...mais ça se cherche...
Correspondance NPA 34
3000 personnes d'après les syndicats se sont élancées du Peyrou pour resignifier à Macron et à sa bande que la rue a décidément toujours quelque chose à dire, à redire même, à la potion imbuvable qu'ils nous concoctent contre les droits sociaux, en somme des droits politiques essentiels qui cristallisent le rapport de force que le monde du travail avait réussi à imposer durablement aux ancêtres de Macron-Phillipe, ce patronat des temps de l'ultrasauvagerie capitaliste. Par leurs slogans et les banderoles brandies, les manifestant-es rappelaient salutairement que, sous les dehors policés de l'hôte de l'Elysée, que d'ailleurs trahissent ses sorties épisodiques sur les fainéants, etc., les gens qui ne sont rien..., il y a le rictus ricanant de Gattaz-bézef-pour-Medef et l'esprit de classe arrogant des soldats du capital.


L'unité non-boutiquière (!), qui n'est certes pas l'outil magique du succès, seulement sa condition nécessaire quoique non suffisante, voilà qui devrait être aussi au coeur du travail de mobilisation dans les universités, spécialement à Paul Valéry où les tentatives de faire entrer dans l'action contre les graves attaques que subissent les étudiants sont parasitées par des pratiques d'appareil empêchant les forces disponibles de "coaguler" et d'être attractives aux yeux des "en colère mais attentistes". Par ailleurs l'absence, en l'état, de mobilisation des lycéen-nes pèse également sur le bilan d'une journée en demi-teinte qui doit d'urgence trouver un prolongement qui ne soit pas sa plate reconduction.
Le Forum débat qui, à l'appel de Résistance 34, a suivi la fin de la manifestation a permis à Richard Abauzit, spécialiste, bien connu, du droit du travail, de continuer à faire appréhender les régressions qu'autorisent les ordonnances prises (1). Reste à trouver les modalités permettant d'appréhender comment l'on développe une dynamique de mobilisation. Peut-être à l'occasion de la grève reconductible des transporteurs routiers qui démarre le 25 septembre mais dont il faudrait rechercher les moyens qu'elle agglutine autour d'elle et ouvre la voie à un développement de luttes où la grève, d'une manière ou d'une autre retrouve ses lettres de noblesse, sa capacité ouvrière à faire percussion contre le pouvoir !
Correspondant NPA 34
(1) une vidéo de cette intervention mais aussi des vidéos de la manifestation sont en cours de traitement et seront prochainement mises en ligne.
Reportage photo du NPA 34 sur la manifestation de Montpellier
Cliquer sur la première photo pour agrandir et lancer le diaporama








