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Gilet Jaune, la police t'a ... à l'oeil


 « Avant 2018 on avait 2 ou 3 personnes mutilées par an. En 2018, avant les gilets jaunes, on était plutôt autour de 5. Depuis novembre, les chiffres explosent »... EXPLOSENT !

 

 

Derrière les chiffres froids des blessés, il y a des êtres humains, des souffrances, des séquelles qui resteront à vie. Franck, par exemple, a vingt ans. Le premier décembre 2018, il parlait avec sa mère au téléphone pour la rassurer alors que les manifestants étaient nassés autour de la place de l’Étoile. Il est soudain frappé au visage par un projectile tiré par un LBD 40 (lanceur de balles de calibre 40 mm), la nouvelle arme à la mode pour le maintien de l’ordre. Au cours des manifestations parisiennes couvertes par Reflets, nous avons pu constater la présence massive de cette arme dans les mains des forces de l'ordre engagées. Comme s'il était désormais impossible de contenir une manifestation sans cette arme. Qu'il s'agisse de policiers en civil ou de policiers en tenue, tous les groupes croisés disposent de ces lanceurs de balles en caoutchouc. Le LBD 40 a remplacé le "Flash Ball". Il est plus puissant (il porte plus loin) et il est plus précis. Cliquer ici




Dans une formule demeurée célèbre, le sociologue allemand Max Weber expliquait, au début du 20e siècle, que l’État est une communauté qui « revendique avec succès pour son propre compte le monopole de la violence physique légitime ». Au-delà des implications multiples – et discutables – de cette définition, force est de constater que l’actualité de ces dernières semaines entre, de manière spectaculaire, en résonance avec les propos de Weber. On n’avait en effet pas vu, depuis longtemps, autant de responsables politiques, d’éditorialistes et d’« intellectuels » invoquer la légitimité de la violence des forces dites « de l’ordre » et condamner – par principe – les violences commises par des personnes n’étant pas dûment mandatées par l’État pour les exécuter. Un monopole revendiqué au nom de « la lutte contre la loi du plus fort », de la nécessité de « maintenir l’ordre », voire de la défense du « vivre-ensemble ». Les récentes déclarations d’Édouard Philippe s’inscrivent dans cette dynamique, mais le ton martial et les annonces de renforcement des dispositifs liberticides dissimulent mal les inquiétudes du pouvoir. Cliquer ici


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Edouard Philippe ne sort pas ces mesures de son chapeau à l’improviste, pour répondre en urgence au soulèvement des gilets jaunes : elles reprennent à la lettre les revendications des syndicats de police, notamment Alliance, syndicat classé à l’extrême-droite et dont les liens avec le Rassemblement National sont avérés. Sous pression de ces mêmes syndicats, un groupe de travail, composé d’experts des ministères de l’Intérieur et de la Justice ainsi que de responsables des forces de l’ordre, avait été créé pour plancher sur une nouvelle « loi anti-casseur » au lendemain de la grande manifestation du 1er mai 2018. La proposition de loi qui va être déposée par le gouvernement se base sur les conclusions de ce groupe de travail. Cliquer ici

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