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Macron ... ordonnance ! La jeunesse ne se met pas au garde-à-vous !


 Prends garde, Macron, elle va battre le pavé ... et, peut-être bien, pas que le pavé !
 
Dans la rue le 12 Septembre contre la casse de nos droits !


A l'appel de

UNEF, Solidaires Etudiant-e-s, SGL, UNL,
Mouvement Jeunes Communistes de France , UEC , Jeunes Ecologistes, Jeunes Socialistes, NPA Jeune, Réseau jeune du Parti de Gauche, Ensemble Jeunes,
JOC, MRJC, Osez Le Féminisme, CLAP


Le contenu du projet d’ordonnances présenté par le gouvernement confirme que cette réforme du droit du travail vise à fragiliser un peu plus les protections collectives des salarié∙e∙s. C’est une régression sociale historique. 

Les mesures contenues dans le projet d’ordonnances vont, bien entendu, fragiliser en premier lieu les plus précaires, et parmi eux les jeunes, déjà en première ligne des attaques que subit le monde du travail depuis des années. À cette destruction des droits collectifs s’ajoutent les logiques d’uberisation du travail défendues par le gouvernement Macron qui aboutiraient à une précarisation extrême de la jeunesse.  

Parmi ces mesures, plusieurs vont, en effet, affecter en premier lieu les jeunes : le plafonnement des indemnités prud'homales rend les jeunes éjectables à merci. Le patronat pourra ainsi budgéter sereinement le licenciement abusif de n'importe quel·le salarié·e. Alors que l'écrasante majorité des jeunes sont d’ores et déjà embauché∙e∙s via des contrats précaires, le recours aux CDI de chantier représente une nouvelle remise en cause du CDI, seul type de contrat permettant aux jeunes d’avoir une insertion professionnelle sécurisante.

Ces mesures s’inscrivent dans une logique plus large qui vise à détruire nos parcours de vie, de la formation initiale à la retraite en passant par le monde du travail.  

La possibilité d’écarter les syndicats des négociations dans les petites entreprises, qui oblige les salarié·e·s à faire face directement à leur patron, la fusion des instances représentatives du personnel, le licenciement en cas de refus d’un accord collectif, ou encore le renforcement du rôle de la branche et de l’entreprise qui vont permettre de détricoter le code du travail... Les exemples sont nombreux et démontrent que l’esprit général, comme le détail des propositions, vont à l’encontre des intérêts des jeunes, des privé∙e∙s d’emplois et des travailleur·se·s.

Ce projet s’ajoute à toute une série de mesures annoncées par le gouvernement : la mise en place de la sélection à l’entrée de l’université par le biais de prérequis, des coupes budgétaires de 331 millions d'euros pour les universités, la baisse des APL, et une réforme du bac généralisant le contrôle continu. Nous nous opposons fermement à ces mesures qui ne visent qu'à exclure toujours plus de jeunes, notamment les plus précaires, de l'enseignement supérieur. Cette année, ce sont 6000 bachelier·ère·s qui n'ont toujours pas d'orientation et des dizaines de milliers qui se sont vu imposer une filière qu'ils ou elles n'ont pas choisie.

Pourtant, depuis de nombreux mois, des contre-propositions sont sur la table afin de garantir de nouveaux droits pour notre génération. Chaque jeune doit pouvoir bénéficier de conditions de vie dignes. Pour lutter contre le chômage, le temps de travail doit être réparti par sa diminution sans baisse de salaire entre tou·te·s et chacun·e doit avoir droit à une protection sociale suffisante, salarié·e·s comme personnes privé·e·s d’emplois. Le CDI doit redevenir la norme, l’accès au droit commun doit être garanti pour tou·te·s. Les jeunes en formation doivent avoir droit à une véritable protection sociale avec un revenu. De plus, les années d’études doivent être prises en compte dans le calcul de la retraite et de l'assurance chômage.

Face à ces attaques, nous appelons l’ensemble des jeunes - lycéen·ne·s, étudiant·e·s, privé·e·s d’emplois, salarié∙e∙s - à se réunir, à se mobiliser partout et à participer massivement aux manifestations du 12 septembre à l’appel des organisations syndicales.

Nous y serons présent∙e∙s dans des cortèges unitaires communs. Par ailleurs, nous nous retrouverons très rapidement à la suite de cette journée pour poursuivre la mobilisation et définir les initiatives communes que nous pouvons prendre en lien avec la mobilisation des organisations syndicales de salarié·e·s.

Note du site NPA 34 : La France Insoumise est absente de cet appel des organisations de jeunesse. Mais il n'est jamais trop tard pour s'insoumettre unitairement en faveur de la relance du mouvement social ! 

