À la Une...

Billet confiné quotidien (21 mars)


Billet quotidien du NPA34
... pour que l'anticapitalisme devienne viral ! ...


Pendant cette période où on voudrait nous isoler les un-es des autres,
nous allons essayer, à travers ce billet, de rester en contact au jour le jour,
uni-es contre le capitalisme.


ILS METTENT LA PRESSION :

CORONA©  POUR LE PATRONAT...

MORT SUBITE© POUR LE SALARIAT !

Suite aux inquiétudes du Medef qui se plaint que des salariés exercent leur droit de retrait pour protéger leur santé (et même leur vie), Bruno Le Maire a menacé sur tous les médias : "J'invite les salariés dont les entreprises sont ouvertes à se rendre sur leur lieu de travail".
L’inverse du confinement.
Qui ne s’applique donc pas à celles et ceux qui se rendent à leur travail pour que les patrons continuent à faire leur beurre comme si de rien n’était. Comme à PSA, où une cinquantaines de cas de coronavirus ont été avérés, ce n’est que sous la pression des salariés et de leurs organisations syndicales que des entreprises se sont résolues à fermer. Par contre de nombreux secteurs non indispensables (chantiers navals, équipementiers auto …) continuent à tourner. Amazon ou Leclerc menacent même de sanctions les salariés qui ne viendraient pas travailler. Ces multinationales ne seront pas sanctionnées, mais sortir « sans motif » est pénalisé par une amende de 135 à 375 euros. Les sommes récoltées (un million d’euros en 48h) ne financeront pas l’hôpital public ; elles seront reversées par l’Etat aux entreprises capitalistes pour éponger leurs pertes financières. 
Aujourd’hui plus qu’hier, nos vies valent plus que leurs profits ! 

UN TÉMOIGNAGE...
 MARCHE ou CREVE : VIAPOST Chilly-Mazarin au temps du COVID-19

VIAPOST, cette entreprise dont les cadres sont en télétravail pendant que les autres, manutentionnaires, sont obligés de travailler.

VIAPOST, cette entreprise qui affiche sur les murs de l’entrepôt un message à destination des employé-e-s les informant qu’en cas d’arrêt de travail, ils perdront leurs heures de nuits, leur prime d’intéressement et leur prime exceptionnelle.

VIAPOST, cette entreprise qui n’a pris aucune des mesures sanitaires fixées par l’OMS pour assurer la sécurité des salarié-e-s sur leur lieu de travail : ni gants, ni masques, ni gel hydro-alcoolique, ni espacement entre les travailleurs. Les équipes, entre 50 et 150 personnes aux heures de rush, travaillent en espace confiné. Les distances ne sont pas respectées pour cause de rendement. Sur les chaines d’injection (travail à la chaine pour trier les liasses et colis selon leur destination et les dispatcher), les employé-e-s œuvrent les uns contre les autres pendant 10 heures. Les chargements de containers dans les camions se font à 5 dans temps donné et chronométré. Seule précaution dérisoire : laissée les portes du réfectoire ouvertes pour que les employés n’aient pas à toucher les poignées.

VIAPOST enfin, cette entreprise dont les cadres en télétravail envoient des mails aux chefs d’équipe sur place pour les inciter à augmenter les cadences de travail, le rendement n’étant pas jugé assez bon.

VIAPOST donc, cette entreprise qui comme tant d’autres, continue de privilégier le rendement et le bien-être de ses actionnaires aux dépens de la santé de ces employé-e-s. Des employé-e-s qui, pour ne pas perdre leurs revenus et leurs emplois, travaillent la peur au ventre.

Travailleurs de nuit, manutentionnaires, non-diplômé-e-s, intérimaires, smicard-e-s, chair à canon de cette drôle de guerre, damné-e-s de la terre, ne les oublions pas.




Le 21 mars 2020





Consultez les articles par rubrique


CORONAVIRUS

LUTTES SOCIALES
FÉMINISME
ANTIRACISME ANTIFASCISME
>


SOLIDARITÉ MIGRANTS
ÉCOLOGIE
JEUNESSE ENSEIGNEMENT


POLITIQUE LOCALE
DÉBATS
POLITIQUE NATIONALE


INTERNATIONAL
RÉPRESSION
NPA