"Nous sommes engagés dans une course de fond qui ne fait que commencer."
Cet article de Jordi Muñoz a la vertu d'affirmer clairement qu'il faut, en Catalogne, un débat stratégique et que l'hypothèse qui a largement dominé dans l'indépendantisme officiel n'a non seulement pas fonctionné mais est aussi la plus naïve et la plus discréditée. Malheureusement l'indépendantisme officiel ne veut pas ouvrir ni rendre public ce débat pour la simple raison qu'il s'en tirerait mal. Il préfère continuer la recherche de solutions magiques, comme la constitution de listes uniques pour les municipales, que Jordi Muñoz critique avec raison.
Ces solutions magiques, circonstances aggravantes, sont déjà difficiles à croire pour ceux-là même qui les proposent et ne sont que des trucs pour gagner du terrain au détriment d'autres courants alors qu'en pratique on assume toujours plus une politique autonomique [maintenant la Catalogne dans le cadre des Autonomies régionales à rebrousse-poil de l'esprit indépendantiste du référendum du 1er octobre] agrémentée de gestes symboliques et d'appels au gouvernement central à négocier.
Devant cette situation biaisée, je crois qu'un débat public sur la stratégie est la condition permettant de retrouver du rapport de force et de se préparer en vue d'un nouveau et plus intense octobre, capable d'obliger l'Etat à négocier ou de rendre effective la république en ayant travaillé, dans les deux cas, à obtenir la solidarité active des peuples de l'Etat espagnol et de l'Europe. Voilà la position que j'ai exprimée en guise de contribution à ce débat. Et j'espère que l'article de Jordi Muñoz en suscitera bien d'autres.
Martí Caussa
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Les
juges du Schleswig-Holstein, qui instruisent le mandat d'arrêt européen lancé
par le juge espagnol Pablo Llarena à l'encontre de l'ancien président de la
Généralité catalane, viennent de se prononcer favorablement sur l'extradition
de celui-ci. Mais ce qui constitue un désaveu terrible envers le juge espagnol
c'est que cette décision circonscrit définitivement le cadre judiciaire de
l''extradition à l'accusation de malversation et dénie ouvertement que la
principale accusation de la Justice espagnole portant sur les délits de
rébellion et de sédition en rapport avec la tenue du référendum
d'autodétermination du 1er octobre, soit recevable. Or cette décision du
Tribunal allemand est contraignante : Puigdemont ne peut plus être jugé en
Espagne sous ces deux chefs d'accusation. Cliquer
ici
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Le régime espagnol, voit se profiler un énorme scandale, autour des manoeuvres
financières occultes de Juan Carlos, l'ex Roi, père de l'actuel
monarque, qui éclabousse l'ensemble de la Maison Royale : la divulgation
d'enregistrements, faits à son insu, de Corinna zu Sayn-Wittgenstein,
l'ancienne amante du premier, consultante financière, installée pour les
raisons que l'on devine, à Monaco, fait apparaître, pour la première
fois avec une telle transparence, comment l'immense fortune de la
famille royale est gérée, à travers une invraisemblable série de
prête-noms dont ladite amante ou le trésorier du PP condamné pour caisse
noire font partie, depuis des décennies (depuis 1974, un an avant la
mort de Franco), sur des comptes secrets en Suisse ou dans des paradis
fiscaux.
La Catalogne, optant pour la République, avait ouvert la voie mais en solo, trop seule... La relance tous ensemble ... dans une confédération, serait-elle possible ?
Juan Carlos doit être jugé
Abolition de la Monarchie
Processus constituant
(Anticapitalistas est un courant de Podemos)