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À propos des mobilisations du 17 novembre



COMMUNIQUÉ DU NPA

Contre le gouvernement des riches,
bloquer l’offensive, 
                                                 taxer les profits, 
augmenter les revenus

Ce samedi 17 novembre auront lieu de nombreux « blocages » contre les hausses du prix des carburants. Lancé au départ comme un mouvement citoyen, largement appuyé par les patrons du transport et relayé par la droite et l’extrême droite, cet appel rencontre aujourd’hui un large écho dans les milieux populaires. Si nous ne savons pas encore l’ampleur que prendra la journée de samedi, de larges secteurs s’en saisissent pour exprimer leur colère contre un gouvernement au service des riches qui fait les poches aux pauvres.

Cette colère est légitime et bienvenue : alors que le prix du carburant a explosé de façon spectaculaire pour tous les automobilistes, les patrons du transport sont eux globalement exonérés du paiement d’une grande partie de ces taxes. Outre qu’elles sont injustes socialement, ces taxes sur les carburants sont aussi inefficaces sur le plan écologique car toutes les raisons qui contraignent les travailleurs à utiliser leurs voitures individuelles sont bien supérieures aux incitations fiscales à ne pas les utiliser.

La période ouverte par la mobilisation autour du 17 novembre doit être l'occasion de mettre en avant des revendications essentielles qui ne peuvent en rester à la seule question de la hausse du prix du carburant. Il faut refuser la TVA et l'ensemble des taxes, ces impôts indirects totalement injustes qui amplifient les inégalités. À l’inverse, il faudrait taxer les profits et réquisitionner les multinationales, en premier lieu celles qui font leur beurre sur le commerce du pétrole et pratiquent l'évasion fiscale... Nous avons besoin de transports en commun gratuits pour en finir avec le « tout voiture » coûteux et nuisible pour l'environnement. Enfin, nos revenus, salaires et pensions, doivent être augmentés de 300 euros pour pouvoir vivre dignement.

Contre les tentatives de récupération par la droite et l’extrême droite, le NPA apporte son soutien à toutes les initiatives locales, en particulier celles issues du mouvement social, qui permettront au 17 novembre de porter ces revendications. Au-delà de cette journée est posée plus que jamais la nécessité de construire une riposte d’ensemble contre la vie chère, pour l’augmentation des salaires et du pouvoir d’achat, pour la justice sociale. La gauche sociale et politique doit reprendre l’offensive : il y a urgence.

Montreuil le mardi 13 novembre 2018

Déclaration nationale commune :
Déclaration commune : Ensemble !, Gauche démocratique et sociale, Génération.s, Nouveau Parti Anticapitaliste, Nouvelle Donne, Parti communiste français, Parti de Gauche, République et Socialisme.
La hausse du prix de l’essence provoque une colère massive. Le gouvernement « pro-riches » Macron-Philippe aura tout fait pour provoquer une haine de l’impôt, par des injustices scandaleuses.
Le quinquennat Macron a commencé par une liste de cadeaux aux plus fortunés : suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), de la progressivité des impôts sur les gros revenus, doublement de la baisse des cotisations sociales en 2019 avec 40 milliards sans créer d’emplois, aucune mesure pour empêcher la fraude fiscale massive des grands groupes et grandes fortunes. Le groupe Total, qui vend du pétrole et de l’essence, triche avec l’impôt sur les sociétés, encaisse pourtant de gigantesque profits (9 milliards en 2017). Il engraisse ses actionnaires (plus de 11% de rentabilité de l’action).
Les cadeaux aux plus fortunés et aux entreprises sont payés par des politiques alourdies contre les plus modestes : hausse de la CSG, gel des APL, retraites augmentées en dessous de l’inflation, blocage des salaires, austérité généralisée. La taxe et la TVA sur l’essence, c’est 60% du prix du litre. Et pour les entreprises du secteur, c’est 10% de marge. Les taxes à la consommation, comme la TVA et la taxe essence, sont des impôts totalement injustes qui pénalisent bien plus les plus pauvres que les riches.
Ce sont les prélèvements injustes sur les ménages qui financent les cadeaux aux riches, au lieu d'une fiscalité progressive et d'une taxation du capital. L’austérité budgétaire, la dégradation des services publics (hôpitaux, rail, bureaux de poste…) s’imposent à la majorité de la population. Ce sont les plus modestes qui trinquent !
Il faut inverser cette politique !
Les salarié-es, les chômeurs, les jeunes sont contraints d’utiliser une voiture, dans les zones rurales ou urbaines éloignées des centres villes. Rien n’est fait pour développer les transports en commun moins polluants, ou pour proposer des tarifs sociaux incitatifs. La prime à l’achat de nouvelles voitures moins consommatrices n’a qu’un effet dérisoire.
Nous faisons 7 propositions alternatives :
1- Augmenter les salaires, les retraites, les indemnités de chômage, les minimas sociaux, et lutter contre l’évasion et l’optimisation fiscales.
2- Taxer avant tout les compagnies pétrolières et les grandes entreprises du transport routier ou aérien, ou gestionnaires d'infrastructure (autoroutes), et notamment le groupe Total dont les bénéfices 2017 ont bondi de 39%, qui s’enrichit sur le dos des automobilistes.
3- Taxer le kérosène (qui ne l‘est pas du tout !) pour empêcher que l’avion, très pollueur, ne concurrence le train. Supprimer l’exonération scandaleuse des taxes carburant pour le transport routier afin de développer le fret ferroviaire. Affecter l'essentiel des ressources de la taxe sur les carburants (TICPE) au développement de transports et de sources d'énergie écologiques, avec un contrôle démocratique.
4- Arrêter la fermeture des petites lignes de chemins de fer (9000 km sont menacés), qui transforme les campagnes en déserts. Investir massivement dans les transports en commun de qualité accessibles à tous.
5- Baisser fortement la TVA pour tous les produits de première nécessité.
6- Contraindre les constructeurs à fabriquer des véhicules propres et sécurisés ; interdire la production et l’importation de véhicule diésel.
7- Engager sur ces bases de justice sociale la transition écologique
Tous ensemble, agissons avec les forces de gauche et écologistes, les syndicats, les associations environnementales, les usagers des transports. Pour sortir de la pauvreté, de la pollution, des bas salaires, de la dégradation des services publics, il faut une autre politique !
Le 15 novembre 2018.



Ci-dessous une déclaration commune de nombreuses organisations du département de Loire Atlantique. Cette déclaration a suscité un vif intérêt dans plusieurs secteurs et notamment dans les Pyrénées-Orientales :
source 
Postscriptum : La déclaration nantaise a été reprise (à quelques détails près) à Perpignan (66), adoptée par  les orgas suivantes (associations, syndicats, partis qui se retrouvent également dans un collectif unitaire qui s'est maintenu depuis la "Marée populaire") : CGT, FSU, ASTI, Coup de Soleil, Femmes solidaires, Mouvement de la Paix, CUP, ERC, GDS, Génération.S, PCF et NPA. Pas de réponse de EELV ni de Solidaires et refus de signer d'un groupe d'action FI (qui, lui aussi, fait partie du collectif)  "pour ne pas afficher une quelconque récupération de ce mouvement citoyen du 17 novembre".






Éléments de la Commission Nationale Écologie du NPA

 sur la mobilisation du 17 novembre

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