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Contre la mise au pas de l'Université et la Recherche

Montpellier : 1500 à 2000 dans la rue le 5 mars


Le projet de "loi de programmation pluriannuelle de la recherche" dont le contenu n'est pas encore officiel mais révélé par différents rapports vise essentiellement à parachever la transformation des universités et de la recherche pour les mettre aux normes du néo-libéralisme :
"(...) on sait déjà à quoi s’attendre, avec une claire privatisation des laboratoires de recherche, avec l’annonce que 2/3 des financements devraient venir du secteur privé, avec le fait que les collègues doivent pouvoir travailler à la fois pour le public et le privé, un renforcement de l’appel à projet comme unique moyen de financer nos recherches, et non plus des fonds pérennisés, ce qui veut dire renforcer encore un peu plus la situation actuelle, dans laquelle on est plus chercheurs d’argent que chercheurs tout court. Et on ne cesse de nous répéter le mot « innovation », qui signifie, et ce n’est pas une plaisanterie, créer des start-ups, pour faire de la recherche et vendre ensuite nos « produits »…
Ceux qui feront comme le ministère l’entend trouveront des budgets, pourront faire de la recherche, avoir des bonnes conditions de travail, un bureau, des primes… Mais pour les autres, et ils seront nombreux, il faut savoir qu’aujourd’hui l’Agence nationale de la recherche (ANR) n’octroie des financements que pour 15 % des projets qu’elle reçoit, et l’on ne parle pas ici de ceux qui ne déposent pas de projet car ils n’ont pas le temps, pas les moyens, etc.
". (entretien avec Marie, sociologue, membre du comité de mobilisation de la coordination nationale des facs et labos en lutte. Lire l'ensemble de l'interview ICI).
Dans le même temps, le futur des étudiant-es s'assombrit, avec une précarisation accrue du statuts des chercheurs et chercheuses : 
  • mise en place du "CDI chantier" (un CDI qui prend fin avec le financement d’un projet de recherche)
  • le "tenure track" : une « chaire d’excellence junior », octroyée pendant 5 à 7 ans. A la fin de cette période, le jeune enseignant-chercheur est évalué et si l’évaluation est positive, il peut devenir titulaire. Appliqué à la France le "tenure track" viendrait remettre radicalement en cause l’existence du métier de maître de conférence.
Telles sont, entre autres, les raisons qui ont poussé le personnel des universités et les étudiant-es à se mobiliser le 5 mars.
À Montpellier, ils et elles étaient 200 à venir de la fac de sciences, 500 de Paul Valéry. Rendez vous à la Colonne St Éloi avec les chercheurs des Instituts de recherche. Au total 1500 à 2000 personnes en cortège sous la pluie vers St Charles ou quelques étudiants de plus rejoignent le cortège. Petit passage devant la direction de l'UM (en bas d'henri IV) puis détour par le rectorat, passage vers la préfecture bloqué par les CRS, du coup demi tour, nous avons rejoint le Peyrou puis descente vers la préfecture ou la police ordonne de se disperser "pour notre sécurité"! Les jeunes restent face aux flics alors que le cortège syndical rejoint la comédie pour se disperser.
Globalement cortège dynamique malgré la pluie. Beaucoup de jeunes. Slogans et pancartes contre la LPPR, la précarité dans la recherche et aussi pas mal contre la réforme des retraites et le 49.3. (correspondant NPA34).

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