Ils/elles récidivent
Mars 2016 : les organisations de jeunesse en première ligne de la lutte contre la Loi El Khomri

Manif du 9 mars : les jeunes préparent un «premier tour de chauffe» contre la loi travail


Précaires, atomisés, individualisés, voire libéraux… les adjectifs ne manquaient pas pour décrire les secteurs ubérisés, et les considérer comme impossible à organiser. C’est la démonstration du contraire qui a été réussie avec les livreurs de Deliveroo depuis le début du mois d’août. Retour sur une mobilisation en cours, et sur ses enjeux. Cliquer ici

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Université : mobilisation des "sans-fac" à Paul-Valéry (Montpellier)
Une trentaine d'étudiants se sont réunis ce jeudi après-midi pour se mobiliser contre la selection des inscriptions en Master à l'université Paul V
lagazettedemontpellier.fr


Et aussi 

 
Seul un rapport de force global peut empêcher Macron d’appliquer son programme et celui du Medef. Ce rapport de force ne peut venir que de la convergence de plusieurs facteurs : un mouvement de grève massif du monde du travail, qui bloque l’économie et le pays, la mobilisation de la jeunesse, et de multiples formes d’auto-organisation dans les quartiers, sur les lieux d’études comme dans les entreprises. Cliquer ici

 Titanic Macron, le maquillage coule...accélérons le processus !


 Ils ne s’arrêteront que quand nous les arrêterons !



Pour aller au-delà de l'écume Macron pour mieux s'en débarrasser

[…] L’épuisement des gains de productivité est la caractéristique essentielle de la phase néo-libérale ouverte au milieu des années 1980. La tendance avait été amorcée à la fin de la phase précédente et ce ralentissement avait alors entraîné la chute du taux de profit, conduisant aux récessions généralisées de 1974-1975, puis 1980-1982.

Or, le capitalisme a malgré tout réussi à restaurer le taux de profit après les récessions généralisées de 1974-75 et 1980-82 en dépit de ce mouvement général de ralentissement des gains de productivité. Le lien qui existait auparavant entre gains de productivité et profitabilité est donc rompu. Cette restauration du taux de profit malgré de moindres gains de productivité fonde la périodisation qui distingue le capitalisme de « l’Age d’or » (environ 1955-1985) et le capitalisme néo-libéral qui s’est mis en place ensuite.

Cette prouesse n’a pas été obtenue par une baisse de l’intensité capitalistique (une économie de capital) mais par une baisse continue du salaire (le capital variable de Marx) relativement à la valeur produite, autrement dit par l’augmentation du taux d’exploitation. C’est là une tendance à peu près universelle, d’ailleurs reconnue par des institutions comme le FMI ou l’OCDE. Les salaires ont donc ralenti plus vite que les gains de productivité, et la part des profits dans le revenu national a pu augmenter. 

Mais si cette baisse de la part des salaires a effectivement permis de rétablir le taux de profit, elle ne pouvait suffire en elle-même à assurer la dynamique du capitalisme. En effet, un problème se pose immédiatement, celui des débouchés (la « réalisation » du profit), autrement dit la réponse à cette question : qui va acheter les marchandises produites par des salariés dont le pouvoir d’achat progresse moins vite que la valeur produite ?

La réponse à cette difficulté du modèle néolibéral est passée par la mise en place de ce que l’on appellera, faute de mieux, des « dispositifs néo-libéraux ». Les trois principaux sont la redistribution d’une partie des profits à des couches sociales privilégiées qui la consomment, la croissance à crédit et les débouchés offerts par le reste du monde. Le capitalisme néolibéral est donc intrinsèquement associé à la montée des inégalités, au surendettement et aux déséquilibres commerciaux.

Dans ce schéma d’ensemble, la financiarisation joue un rôle déterminant : elle assure la redistribution vers le «1 %», elle entretient, voire stimule, le surendettement, elle facilite les transferts internationaux et elle accompagne la mondialisation productive, laquelle permet à son tour de peser sur les salaires. 

Sur longue période, la finance accompagnait la croissance du commerce mondial, progressant à peu près au même rythme. Puis, à partir de 1995 et jusqu’au début de la crise, elle explose littéralement. […] 

Peut-on pour autant interpréter la crise comme une crise financière, le résultat en somme d’une finance détraquée ? C’est à notre sens perdre de vue que cet essor incontrôlé était en quelque sorte la contrepartie des fonctions remplies par la finance dans une configuration d’ensemble qui avait sa cohérence, mais une cohérence instable. Ce mode de fonctionnement n’était pas durable, parce qu’il impliquait une distorsion continue des « courbes du capitalisme » : baisse de la part des salaires, creusement des déséquilibres commerciaux, montée de l’endettement, etc.

La finance n’est donc pas un facteur autonome et les racines de la crise se trouvent dans la sphère de la production. Tous les projets visant à maîtriser ou désarmer la finance sont certes absolument légitimes, mais, même s’ils étaient mis en œuvre, ne régleraient pas le problème de fond du capitalisme et ne lui apporteraient pas un nouvel élan. La financiarisation est un symptôme et non la cause de la perte d’efficacité du capitalisme. […] Cliquer ici

Essentiel pour gagner une élection...

... beaucoup plus aléatoire pour sortir des impasses (contradictions structurelles) des réponses néolibérales à la crise intrinsèque du capitalisme. D'autant plus si l'analyse anticapitaliste parvient à cerner la nature de ces impasses (cf texte ci-dessus) ! 

Et encore

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