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Rentrée scolaire, rentrée sociale !


Rentrée à la com', Macron en zéro pointé !
Le 12 on met le compte à rebours de l'opération dégage ?
Macron engueule les journalistes, 149e épisode. "Les journalistes ont un problème, lance le président à des reporters télé de l'émission Complément d'enquête (France 2), qui l'interpellent au cours de la rituelle visite de rentrée dans une école de Forbach (Moselle). 

Ils s'intéressent trop à eux-mêmes, et pas assez au pays. Les journalistes ne m'intéressent pas. C'est les Français qui m'intéressent. Ça fait cinq minutes que vous me parlez, et vous ne me parlez que de problèmes de communication". Ce sévère remontage de bretelles fait l'objet d'une dépêche AFP. C'est dire si la profession tout entière est colère. 

Un instant, on aurait presque envie de se ranger du côté du politique malmené par la vanité du harcèlement médiatique. En effet, à propos de la rentrée scolaire, sujet du jour, les journalistes auraient plus utilement pu questionner Macron sur les bourgades, comme Sartilly-Baie-Bocage (Manche) ou Saint-Jeure-d'Ay (Ardèche) dans lesquelles la rentrée a été perturbée par la suppression de contrats aidés, qui assuraient la sécurité des élèves. Ou encore sur ces écoles, comme à Vaulx-en-Velin (Rhône) où l'effort portant sur le dédoublement de certaines classes de CP a retiré des moyens aux autres classes. Nul doute que sur ces questions importantes, portant sur les authentiques problèmes du pays, et garanties sans aucun narcissisme journalistique, Macron se serait prêté de bonne grâce aux interviews les plus percutantes. 

Ce n'est pas la première offensive de Macron, depuis son élection, contre la futilité des medias. Après avoir tenté de choisir les journalistes qui l'accompagneraient dans ses déplacements, le président a laissé transpirer l'intention que son mouvement, La République en Marche, fonde son propre media, tourné, lui, vers le pays profond. Il a d'ailleurs commencé. Comme tous les chefs d'Etat modernes, Emmanuel Macron poste sur Twitter des vidéos de ses activités publiques. Ainsi, quelques instants après avoir ainsi tancé les journalistes pour cause de narcissisme professionnel, il postait sur Twitter la vidéo ci-dessous, dont on appréciera la haute valeur informative sur le pays, ses énergie, et son espérance.
 

 Vidéo à retrouver sur la page web en cliquant ci-dessous

Tant qu'à faire, et s'il faut vraiment choisir, on préfère encore les images des journalistes.


Il ne s’agit pas de défendre le bilan catastrophique de Vallaud-Belcacem, mais de comprendre la méthode de l’actuel ministre. On retrouve la logique des ministres de droite de l’école méritocratique. Comme si tous les jeunes avaient les mêmes chances, comme si l’école ne reproduisait pas les classes sociales. La différence essentielle entre Blanquer et Darcos réside dans le fait que Blanquer veut faire sortir quelques enfants de la classe ouvrière de leur situation sociale de départ pour faire croire à une « égalité des chances » et à une méritocratie. C’est dans ce sens qu’il promeut les internats d’excellence.

Et, si Blanquer utilise un discours en faveur des neurosciences et de Montessori (remis au goût du jour par Céline Alvarez), c’est avant tout pour refuser le droit de cité à Célestin Freinet.

Contrairement à Montessori, Freinet s’est toujours préoccupé de l’école publique pour et par les classes populaires. La différence fondamentale entre ces deux pédagogues réside dans le fait que Freinet œuvre pour la fraternité et la solidarité, là où Montessori ne voit que la réussite individuelle. 

[…] On a tous une raison de se mobiliser contre Blanquer ! 

Des écoles se sont mises en grève contre la disparition des ATSEM ou le manque d’enseignants. Des collèges et des lycées grondent sous les portes du ministère dès le 4 septembre pour réclamer plus de moyens. 

Les enseignants doivent refuser l’atomisation des personnels et la casse des protections collectives, du statut, ainsi que l’autonomie et l’individualisation des qualifications. Car ce que met en place Blaquer c’est la transposition dans l’éducation nationale de la casse du code du travail. C’est pourquoi nous serons en grève dès le 12 septembre, pour faire plier ce gouvernement. Cliquer ici
 




 Académie de Montpellier


Infos "Echos de la relance ds luttes" (Commission Nationale EN du NPA)

La mobilisation en Gironde

La suppression des EVS (Emplois de Vie Scolaire) en contrats aidés, décidée dans la précipitation à quelques jours de la rentrée, laisse de nombreuses écoles et établissements du secondaire dans une situation très difficile. 
Face à l’urgence, la riposte s’organise et des établissements seront en grève dès lundi pour exiger le maintien dans l’emploi de leurs collègues EVS.
Seule notre mobilisation collective peut faire bouger les choses et nous devons montrer notre détermination à ne pas laisser faire ce plan de licenciement injustifiable. 
La CGTéduc'action a déposé un préavis de grève qui couvre tous les collègues qui veulent faire grève.


A l’appel de l’intersyndicale CGT Educ’Action et Snuipp un rassemblement est organisé mercredi 6 septembre à 14h à la DSDEN de la Gironde.
Faire converger les luttes, amplifier et élargir notre mobilisation peut permettre d’infléchir la décision du gouvernement et du ministère.  

Pour la CGT Educ’Action la suppression des contrats aidés doit s’accompagner d’un plan d’embauche d’envergure et de la titularisation de l’ensemble de nos collègues. Nous devons en finir avec la précarité dans notre service public et ouvrir des postes statutaires pour tous les salariés de l’Education nationale en contrat précaire. 

