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Blanquer: la colère, pas la confiance !



GREVE  DU 4 AVRIL A MONTPELLIER :
CONTRE BLANQUER,
LE TERMINATOR DE L’ECOLE PUBLIQUE !



  • « Blanquer faussaire, école par terre ».
  • « C’est pas l’école qui coûte cher, c’est les banquiers et les actionnaires ».
  • « Ni amendable, ni négociable, retrait de la loi Blanquer »

Du Peyrou  au Rectorat en passant par la Comédie, quelques centaines d’enseignant.es,  des parents et des lycéen.nes ont défilé à  l’appel de plusieurs syndicats jeudi 4 avril à Montpellier. C’était donc la troisième journée de mobilisation après le 19 mars  interpro et le 30 mars.
La FSU, Sud Education et la FNEC-FP-FO ont animé le cortège modeste en termes numériques mais déterminé et bien remonté au regard des slogans et chansons contre la politique éducative du gouvernement. La loi Blanquer  était principalement visée. Elle est une véritable déclaration de guerre contre l’école publique, ses personnels, ses élèves. Pour Blanquer, c’est parce que « certains » (comprendre les organisations syndicales) délivrent de fausses informations que la colère monte dans le secteur de l’éducation. Bien au contraire, les enseignant.es ont bien compris !
 Le contenu du projet de loi « école de la confiance »  suscite la colère : restriction du droit à l’expression publique des enseignantEs, regroupement des écoles autour d’un collège avec la disparition des directions d’école, obligation de scolarisation dès trois ans alors que déjà 98 % des enfants de trois ans sont déjà scolarisés… C’est une prodigieuse manne financière pour les écoles maternelles privées sous contrat qui devront désormais être financées par les municipalités. Les annonces autour du drapeau tricolore, de la Marseillaise, agitent aussi les esprits: ça ne leur suffit pas de supprimer les postes, de faire disparaître les réseaux d’aide, de ne remplacer qu’au compte-gouttes les absentEs avec des personnels contractuels, il faudrait en plus que l’on enseigne sous les oripeaux de la République ?

La réforme des lycées, mais aussi celle de la voie professionnelle, annonçaient déjà la couleur : orientation de plus en plus précoce, l’apprentissage comme modèle, main tendue aux entreprises pour « faire leur marché », grignotage des matières générales en LP, amenuisement (selon le quartier dans lequel on étudie) des matières proposées en lycée général, avec, cerise sur le gâteau, la mise en place de l’évaluation permanente dans le cadre de la réforme du bac, un diplôme dont le cadre national est donc cassé. Et ParcourSup est venu clore cette fuite en avant vers l’école de la sélection.



Et  maintenant ?
 Dans le premier degré, plusieurs assemblées de secteur ou de « nuits des écoles »avec les parents d’élèves et une AG  départementale ont été organisées dans le département dans la perspective des mobilisations contre la réforme Blanquer.  Développer les liens à la base, secteur par secteur, impulser des coordinations à l’échelle des communes et des départements dans la perspective d’une coordination nationale, bref avoir une stratégie de lutte gagnante alternative à celle des directions syndicales dont le calendrier (prochaine journée le 9 mai ?) est démobilisateur, c’est une urgence.  Les grèves « saute-moutons »,  cassent les dynamiques de lutte. Car on le sait,  
c’est bien d’une grève reconductible de toute l’éducation,
de la maternelle à l’université, dont nous avons besoin
pour imposer le retrait de toutes les réformes Blanquer.
Correspondant NPA 34

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