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Universités. Refus d'inscription, sélection aggravée, restriction de la dotation budgétaire...


Macron aggrave les attaques de ses prédécesseurs...

A Montpellier-3, seulement 1147 candidatures, sur les 10 466 déposées, ont été acceptées.

 Le président répond sèchement aux syndicalistes étudiants : "On n'a pas de place" (voir ci-dessous, à la suite de l'article d'introduction). A leur bras d'honneur, on répond "Pas de places ? Place à la lutte" ! 


Alors que le gouvernement Macron-Philippe profite de l’été pour avancer sur sa loi travail 2, l’enseignement supérieur et la recherche ne sont pas exempts des attaques du ministère, entre la réduction des budgets, les 65 000 bacheliers sans facs, et la réforme sur la sélection en licence pour 2018. 

65 000 étudiants sans inscription... 

Ils n’étaient que 2 500 l’an dernier, les voilà 65 000, soit près d’un étudiant sur 13, à ne pas avoir été admis dans une formation post-bac par le logiciel APB [Admission Post-Bac]. Évidemment, l’augmentation de celles et ceux qui commencent leur vie estudiantine par une année blanche n’est pas due à un problème informatique du portail APB, malgré des défaillances régulières. En réalité, il était attendu près de 40 000 demandes de plus, à raison de l’augmentation du nombre de bacheliers chaque année.

Mais les récentes attaques contre les universités, qui ont amené à des fermetures de filières ou à des réductions des places disponibles, ont rendu les universités françaises incapables d’accueillir tous les bacheliers. En effet, le quinquennat Hollande aura été celui des « fusions d’universités », qui ont largement abouti à des fermetures de filières (surtout dans les sciences sociales et les arts) et parfois d’établissements. La nouvelle ministre de l’ESR, Frédérique Vidal, a d’ailleurs annoncé que cette situation ne pouvait plus durer, pour instaurer dès 2018 ce qui existe déjà de fait : la sélection dès la licence. Cliquer ici

Plusieurs milliers d’étudiants ont été refusés par l’université Paul Valéry – Montpellier 3 pour la rentrée de septembre 2017. Les élus étudiants du Syndicat de Combat Universitaire de Montpellier (SCUM), et du Comité Etudiant Indépendant (CEI), ont rencontré le 21 juillet Patrick Gilli, le président de l’université, à propos des milliers d’étudiants « sans fac » que sa politique de sélection laisse sur le carreau.  Cliquer ici

Faisons du 12 septembre le jour de rentrée des luttes aussi pour les étudiant-es et les personnels des facs.









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Dossier Enseignement Supérieur et Recherche
(à partir de divers articles de la revue de l'Ecole Emancipée)


Ce syndicalisme enseignant qui, dérogeant à ses mandats de congrès, offre sur un plateau au gouvernement les moyens d'introduire la sélection (en fait plus de sélection !) à l'université...

Le 4 octobre 2016, le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MENESR) a annoncé avoir conclu un accord, incluant un projet de loi, avec plusieurs organisations sur la « Réforme du cursus conduisant au diplôme national de master ». Il s’agit d’introduire des modalités de sélection à l’entrée du master (sur concours ou sur dossier, motivées par la limite de capacité d’accueil), tout en proclamant un droit à la poursuite d’études pour tout.es les étudiant.es qui le souhaitent. Parmi les signataires : la CPU, le SGEN-CFDT, l’UNSA, le SNPTES, l’UNEF, la FAGE et… le SNESUP-FSU, dont le dernier congrès d’orientation (2015) a pourtant adopté le mandat suivant : « Le SNESUP-FSU s’oppose à toute forme de sélection tant à l’entrée en Licence qu’à l’entrée en Master ou entre M1 et M2. Qu’il ait ou non une dominante recherche ou professionnelle affirmée, le Master est un bloc qui doit combiner recherche et formation sur les deux années. Tout étudiant qui a validé une licence doit pouvoir accéder de droit à un master correspondant à son parcours antérieur (domaine, mention, spécialité…). » Non seulement la signature de cet accord viole ce mandat du SNESUP-FSU, mais, plus encore, la décision de le signer a été prise sans aucune consultation des instances délibératives du syndicat, alors que le traitement d’une question aussi importante demandait la concertation la plus riche et la plus large possible avec les élu.es et les syndiqué.es. Cliquer ici

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 Le blues universitaire des fils d'ouvriers et de quelques autres. Avec Macron ils n'ont pas fini d'en voir de toutes les couleurs...

 NPA 34, NPA

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