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Montpellier : Violences à la fac de droit : 6 suspects déférés devant la justice


Pendant les mobilisations étudiantes du printemps contre la loi ORE, visant à accentuer et à institutionnaliser la sélection à l'Université, le 22 mars, une AG d'étudiant·e·s de droit et d'autres facultés a voté l'occupation de l'amphi de la fac de droit. Un petit groupe d'étudiants y passait tranquillement la nuit.

Un groupe d'individus masqués, considérant probablement qu'il fallait empêcher la contagion de la contestation à la fac de droit, surgit au milieu de la nuit dans l'amphi, armé de planches cloutées et d'un pistolet à impulsion électrique, et agresse et blesse plusieurs étudiant·e·s , sous le regard complaisant du doyen Pétel et la passivité des vigiles de la fac. Puis le groupe agresseur s'enfuit par derrière par où quelqu'un les avait fait entrer et passe à proximité de policiers qui n’interviennent pas. L'agression est filmée par des témoins et est diffusée sur internet. Des agresseurs sont reconnus.

Le lendemain, les étudiant·e·s et enseignant·e·s se mobilisent et exigent des sanctions. Ultérieurement, un groupe d'extrême-droite organise un rassemblement devant la fac pour défendre les agresseurs et le doyen, arguant de la présomption d'innocence. L'affaire prend une dimension nationale et pourtant toutes les institutions (présidence de l'Université, ministère, police, justice) sont d'une grande passivité. C'est pourquoi étudiant·e·s, enseignant·e·s, organisations syndicales et de défense des libertés se mobilisent face à cette passivité qui ressemble à de la complicité, ces personnes ne voulant plus être en contact avec les agresseurs dans la fac de droit. Malgré cela, un témoin de l'agression sera menacé par un policier au commissariat. Rien ne bougera vraiment, même si le doyen Pétel sera conduit à démissionner et si le prof, Corronel, sera suspendu.

Il semble quand même que l'enquête ait été menée jusqu'à maintenant puisque 8 personnes ont été auditionnées et 6 personnes déférées devant la justice. L'enquête n'est peut-être pas terminée dans la mesure où le nombre d'agresseurs était supérieur à 6. On sait déjà que plus d'un était "sympathisant" du groupe de la droite plus qu'extrême, la Ligue du Midi. On n'ose penser que ce groupe s'en tirera encore à bon compte comme ça avait été le cas lorsqu'il a dévasté, publiquement et en se filmant, les locaux d'une association de soutien aux mineurs étrangers.

JED

Ci dessous, les liens vers les articles de presse locale de la semaine traitant des derniers développement de cette affaire. Ces liens se trouvent dans la revue de presse locale du NPA34 : cliquez ICI


FAC DE DROIT DE MONTPELLIER

Midi Libre le 13 septembre : Violences à la fac de droit à Montpellier : des sympathisants de la Ligue du Midi impliqués
Gazette Live Montpellier le 13 septembre : Violences à la fac de droit : six personnes  déférées devant la justice, dont la compagne d'un professeur
France 3 Occitanie le 13 septembre : Violence à la fac de droit de Montpellier : 6 personnes déférées
France Bleu Hérault le 12 septembre : Violences à la fac de droit de Montpellier : vague d'interpellations dans les milieux d'extrême-droite
Midi Libre le 12 septembre : Huit interpellations dans le cadre de l'enquête sur le commando
Gazette Live Montpellier le 12 septembre : Commando à la fac de droit : de nouvelles interpellations et gardes à vue
France 3 Occitanie le 12 septembre : Violence à la faculté de droit de Montpellier : 6 personnes placées en garde à vue
Midi Libre le 12 septembre : Une série d'interpellations dans le cadre de l'enquête sur le commando 
Midi Libre le 08 septembre : Notons que Midi Libre ne relate que les propos des avocats du complice et d'un agresseur, les victimes n'ayant pas droit à la parole. De plus, dans son titre, le journal semble plaindre les mis en cause : Deux profs privés de rentrée à Montpellier suite aux évènements de mars dernier



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