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Retraites : 14, 15, 16, 17, 18 janvier … et la suite



DE LA CRISE SOCIALE … À LA CRISE POLITIQUE



Après la mobilisation du mardi 14 janvier, au cours de laquelle plus de 2000 personnes ont défilé à Montpellier (voir photos de cette page) et 1000 à Béziers, on s’achemine vers « l’acte 6 » de la lutte contre le projet de retraites par points du gouvernement Macron-Philippe, qui a démarré le 5 décembre 2019. Suite à l’annonce du pseudo retrait « provisoire » de l’âge pivot, les commentateurs de tous poils avaient prédit la fin de la mobilisation, pour cause de « rupture du front syndical » entre les « réformistes » d’un côté et les « jusqu’au-boutistes » de l’autre. En passant sous silence que les « réformistes » FO et CGC, exigeaient eux-aussi le retrait de la réforme. En réalité, la CFDT et l’UNSA, qui se sont félicités, par la voix de leurs dirigeants nationaux, d’une « victoire », soutiennent le système par points et n’ont jamais fait partie du front syndical. Juste capables de déverser une propagande éhontée à travers les médias aux ordres, les conseillers et communicants du gouvernement ne sont que des piètres stratèges : ce sont bien les grévistes qui décident ou non d’arrêter une grève, pas les non-grévistes ! 

D’autant que la base syndicale CFDT et UNSA des secteurs déjà mobilisés, notamment la CFDT cheminots et UNSA RATP, poursuivent la grève. Sans compter que d’autres secteurs stratégiques, comme les ports, sont entrés en grève. Poussé par notre camp social qui veut en finir avec les mesures antisociales de Macron, le front syndical s’est renforcé, regroupant nationalement la CGT, FO, Solidaires, La FSU, la CGC, l’UNEF et l’UNL. Lors d’une conférence de presse commune, par un communiqué national appelant à étendre la grève, tous ont confirmé vouloir obtenir par la lutte le retrait du projet. Une réponse cinglante à l’enfumage permanent de Macron-Philippe, qui sous-estiment la colère dans le pays. 

RETRAIT DE LA REFORME ! DEGAGER MACRON !

Dans notre département comme partout dans le pays, la « convergence des luttes » est en train de prendre forme. Pour gagner sur les retraites et dégager Macron, le blocage de l’économie, par la grève et les actions de masse, est incontournable. La mobilisation nationale qui regroupe les secteurs professionnels, les privés d’emploi, les retraités, les jeunes … doit s’enrichir aussi des méthodes inspirées de la lutte des Gilets Jaunes, toujours vivace depuis 16 mois : respect des différences, radicalité et ténacité. 


Et ça marche ! A Sète, vendredi 10 janvier, dès 3h30 du matin, plusieurs dizaines de syndicalistes CFDT, CGT, Solidaires, FO, FSU, des non-syndiqués et des Gilets Jaunes de l’Hérault ont bloqué par roulement et toute la journée le dépôt de bus Aglopôle Mobilité, prenant le relai des salariés qui s’étaient mis en grève la veille. A Montpellier, samedi 11 janvier, pour l’acte 61 des gilets jaunes, la manifestation intersyndicale a fusionné avec le cortège des gilets jaunes ; 2000 personnes ont poursuivi la manifestation à travers les rues du centre ville et plusieurs centaines ont occupé le centre commercial Polygone jusqu’à 19h environ. Dimanche 12 janvier, à l’issue de la 4ème marche des mutilés à Montpellier, les CRS avaient décroché les ballons symbolisant les yeux des éborgnés pour jouer au foot en rigolant (lire et voir ci-dessous).




200 personnes sont revenues devant la préfecture et ont copieusement hué ces tristes robocops, qui pour une fois avaient le regard fuyant ; place de la Comédie, le député LREM Patrick Vignal a été pris à partie par les manifestants à la terrasse d’un café, et a dû s’enfuir à grands pas vers les parkings souterrains. La peur serait-elle en train de changer de camp ?
Face à la répression, plus que jamais partout dans le pays, nous devons imposer notre droit à faire grève et notre droit à manifester. Alors, cette semaine dans l’Hérault, agissons autour de nous et dans les assemblées générales pour entraîner d’autres collègues et même d’autres secteurs dans la grève. Montrons notre détermination dans les manifestations, multiplions les actions sur le terrain. Affirmons notre solidarité de classe : public-privé, chômeurs, jeunes et retraités… Et nous obtiendrons le retrait de la réforme et dégagerons Macron et sa politique.
                                                                                                                                                                               NPA34



Aujourd'hui à Montpellier
(correspondance photos NPA 34)

Cliquer sur la première photo pour lancer le diaporama et agrandir

 


 

 

 




 

 


 








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Notre camarade Basile, cheminot à la Gare de l’Est, analyse la mobilisation à la SNCF, une mobilisation qui reste une exception par sa force et sa durée par rapport aux autres secteurs.
 

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