Tous ensemble mercredi 6 septembre à 14h devant la DSDEN de la Gironde pour exiger le maintien dans l’emploi des EVS. 


Marine, Vincent et les autres pour le Collectif 

EVS-AVS-AESH​


Franck Dole et Dominique Marchal pour le secrétariat 

de la Cgtéduc'action33.


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A lire aussi

Toute une partie du discours de Blanquer vise à caresser dans le sens du poil les tenants de l’approche conservatrice. Par exemple la distribution aux élèves des Fables de La Fontaine (auteur injustement instrumentalisé par les tenants du retour en arrière en matière éducative) est saluée à droite. Alain Finkielkraut (inlassable contempteur de la pédagogie) apporte son soutien au ministre et à son directeur de cabinet qui veut « restaurer les grands textes patrimoniaux dès le plus jeune âge » (L’Obs du 24/08/2017). Au demeurant, il faut rappeler qu’après la publication, en 2016, de son livre « L’école de demain » (Odile Jacob), Blanquer était présenté par les médias comme le probable ministre de l’Eduction Nationale de François Fillon. A la veille de sa désignation au ministère, Blanquer accorde un entretien au très conservateur site SOS-Education, proche notamment de la manif pour tous. L’article sera précipitamment retiré du site par l’association éditrice qui ne veut pas « causer du tort au ministre » mais se réjouit bruyamment de sa nomination. Le Figaro, pour sa part, rappelle, en s’en réjouissant, que lorsqu’il était recteur de l’académie de Créteil, Blanquer faisait chanter la Marseillaise aux écoliers et organisait des stages de « tenue de classe » pour les professeurs (Le Figaro, 17/05/2017). Et Blanquer vient de relancer le projet d’apprendre la Marseillaise à tous les écoliers. Il veut aussi développer à nouveau les internats d’excellence et favoriser un recours plus large au redoublement. Après sa prise de fonction, le ministre donne une interview au Monde (un journal plus convenable que SOS éducation) dans laquelle il dénonce le clivage gauche-droite « qui a fait plus de mal que de bien à l’éducation ». Plus de clivage donc, du « pragmatisme ». Parmi les éléments de langage qui réjouissent les conservateurs, il y a la dénonciation par Blanquer de l’égalitarisme. Le titre de son entretien à l’Obs (24/08/2017) est d’ailleurs le suivant : « Le discours égalitariste est destructeur ». Bref Blanquer c’est « la droite complexée » (ou qui avance masquée). 

Dans les annonces de Blanquer, il en est qui sont plus difficiles à interpréter. Ainsi en est-il, à propos du collège, du rétablissement des classes bilingues et des classes latin-grec. Cliquer ici

 
En fait on a encore des gens qui prétendent que tout est question de mérite. Donc quand des élèves se plantent à l’école, c’est parce qu’ils ne foutent rien. Qui en revient à dire : “S’ils faisaient les efforts nécessaires, ils réussiraient“. On ne se dit pas qu’ils font des efforts comme ils peuvent, dans un contexte parfois compliqué. Mais comme on leur dit qu’ils n’en font pas, ils vont donc arrêter d’en faire. Du seul mérite qui compte, on arrive à une étape supplémentaire qui est qu’en gros, le mérite, c’est presque déjà conditionné dans le cerveau. Donc ceux qui ne réussissent pas, c’est parce qu’ils ne font pas d’efforts, et c’est donc peut-être parce qu’ils ont une pathologie. Cliquer ici

 Laurence De Cock a participé à un atelier débat sur  "Islamophobie, panique identitaire et racisme systémique" à l'université d'été du NPA du mois dernier : voir la vidéo

Devenue malgré elle une figure de la scolarisation des enfants roms de Seine-Saint-Denis, après avoir accueilli plusieurs d’entre eux dans son établissement, Véronique Decker dit défendre simplement « le droit de chaque enfant à apprendre durant l’enfance plus que ce que ses parents peuvent lui transmettre ». 

Sous l’écriture enlevée, teintée d’humanité et d’humour de ce premier ouvrage, pointe le découragement face à « cet abandon qui ne porte pas de nom » et qui frappe les élèves des quartiers défavorisés. Les combats sont nombreux, mais aussi les défaites, et le constat est parfois amer : « Depuis dix ans, je ne vois que des régressions : baisse du nombre des adultes, baisse du niveau de formation, hausse du nombre d’élèves par classe, suppression de l’ensemble des budgets des projets », écrit Véronique Decker. Cliquer ici


Et aussi

Quelle emprise le capitalisme a-t-il sur l’École ? Pourquoi et comment celle-ci reproduit-elle non seulement les inégalités de classe, de genre et de race, mais l’ensemble des rapports sociaux d’exploitation et de domination ? Dans quelle mesure, et dans quelle direction, la contre-révolution néolibérale a-t-elle transformé le système éducatif ? Une éducation émancipatrice, libérée des logiques de concurrence et de hiérarchie propres à l’École capitaliste, est-elle possible ? Sur quelles expériences peut-on s’appuyer pour penser – et mettre en pratique(s) dès maintenant – cette éducation émancipatrice ? 

Ce sont toutes ces questions qu’aborde ce dossier, en tentant de surmonter les divisions entre préoccupations militantes et questions scientifiques, propositions pédagogiques et constats sociologiques, ce qui suppose de travailler à briser les frontières entre disciplines (en particulier entre sociologie, histoire et sciences de l’éducation) mais aussi entre éducateurs et chercheurs (les uns et les autres assumant bien souvent ces deux rôles). Cliquer ici

Et encore


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Exercice en 3 heures : L'hyperbole en spirale de l'émancipation peut-elle se substituer à la métaphore circulaire de l'impuissance ? A quelles conditions ? En résolution de quelles contradictions?



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