permis cette politique, car elle avait donné chez les travailleurs et militants un énorme crédit politique aux organisations de jeunes, à la jeunesse, aux étudiants.

Les travailleurs et les militants syndicalistes ont alors attendu, espéré quelque chose de ce côté et dans ce sens de la part des « étudiants » mais rien – ou presque – n’est venu sinon une politique  de « monsieur plus » de la politique syndicale, qui soit moins saute moutons, avec plus de manifestations, plus rapprochées, plus de dynamisme. Mais cela ne pouvait suffire à massifier, entraîner.

Du coup, peu à peu, le mouvement de la jeunesse a perdu de son aura, de sa capacité d’attraction. Et c’est pour cela essentiellement que le mouvement de la jeunesse s’est lui même aussi éteint peu à peu. Une bonne partie de ses animateurs politiques, ne comprenant pas ce qui se passait, se sont alors repliés sur un recrutement d’organisation, renonçant en quelque sorte au mouvement lui-même.

Il a été souvent avancé pour expliquer que le mouvement étudiant n’avait pas fait le plein y compris en milieu universitaire, les AG n’étant pas remplies, que cela était dû au fait que les étudiants travaillent en plus de leurs études, que l’administration n’a pas été conciliante, qu’il y avait la répression ou qu’enfin, il y avait les vacances et les examens…

Ça n’a joué que de manière secondaire, comme raison extérieure au mouvement, un peu comme si on disait que les travailleurs n’entrent pas en lutte… du fait de l’opposition des patrons.

Le mouvement étudiant n’a pas été au plein de ce qu’il pouvait, exactement pour les mêmes raisons qu’il n’a pas pu entraîner les travailleurs. A la différence de 1968, les étudiants d’aujourd’hui travaillent à côté (plus de 50%), et même bien des lycéens. C’est pourquoi ce mouvement étudiant ne pouvait réussir y compris en son sein qu’en montrant ses capacités politiques à s’adresser aux jeunes travailleurs, au monde des salariés contre la précarité et la flexibilité. En commençant par gagner les étudiants-travailleurs. Pour entraîner les étudiants, il fallait être en capacité d’entraîner les travailleurs. Il fallait montrer sa capacité à poser la question de changer la société, le « monde » de la loi travail. 

Ce questionnement n’a pas eu lieu sinon vaguement par l’idée générale que le mouvement dépassait la loi travail. Point barre.

C’est ce questionnement dont s’est à son tour emparé « Nuit debout » à partir du 31 mars et qui lui a valu son succès, quand le mouvement étudiant échouait. Hélas, « Nuit debout » s’attaquait bien au « monde » de la loi travail, mais sans comprendre non plus le substrat social et politique concret qui avait fait surgir cette question. Avec sa réponse abstraite, « Nuit debout », a été une volonté de chercher dans ce sens mais un succédané, un aveu d’échec vivant. L'intégralité de l'article

Nous avons surligné en gras les passages repères

 ------------

 Connaître de près le discours patronal sur le sujet pour mieux le déconstruire : Les start-ups de livraison à domicile : l’analyse d’un business model réussi

----------------------



Et aussi

Le modèle start-up de Macron pour casser le droit du travail


Le président français compte "tout mettre en œuvre pour le développement et le dynamisme des start-ups en France, notamment à travers les réformes du travail et de l'ISF". 

[…] La fascination pour le monde des start-up ne doit également pas faire l'impasse sur les conditions de travail vécues par les "collaborateurs" ("employés" semble appartenir à l'ancien monde) de ces petites structures. Une instructive expérience professionnelle et personnelle est relatée dans le récent livre "Bienvenue dans le nouveau monde Comment j'ai survécu à la coolitude des start-ups" de Mathilde Ramadier, qui a travaillé dans plusieurs startups berlinoises quatre années de suite.

Pour résumer, on y apprend que la motivation des salariés à la réussite de l'entreprise doit être suffisamment forte pour gommer les difficultés engendrées par l'exigence de flexibilité et l'amplitude horaire importante. Le montant des salaires proposés est souvent en deçà de ceux proposés par des entreprises mieux installées. Mathilde Ramadier explique qu'en dépit de ces conditions de travail précaires, comme 80% des offres d'emplois requérant ses compétences étaient proposée par des startups, il était difficile pour elle de passer à côté. L'intégralité de l'article

Et encore


Montpellier
Assemblée générale de rentrée du #FrontSocial34
--> Samedi 26 aout - 19h - Utopia003 "Le Paquebot" , 42 rue Proudhon, quartier Beaux-Arts, #Montpellier

Inquiétude patronale...

 Et si les salariés faisaient la révolution? Dans une note de conjoncture publiée vendredi, la banque Natixis alerte les investisseurs de la possibilité de voir les salariés se révolter face à des inégalités de plus en plus fortes.


Nos dossiers Luttes,


NPA 34, NPA

Consultez les articles par rubrique


CORONAVIRUS

LUTTES SOCIALES
FÉMINISME
ANTIRACISME ANTIFASCISME
>


SOLIDARITÉ MIGRANTS
ÉCOLOGIE
JEUNESSE ENSEIGNEMENT


POLITIQUE LOCALE
DÉBATS
POLITIQUE NATIONALE


INTERNATIONAL
RÉPRESSION
NPA