À la Une...

Catalogne. Honte aux gouvernements européens et à Bruxelles !


4 avril

Rajoy dynamite la liberté d'expression et emprisonne, l'Europe se tait et approuve !



Mais, enfin, des élections libres et pacifiques ont eu lieu il y a trois mois déjà, le 21 décembre dernier, à ce propos. Avec, au terme de ce scrutin, une majorité, plus que significative, en faveur de cette même indépendance, laquelle, en outre, ne faisait que venir renforcer ainsi les résultats, tout aussi incontestables, du référendum populaire organisé, seulement deux mois auparavant (le 1er octobre), au sujet de ladite autodétermination ! Cliquer ici


3 avril

 La "violence", argument massue de l'Etat violent pour criminaliser ses opposant-es ...

Puigdemont extradable pour délit de rébellion, donc de violence ? Les CDR poursuivis pour violences ?
 La menace vise en fait tout le monde dans l'Etat espagnol ! Et doit permettre au parti corrompu et discrédité de rester au pouvoir !


 Ce qui est violent



L'échelle de violence que concoctent le juge Llarena (en charge du dossier catalan), à gauche, et Rajoy. De gauche à droite :
Les agressions physiques, c'est de la violence/les menaces et les intimidations, c'est de la violence/les destructions matérielles, c'est de la violence/les cris et les tags politiques, c'est de la violence/protester, c'est de la violence/contester l'Etat, c'est de la violence/voter pour des partis étranges, c'est de la violence/Manifester son opinion, c'est de la violence.

Rajoy pose son doigt sur "Voter pour des partis..." et dit : ce qui serait intéressant, ce serait d'en arriver là avant les élections générales !

Le juge Llarena : Je prends note et je vois ce qu'il est possible de faire. (Cliquer ici)

Processions de Pâques en Catalogne
 
 
1er avril

"En République catalane, il n'y a pas de péage" (CDR) 

Opération gratuité indépendantiste pour le "retour de week-end pascal" sur les autoroutes ! 

 Cliquer ici






Vers la République, grève générale

L'évolution autoritaire de l'Etat espagnol... ou comment réprimer l'indépendantisme catalan pour intimider la population au-delà de la Catalogne !

Cliquer ici

Le texte en espagnol sur le site de Viento Sur : "A por ellos": un grito contra los otros

Une erreur de traduction...

Ce texte de Martí Caussa est bienvenu pour essayer de démêler l'écheveau de la situation actuelle en Catalogne mais aussi dans l'ensemble de l'Etat espagnol. Exprimons cependant un regret sur le choix de traduire le cri de guerre espagnoliste visant les catalanistes "a por ellos"  par "achevons-les" (qui pourrait se rendre avec précision par un "¡ a rematarlos !"). Il faut, en effet, plus exactement, l'entendre comme "allons les défoncer, les cogner". C'est, au demeurant, plus exact pour évoquer la situation en Catalogne dans la mesure où, même si l'on pense, à juste titre, que la volonté de l'Etat espagnol est, sur le fond, d'écraser le mouvement indépendantiste, ladite expression espagnole s'en tient à désigner la volonté exacerbée de répression qui anime actuellement la tête de l'Etat espagnol : traduire comme il est fait c'est confondre la fin et les moyens, dire l'actualité de la fin alors qu'elle est celle des moyens

Il n'est pas juste politiquement de laisser entendre que, en plus de la fraction ultra et fasciste de l'espagnolisme (1), le secteur dominant de celui-ci en soit arrivé à la conclusion qu'il est, aujourd'hui, près de le mettre à mort. Ce que d'ailleurs l'ensemble du texte ne suggère pas. En somme, la traduction ici anticipe sur la séquence politique que Rajoy et sa bande veulent voir advenir, celle du coup de grâce à donner à l'indépendantisme. Elle va trop vite en besogne... Le régime reste lucide sur un rapport de force qui lui est certes favorable vis-à-vis de l'indépendantisme catalan mais pas au point de ne pas vérifier que la résistance du mouvement populaire qui soutient celui-ci n'a pas dit son dernier mot, bien qu'étant encore sur la défensive. Pas au point de croire qu'il ne reste plus qu'à l'achever... 

En recadrant cette traduction on évite de confondre ce qu'est la volonté de l'ennemi à plus ou moins long terme et l'objectif qu'il se donne ici et maintenant qui est de monter de plusieurs crans l'intensité de la répression pour créer les conditions de la pleine réalisation de cette volonté. Cela dit, une fois repérée cette erreur de traduction et le parasitage politique qu'elle induit, le texte est d'une grande pertinence.

Antoine 

(1) Nous écrivions le 10 février dernier en commentant un dessin épinglant le "a por ellos" qui animait une partie de la population : "C'est sur l'air de "A por ellos, oéée, oéee" (allons les défoncer, oééé) que des dizaines de néofranquistes, et quelques esprits égarés, ont fait la haie d'honneur aux convois de la Garde Civile qui quittaient divers points du territoire en direction de la Catalogne au moment du référendum du 1er octobre. L'invitation à casser du Catalan, ainsi exprimée par l'extrême droite, a été suivie à la lettre par les forces de police, sous les ordres du Ministre de l'intérieur de Madrid." Lire ici en allant au 10 février.