Sur Midi Libre
Sur Le Métropolitain
Sur L'Indépendant
Sur La Dépêche
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Paris. Inquiet Mailly était venu incognito voir le nombre des rebelles de son syndicat qui battaient le pavé
Sur Mediapart
EXTRAITS
"Du côté de Force ouvrière, presque soixante unions départementales
avaient annoncé soutenir la mobilisation ou participer aux défilés. La
semaine précédente, elles étaient 53. Tous ces représentants locaux
agissent contre l’avis de leur secrétaire général, Jean-Claude Mailly,
dont la stratégie est remise en cause en interne. Forcé de clarifier son positionnement, Mailly a pris la plume pour rappeler qu’il estimait avoir été entendu par le gouvernement « sur certains points importants », mais qu’il était « particulièrement
inquiet sur les moyens (en nombre de délégués et heures de délégation)
dans le cadre de la fusion (non voulue par nous) » des instances de
représentation du personnel. Le secrétaire général a aussi indiqué qu’il
soutenait les manifestations à venir des retraités, le 28 septembre, et
des fonctionnaires, le 10 octobre, où la direction de FO sera
officiellement représentée. À Paris, dans le cortège, beaucoup de
militants FO sont excédés par la situation, et par la rengaine
médiatique qui présente leur organisation comme hors du jeu. « Arrêtez de dire que FO n’est pas dans les manifs, on est là nous ! », s’insurge une manifestante. Franck, de FO-Pôle emploi, va dans le même sens : « Il
y a plus de fédérations qui appellent à la grève que l’inverse. Nous
étions contre la loi El Khomri, et là nous serions d’accord, alors que
c’est pire ? Moi, je ne crois pas qu’il faille espérer quoi que ce soit
du gouvernement, il faut se mobiliser maintenant. » "
" « Et il est où, et il est où, et il est où Laurent Berger ? », chante un cégétiste, accompagné dans sa danse par une militante CFDT, chasuble orange sur le dos. Difficile de le nier, les dirigeants de la CFDT s’attendaient à ce que les ordonnances contiennent plus de mesures favorables aux salariés et à leurs représentants, au moins quant à leur place dans l’entreprise. Comment alors répondre aux éternels réfractaires dans les rangs du syndicat, comme les représentants de sa branche métallurgie, qui sont de toutes les manifestations depuis le début de la contestation de la loi El Khomri, au printemps 2016 ? La fédération des transports est elle aussi entrée dans la danse de la contestation. Le dirigeant de la CFDT Laurent Berger a donc décidé de monter d’un ton. Dans une tribune publiée le 19 septembre par Les Échos, cosignée avec les dirigeants de la CFTC et de l’Unsa, il appelle le gouvernement à « changer de trajectoire » car sa réforme est déséquilibrée « au détriment des salariés ». Pour autant, il n’appelle pas ses troupes à manifester. À Paris, beaucoup ne l'ont pas écouté. Stéphane, militant CFDT, travaillant dans un cabinet d’études, l’assume bien volontiers : c’est un « modéré ». Mais les ordonnances Macron signent pourtant pour lui « la fin du syndicalisme, par étouffement », notamment dans les toutes petites entreprises. « Berger veut peser sur l’avenir, les négociations sur l’assurance-chômage, les retraites, croit comprendre Stéphane. Et pour la confédération, aller dans la rue n’est plus un mot d'ordre, ce n’est pas bien, ce n’est pas moderne. Mais qu’est-ce qu’on a d’autre ? » La section syndicale de Stéphane, installée à Lyon, n’avait pas appelé à manifester contre la loi El Khomri. « Cette fois-ci, oui. » "
" « Et il est où, et il est où, et il est où Laurent Berger ? », chante un cégétiste, accompagné dans sa danse par une militante CFDT, chasuble orange sur le dos. Difficile de le nier, les dirigeants de la CFDT s’attendaient à ce que les ordonnances contiennent plus de mesures favorables aux salariés et à leurs représentants, au moins quant à leur place dans l’entreprise. Comment alors répondre aux éternels réfractaires dans les rangs du syndicat, comme les représentants de sa branche métallurgie, qui sont de toutes les manifestations depuis le début de la contestation de la loi El Khomri, au printemps 2016 ? La fédération des transports est elle aussi entrée dans la danse de la contestation. Le dirigeant de la CFDT Laurent Berger a donc décidé de monter d’un ton. Dans une tribune publiée le 19 septembre par Les Échos, cosignée avec les dirigeants de la CFTC et de l’Unsa, il appelle le gouvernement à « changer de trajectoire » car sa réforme est déséquilibrée « au détriment des salariés ». Pour autant, il n’appelle pas ses troupes à manifester. À Paris, beaucoup ne l'ont pas écouté. Stéphane, militant CFDT, travaillant dans un cabinet d’études, l’assume bien volontiers : c’est un « modéré ». Mais les ordonnances Macron signent pourtant pour lui « la fin du syndicalisme, par étouffement », notamment dans les toutes petites entreprises. « Berger veut peser sur l’avenir, les négociations sur l’assurance-chômage, les retraites, croit comprendre Stéphane. Et pour la confédération, aller dans la rue n’est plus un mot d'ordre, ce n’est pas bien, ce n’est pas moderne. Mais qu’est-ce qu’on a d’autre ? » La section syndicale de Stéphane, installée à Lyon, n’avait pas appelé à manifester contre la loi El Khomri. « Cette fois-ci, oui. » "
"Sur leurs affiches, des chaises vides et des nœuds coulants de pendus. Les “emplois aidés” sonnent l'alarme. Dominique, 33 ans, était jusqu'ici embauchée dans une association, grâce à un contrat aidé. Son poste ne sera sûrement pas renouvelé, suite à l’annonce de la réduction drastique des budgets. « À la limite, nous sommes un dommage collatéral de cette politique ultralibérale, qui va de la suppression des contrats aidés à la réforme du code du travail. Nous avons bien conscience que nous nous battons pour des miettes. Mais ces miettes-là nous permettaient d’exister. » Un temps « sidérées », les associations commencent tout juste à se coordonner pour tenter de faire reculer le gouvernement, d’où leur présence le 12 septembre et à la manifestation du 21, à Paris."
"Plusieurs milliers de personnes ont de nouveau pris la tête du cortège mené par les autonomes et les antifascistes, devant les bataillons syndicaux. Outre les traditionnels slogans « ah ah, anti, anticapitalistes » et « tout le monde déteste la police », on a pu entendre des slogans en soutien aux 9 personnes jugées en ce moment au TGI de Paris pour l’incendie de la voiture de police, Quai de Valmy, le 18 mai 2016. Comme lors de la manifestation du 12 septembre, la présence policière s’est faite des plus discrète, ne donnant que peu d’occasions à des affrontements. Quelques jets de pierres à proximité du journal Le Monde ont donné lieu en réponse à des lancers de grenades lacrymogènes, avant que le cortège ne reparte vers la place d’Italie. "
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La suite de l'action ... en route ?

Le touTEs ensemble devient possible et on touche du doigt la convergence des luttes. Mais l’ingrédient qui fera basculer tout reste inquantifiable : l’irruption en masse des salariéEs. Il va donc falloir être convaincants. Et, attention, Macron a déjà prévenu que les CRS seront placés dans les dépôts pétroliers. Les patrons du transport ont déjà exprimé, dans un communiqué de la FNTR, principale organisation patronale, leur peur panique de voir un scénario comme celui de mai devenir viral et aboutir cette fois-ci partout en France. Soyons extrêmes ! Cliquer ici
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La rue, il n'aime pas qu'elle prétende le contester, il faut dire que d'emblée elle ne lui a pas réussi...
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"Qui inspire à présider"... on vous l'avait dit, gaffe à vos aspirations ! Vous le voyez bien, elles sont en danger d'expirer...