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Les retraites au régime micro(n)-abracadabrantesque...



 Vivement l’arthrite ? En quoi va-t-on être retraité-es ... si on ne passe pas les mobilisations à la vitesse supérieure ?

Agenda : rassemblement des retraité-es le 9 octobre, à Béziers et à Montpellier (avant jonction avec la manif des actifs). Voir ci-dessous Le Courrier du Retraité.





"La volonté cachée du gouvernement est de baisser la part des pensions, éviter un débat sur la répartition du fruit du travail, retirer du système de retraite les dispositifs de solidarité et faire la place à la capitalisation. Déjà ressortent les propositions pour des fonds de pension ou l’épargne retraite."






Le « revenu minimum universel » annoncé par Macron n’est ainsi rien d’autre qu’un filet social de survie, venant remplacer les droits sociaux existants : retraites qui vont être réduites massivement par la réforme en préparation, accès aux soins de plus en plus difficile, réduction et durcissement de l’indemnisation du chômage… Cliquer ici




En pointe...
La mobilisation en continu des retraités espagnols


Le gouvernement du Parti Populaire renversé, les socialistes, qui ont pris la relève, battent le chaud et le froid sur les retraites comme sur le reste : avec, pour objectif de "capitaliser" politiquement, sans rien trop changer, le miracle qui les a portés au pouvoir et surmonter le handicap d'une fragile minorité parlementaire qui les oblige à composer avec la gauche (Unidos Podemos) sans rompre avec leurs alliés de droite, PP et Ciudadanos. Le tout dans la stratégie de sauvetage du régime monarchique parlementaire fortement décrédibilisé depuis le mouvement des Indigné-es de 2011 et vainqueur mais à la Pyrrhus, donc provisoire, du mouvement indépendantiste catalan dont l'onde de choc fracture l'unanimisme de façade des espagnolistes (PP, PSOE, Ciudadanos).

Dans ce contexte de fragilisation des équilibres institutionnels, les retraité-es, mobilisé-es par milliers depuis des mois, constituent, avec le mouvement des femmes, la pointe avancée des luttes contre les plans austéritaires-capitalistes appliqués par les gouvernements successifs (socialiste, de droite, et désormais à nouveau socialiste) depuis l'éclatement de la "crise" en 2008. Preuve de cette détermination des "têtes chenues" : le refus de l'aumône que leur propose le président du gouvernement Pedro Sánchez, une augmentation de 1,6% pour des gens qui, pour certain-es cotisant depuis 40 ans, n'ont que 500€ par mois pour vivre. 

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Manifestation pour des pensions dignes
 "Du fonds de réserve des pensions [pillé par le Gouvernement pour diverses dépenses ... défavorables aux couches populaires] à la lutte pour les pensions" (jeu de mots entre "hucha", littéralement "tirelire", ici, fonds de réserve, et "lucha", lutte). Détournement d'un célèbre dessin de Banski. 

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Le verdict est sans appel pour les associations de retraité-es qui déclarent : "la souffrance des retraité-es ne tient pas à un manque d'argent des pouvoirs publics mais à leur manque de volonté politique", "le PSOE ne fait rien. Il n'a abrogé ni les réformes du travail qui diminuent les ressources de la sécurité sociale ni la "loi bâillon" [qui criminalise les luttes]". "Les 1,6% d'augmentation c'est uniquement pour nous démobiliser pour la période électorale à venir. L'objectif du gouvernement c'est la diminution progressive des pensions publiques pour pousser les gens à opter pour des fonds de pension qui sont tout bénéfice pour les banques et les assurances, sûrement pas pour les retraité-es". "Nous voulons d'abord des retraites qui ne soient pas en-dessous de 1080€ (1) qui est, selon la charte sociale européenne, le minimum pour mener une vie digne. Ensuite nous exigeons que la reconnaissance des pensions de retraite figure dans le titre premier de la Constitution, non dans le titre 3, comme c'est le cas actuellement, qui est tout simplement du vent, mais bien dans le titre 1 qui est un droit susceptible d'être porté en justice." Enfin ces organisations dénoncent la fracture de genre pénalisant dramatiquement les femmes retraitées qui très souvent ne perçoivent que la moitié de ce que touchent les hommes. 

Un rendez-vous décisif : le 1er octobre manifestation nationale des retraité-es ! 

(1) Rappelons que le seuil de pauvreté en France est fixé à ... 1 015 euros correspondant à 60 % du revenu médian !





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