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Montpellier : à la fac Paul Valéry, la sécurité privée empêche une AG de se tenir

Les agents de sécurité devant les portes d'un amphi

Ce mardi 16 octobre, une Assemblée Générale était prévue à l'université Paul Valéry de Montpellier. La présidence de l'université, dans sa volonté de réprimer dans l’œuf toute possibilité de mouvement étudiant, a employé des agents de sécurité privée qui ont empêché les étudiants d'entrer dans l'amphithéâtre prévu pour l'AG.

L'université de Paul Valéry à Montpellier avait été une des principales facs dans l'action au cours du printemps dernier et ce notamment après les violences dont les étudiants mobilisés avaient été victimes à la fac de droit. En cette rentrée, les étudiants ont prouvé qu'ils étaient toujours déterminés à lutter contre les réformes de l'université et la politique de Macron : la première Assemblée Générale avait réuni 250 personnes le 3 octobre et la manifestation du 9 octobre a été un succès.

Cette détermination des étudiants se heurte aux volontés répressives de la présidence : le 9 octobre, les étudiants arrivant sur la fac avaient eu la surprise de la trouver gardée par une trentaine d'agents de sécurité qui filtraient les entrées, situation qui avait conduit à des violences contre les étudiants.

Ce mardi 16 octobre, le dispositif répressif était encore renforcé puisque ce sont les amphithéâtres qui étaient gardés par des agents de sécurité privée. En effet, les étudiants avaient appelé à la tenue d'une Assemblée Générale ce jour, afin d'informer sur les réformes de l'université, de mobiliser les étudiants contre la politique de Macron et de discuter des suites du 9 octobre. Avec plusieurs agents gardant chaque porte de chaque amphithéâtre, la situation en est devenue ridiculement scandaleuse : certains étudiants se sont retrouvés enfermés dans leur amphi de cours sans aucune explication et au mépris des règles de sécurité ; tandis que ceux qui auraient voulu y accéder pour tenir l'AG étaient maintenus dehors par la sécurité !

En parallèle, comme le 9 octobre, la sécurité fouillait les sacs et exigeait que les étudiants montrent leur carte étudiante pour entrer dans les bâtiments. L'après-midi, un étudiant présent lors de la répression du matin s'est vu interdit d'accéder à l'amphithéâtre où il avait cours, alors même qu'il avait sur lui sa carte étudiante et son emploi du temps. Les agents de sécurité lui ont clairement signifié qu'ils avaient reçu l'ordre par la direction d'interdire l'accès aux amphis aux étudiants impliqués dans la mobilisation du matin.

Quelques prises de paroles ont été faites en extérieur pour dénoncer cette répression visant à empêcher l'expression de tout mouvement étudiant. Les étudiants se sont ensuite réunis en comité de mobilisation, appelant de nouveau à tenir une Assemblée Générale dès demain à 10h30, mercredi 17 octobre, dans l'amphi 1.


Cléo Rivierre

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