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Mais que cache la journée France-Israël?...

JOURNEE FRANCE-ISRAEL A MAUGUIO (34) : UN PACTE DE COLLABORATION ANTI-PALESTINIEN


C’est par une accroche alléchante (« Quels modèles pour la Santé et l’agro-écologie ? ») que la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) de l’Hérault organise le 28 mai à Mauguio une « Journée France-Israël ». Mais en réalité, selon les organisateurs, le véritable objet de cette initiative est « une présentation des échanges commerciaux entre les deux pays ». Et l’objectif final affiché est de « signer une convention de partenariat entre la CCI de l’Hérault et la Chambre de Commerce France-Israël délégation Languedoc-Roussillon et de sceller ainsi la collaboration entre nos deux pays ».  Une action de lobbying donc, orchestrée par la Chambre de Commerce France-Israël (CCFI), avec comme principal organisateur Dominique Bourra, spécialiste sécurité et président de commission cybersécurité et nanotechnologies de la CCFI. Comme l’expliquent ces lobbyistes du sionisme, « nos deux actions les plus significatives sont les Rencontres Economiques et Technologiques France-Israël et le dîner annuel de la CCFI ». Après Macron alors ministre de l’économie, les invités d’honneur conviés à ces dîners un peu particuliers étaient, le 12 décembre dernier, le patron du MEDEF Geoffroy Roux de Bézieux et le 1er ministre Edouard Philippe.

Au cœur de cette collaboration, la défense et la sécurité
 Mais quels sont donc les secteurs économiques high-tech au centre de ces « Rencontres Economiques et Technologiques France-Israël » ? Israël Valley, le site officiel de la CCFI, donne la réponse. Sous un titre sans ambigüité : « L’armée au cœur de l’écosystème », la CCFI explique sans détours : « En guerre perpétuelle depuis sa naissance en 1948, l’avance technologique est une question de survie pour Israël. La machine « tech » est entièrement tournée vers les besoins de l’armée israélienne, qui fait office de formidable catalyseur d’innovation. « Il existe une blague israélienne qui m’a été rapportée lors de mon dernier voyage : les Américains croient qu’une start-up se crée à trois dans un garage, mais en Israël on sait qu’une start-up se crée à trois dans un garage à l’intérieur du ministère de la Défense », s’amuse-t-il, citant des entrepreneurs de Tel Aviv. »
 « Fort du succès des produits israéliens et du renforcement du statut de l’État hébreu sur la scène internationale ces dernières années dans le domaine militaire », Israël Valley s’enthousiasme qu’au prochain salon de l’armement le 21 juin au Bourget, « Israël va briller plus que jamais » et poursuit : « (…) l’industrie de défense israélienne propose aujourd’hui des solutions aux nouveaux défis auxquels est confrontée notamment l’Europe. Les pays européens sont actuellement confrontés à des problèmes de sécurité très complexes: des attentats terroristes meurtriers, la protection des frontières, l’immigration clandestine et la sécurité personnelle. Face à chacune de ces menaces, les industries israéliennes ont beaucoup à offrir ».


Message clair reçu cinq sur cinq par Gisèle Hivert-Messeca, directrice à Tel Aviv du bureau Business France (dont l’ancienne directrice n’était autre que Muriel Pénicaud, actuelle ministre du travail) : « Chaque pays a sa spécificité, mais Israël peut être une source d’inspiration pour la France ».

Contre les collabos de l’apartheid, soutien total au peuple palestinien
Selon un rapport de la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) publié en 2017, les quatre premières banques françaises (BNP Paribas, Crédit agricole, Société générale, BPCE) et l’assureur AXA financent la colonisation des Territoires palestiniens par Israël via leurs participations dans des banques et des entreprises israéliennes actives dans les colonies. Mais la politique d’apartheid et de répression sanglante du peuple palestinien est de plus en plus dénoncée au niveau international.
Alors début avril 2019, AXA annonce « ne plus vouloir investir dans des producteurs d’armes à sous-munitions ». Ces armes, parfois dissimulées dans des jouets, explosent souvent à retardement et sont utilisées pour « neutraliser » des populations entières.  Depuis plusieurs années, les « armes à sous-munitions » sont dénoncées par les associations humanitaires comme Handicap International ou la Croix-Rouge, des élus de différents pays des organisations internationales et même l’ONU. Parmi les dizaines de milliers de victimes d’armes à sous-munitions recensées par Amnesty International, 98 % sont des civils, dont 37 % d’enfants. Israël n’a pas signé le traité d’interdiction de ces armes, pourtant ratifié par 107 Etats. Cette décision d’AXA a été annoncée par Israël Valley par ce titre rageur « Le BDS exulte! AXA a vendu ses parts dans le capital du fabricant d’armes israélien Elbit Systems ».
Une preuve de plus de l’efficacité des actions de solidarité avec le peuple palestinien, et en premier lieu les actions de boycott et de sensibilisation de la campagne BDS partout dans le monde. Tout comme les « tournées culturelles » ou « compétitions sportives », les « partenariats économiques » ou autres « coopérations technologiques » font partie de la politique de propagande des dirigeants de l’Etat sioniste. La journée France-Israël du 28 mai à Mauguio n’est qu’une couverture, masquant des activités nettement moins avouables. Les défenseurs des droits de l’homme auront à cœur de dénoncer ce pacte de collaboration politico-économique entre l’Etat français (3ème exportateur mondial d’armement) et l’Etat d’Israël, sous les auspices du MEDEF et du gouvernement Macron, sur le dos du peuple palestinien.

                                                                                            Correspondant(e)s NPA34


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