30 mars

Cette Espagne qui célèbre militairement le Christ !

La Légion, le Christ mort et les droits démocratiques du peuple catalan... Et l'Union Européenne  dans tout cela ?


Il y en a qui pensent que cela n'a rien à voir avec ce qui se passe en Catalogne : aujourd'hui, cérémonies de Pâques obligent, tous les drapeaux espagnols sont en berne dans tous les établissements...militaires pour rendre hommage au Christ  (et vive l'union du sabre et du goupillon !). Sur la photo ci-dessus, vous voyez comment, aujourd'hui, à Málaga, en présence des autorités militaires et politiques (dont quatre ministres !), la Légion (vous savez celle qui a été l'une des pièces maîtresses des franquistes pendant la Guerre Civile et qui n'a jamais été épurée, comme tant d'autres institutions !) a défilé en portant l'image du Christ mort (vidéo ici : http://vertele.eldiario.es/noticias/Marhuenda-Elisa-Espejo-Publico-Cristo_0_1998400146.html).

 Ministres sur le mode "fiancés de la mort" !



Le tout en chantant, accompagnée par les quatre ministres, "Le fiancé de la mort", en écho du sinistre "Vive la mort", ce leitmotiv de son tout aussi sinistre fondateur, Millán Astray, en 1936-39.

 La Ministre de la Défense présidant la cérémonie

Je rappelle que constitutionnellement l'Etat espagnol est aconfessionnel (article 16 : "Aucune confession n’aura le caractère de religion d’État") ! Alors, au moins par là, retenez ce que signifie l'invocation par le gouvernement espagnol, lancée aux indépendantistes catalans, du respect de la Constitution ! Sans parler du reste...

Antoine 


Tiré de la page FB du Collectif Montpelliérain de Solidarité avec le Peuple Catalan (CMSPC) : https://www.facebook.com/solidaritecatalogne/

La vidéo de l'enfant de trois ans, déguisé en légionnaire, qui entonne "le fiancé de la mort" ! Une autre vidéo le montre défilant, à vingt mois, toujours en uniforme...


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Une histoire à dormir debout

Etat aconfessionnel


 Le père qui lit la Constitution à sa fille : "Aucune confession n'aura le caractère de religion d'Etat"

Les personnages qui observent la scène d'endormissement : "S'il ne lui raconte pas une histoire, il n'y a pas moyen qu'elle s'endorme..."

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 Cospedal, la Ministre de la Défense, fait mettre en berne le drapeau dans son Ministère, en hommage au Christ mort, malgré le caractère douteux de la légalité de cette décision

 Cliquer ici (texte en espagnol)



Espagne – Catalogne, une érosion inquiétante de la démocratie et des droits fondamentaux. Par José Bové, député européen, 24 mars 2018.

 Hier, la Cour Suprême espagnole a pris la décision d’incarcérer cinq responsables politiques catalans (Jordi Turull, Dolors Bassa, Josep Rull, et Carme Forcadell, Raul Romeva i Rueda), portant ainsi à neuf le nombre de prisonniers politiques catalans se trouvant derrière les barreaux. 

La justice espagnole s’enferme un peu plus chaque jour dans une attitude d’intransigeance et de répression qui ferme les portes au dialogue. La nouvelle vague d’arrestation est intervenue peu de temps après que le Parlement catalan se soit réuni pour procéder, sans succès, à l’élection du Président de la Catalogne. 

Les 25 personnes poursuivies à ce jour risquent jusqu’à 30 ans d’emprisonnement pour un supposé crime de rébellion. Elles ont participé à l’organisation du référendum du 1er octobre 2017 pour l’indépendance de la Catalogne. Selon le code juridique espagnol, seules les personnes qui ont usé de violence peuvent être poursuivies pour rébellion.

Toutes les actions menées par le mouvement catalan, que ce soit par la société civile ou par les institutions politiques, se sont toutes inscrites dans le cadre de manifestations non-violente. Les seules violences perpétrées le 1 octobre 2017 ont été le fait de la police espagnole et de la garde civile qui ont blessé 893 personnes en empêchant les gens de se rendre dans les bureaux de vote. 

Le gouvernement de Mariano Rajoy s’enferme dans une attitude de criminalisation. La violence institutionnelle ne doit pas prendre le pas sur le débat, voire la confrontation, organisé dans un cadre démocratique. La Catalogne pose une question politique. La réponse ne peut pas être judiciaire. Elle doit être politique. 

Monsieur Junker, Monsieur Tusk, et Monsieur Tadjani, vous n’avez pas le droit de fermer les yeux sur la dégradation de la situation en Espagne et en Catalogne. En tant que Président de la Commission européenne, Président du Conseil européen et Président du Parlement européen vous avez le devoir de prendre les décisions nécessaires pour que les prisonniers catalans soient libérés et pour que la situation en Espagne ne se détériore encore plus dans les semaines à venir. 

Texte communiqué par le CDR Paris.

Le rassemblement du 25 mars à Paris 


(transmis par le CDR Paris)

 
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