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Montpellier Acte XXI : On est là !

« GRAND DÉBAT » ET RÉPRESSION
ALIMENTENT LA CRISE DE RÉGIME


Malgré la météo exécrable, avec ou sans gilet, entre 1500 et 2000 manifestants ont arpenté sous la pluie et la grêle les rues de Montpellier. Macron et son gouvernement comptaient sur la météo, la fin du « grand débat » et le début de la campagne européenne pour siffler la fin de la récré. Ce beau « timing », concocté par les communicants et la garde rapprochée de Macron (de plus en plus restreinte) a volé une nouvelle fois en éclats partout en France pour l’acte 21. A Montpellier, la lassitude des « forces de l’ordre » était visible. Affectés comme d’habitude à ceinturer les sites jugés prioritaires par le préfet (préfecture et gare), ils ont été moins actifs que les semaines précédentes dans le maniement des lacrymos et des flashballs. Car après les LBD, ce sont maintenant les grenades lacrymogènes qui sont pointées du doigt :

La LDH de Montpellier s’inquiète de la toxicité des gaz lacrymogènes


En passant devant la gare, il convenait donc de saluer comme il se doit lesdites forces de l’ordre en chantant ce qui est devenu l’hymne des gilets jaunes « On est là ! Même si Macron le veut pas, nous on est là, pour l’honneur des travailleurs et pour un monde meilleur nous on est là ! » :




« La rue elle est à qui ? Elle est à nous ! »

Libérés du harcèlement des CRS et de la BAC et déterminés, les manifestants ont déambulé en ville, arrosés - une fois n’est pas coutume – non pas par les lacrymos, mais par les averses.



Après un moment d’hésitation, le cortège s’est dirigé vers le rond-point des Près-d’Arènes pour s’engager sur l’autoroute. Blocage des bretelles de sortie et des 2 x 3 voies dans les deux sens.



Au bout d’une bonne demi-heure, le blocage a été levé : un départ « tous ensemble », sans aucune intervention des CRS. L’hélicoptère de la gendarmerie, survolant la manif après la bataille au-dessus de Prés-d’Arènes, a été salué à grands signes, par des huées, des rires et … des doigts d’honneur. Un signe : le nombre de manifestants n’a pas faibli jusqu’en fin d’après-midi et la chasse aux interpellations des forces de l’ordre a démarré une heure plus tard que les semaines précédentes.

Appliquant les principes de l’ex-communicante de Macron, aujourd’hui porte-parole du gouvernement (« J’assume parfaitement de mentir pour protéger le président »), les médias ont repris à leur compte les fake-news officielles : 22 300 manifestants pour toute la France, à Paris 3500 (pour 14919 interpellations « préventives » !), 1300 à Montpellier (Midi Libre) et « une cinquantaine » bloquant l’autoroute (France Bleu Hérault). L’assemblée des assemblées de Saint-Nazaire aurait décidé selon eux de « présenter des listes gilets jaunes aux municipales » (France Info), alors qu’il n’en est rien :

Gilets jaunes : l’Appel de Saint-Nazaire-MEDIAPART


Quant à la restitution des résultats du « grand débat », présentée par Édouard Philippe le 8 avril, elle confirme bien l’enfumage orchestré par la bande à Macron : le RIC ne représenterait que 1,5% des revendications, la baisse de la CSG, 2,9% et le rétablissement de l’ISF, 3,8 %, soit 20 fois moins que le sondage JDD-IFOP de la veille, qui indiquait que 77% des français y seraient favorables. C’est donc clair, comme il l’avait déjà annoncé au départ, Macron ne répondra à aucune des revendications des gilets jaunes. Le NPA sera donc une nouvelle fois dans la rue pour l’acte 22 des gilets jaunes, à la fois pour défendre les revendications et pour imposer notre droit à manifester :

Déclaration unitaire contre les mesures autoritaires du gouvernement Macron-Philippe

Correspondant(e)s NPA34





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