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Etat espagnol. Les anticapitalistes font leurs adieux à Podemos...


 Podemos..."Nous pouvons" toujours ... mais plus dans un Podemos aspiré par le PSOE !



Communiqué de “Anticapitalistas”

Le 28 mars dernier s’est terminé un processus de consultation interne au cours duquel Anticapitalistas, a décidé de quitter Podemos, avec une participation de 79% des militantEs, 89% de votes pour, 3% de contre, et 7,5% d’abstentions. Nous avons décidé d’attendre jusqu’à aujourd’hui pour le rendre public : notre priorité a été de prêter attention à la pandémie COVID-19 qui frappe durement le pays et qui affecte fondamentalement les secteurs les plus vulnérables des classes populaires. 

Pour nous, co-fondateurs de cette organisation, ce fut une expérience collective pleine d’intérêt qui fera toujours partie de notre histoire ainsi que de l’histoire de Podemos. Les objectifs qui nous ont poussés à participer à la fondation de cette organisation sont connus de tout le monde. Il fallait constituer un sujet politique large et radicalement démocratique, fortement lié aux luttes et aux mouvement sociaux, capable de mettre en cause le pouvoir économique, culturel et politique des élites et de faire face aux effets d’un néolibéralisme agressif et incontrôlé. Avec la vocation, bien sûr, de penser et de construire une alternative politique globale au capitalisme écocide et patriarcal. Cliquer ici

 Anticapitalistas ratifie son départ de Podemos
(El Jueves) 

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Pablo Iglesias prêtant serment en tant que ministre devant le Roi et le Chef du Gouvernement, le socialiste Pedro Sánchez


Pedro Sánchez a tiré la conclusion de son échec à accroître son score électoral et sa légitimité dans l’objectif de gouverner seul, avec, l’assentiment du PP et/ou de Ciudadanos. Option que la radicalisation à droite par Vox a rendue caduque. Il s’agit donc de continuer à mener la même politique du bâton en Catalogne tout en jouant de la carotte en agitant le leurre de « gauche » des négociations, via Iglesias, en direction d’ERC (républicains indépendantistes sociaux-démocrates). Mais aussi, d’être en meilleure position pour imposer plus ouvertement, en se servant de la caution, à la Syriza6, de Podemos, la logique austéritaire que, de manière de plus en plus pressante, lui recommande la Commission Européenne.

Après avoir dit, depuis des mois, que la signature d’un pacte de gouvernement avec Pablo Iglesias était invivable Sanchez a fait machine arrière. Cela doit être décodé comme un coup de poker tactique pour « tenir » un Podemos, gagné lui-même aussi depuis longtemps par la politique de la girouette et devenu accro à la gouvernementalité. Il tente de neutraliser définitivement ce qui reste de l’indignation politique, podémite, devenue politicienne, en l’instrumentalisant, pour lui soutirer ce qui lui reste d’influence et lui faire porter le message du « il n’y a pas d’alternative, seulement une alternance ». Cela afin de contrer les deux dynamiques pouvant mettre en péril le régime, surtout si elles faisaient confluence, sur les terrains social, y compris les luttes féministes de masse et territorial-national (au demeurant pas seulement en Catalogne). Cliquer ici 


Gouverner avec le PSOE ? Le test monarchique ...
 
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Bonheur, émotion ...
 
 Mort d'un tortionnaire franquiste. En toute impunité...

Extrait
"Que cette mort survienne au moment même où se produisent de nouvelles révélations sur les mouvements financiers occultes de l'ex roi Juan Carlos à l'étranger, boucle ce qu'il est désormais de plus en plus difficile de cacher, la démocratie espagnole pourrit par sa tête monarchique, étatique, régimiesque. Mais l'onde de choc est telle que ce sont les bases mêmes du régime instauré en 1978 qui s'en trouvent ébranlées et cela ne peut qu'interroger sur le gouvernement en place qui, à l'image de ce que fut l'avènement d'une démocratie bâtie sous la direction de franquistes, offre des allures de chimère, au sens premier du mot, celle d'un assemblage hétéroclite de forces politiques : d'un côté, le PSOE qui est historiquement l'un des deux piliers de ce régime et qui n'a pas bougé d'un pouce sur son soutien total à la Couronne; de l'autre côté, Unidas Podemos mêlant une gauche elle aussi historique, Izquierda Unida, héritière d'un Parti Communiste ayant capitulé en rase campagne, au prix de sa marginalisation politique, dans cette Transition, à un Podemos surgissant de l'horizontalité indignée et radicalement antirégime de 2011 pour finir par se plier assez piteusement à la verticalité institutionnelle en place (faisant écho au demeurant à la verticalité interne, autour d'un chef, qui caractérise depuis son émergence ce parti), celle de la démocratie monarchique sous la houlette de l'un de ses représentants directs. 

Les tentatives pittoresques de ces deux forces, se réclamant encore de la gauche, de donner le change sur leur union avec le PSOE monarchiste, en concentrant le tir sur le méchant ex Roi pour éviter d'avoir à impliquer toute la Maison Royale, ne changent pas la signification politique des évènements : les ministres Pablo Iglesias et Irène Montero, pour ne prendre que l'exemple de la haute direction de Podemos, tout comme ils reconnaissent, sans sourciller, Pedro Sánchez comme le Chef (du Gouvernement)... en essayant de le tirer, autant que faire se peut, autant dire peu, à gauche, assument parfaitement de siéger à l'occasion en séance présidée par le roi Felipe VI. Or celui-ci, en cherchant désespérément à couper les liens avec le désormais définitivement imprésentable héros de la Transition, a involontairement avoué qu'il était au courant et bénéficiaire de ces fonds occultes paternels. La gauche autoproclamée progressiste au gouvernement, en renonçant à mettre en cause la monarchie et ainsi une pièce maîtresse de la légitimation de l'édifice constitutionnel issu du compromis avec les élites franquistes maintenues dans leurs pouvoirs économiques, financiers, patrimoniaux et, allons-y ... franco, judiciaires et policiers, pourrait bien subir les retombées de cette royale crise : d'autant que celle-ci vient malencontreusement croiser une crise sanitaire où le désastre du service public de santé, sous-doté financièrement par l'Etat, désarticulé au profit du privé, se paie d'un des plus forts taux de mortalité de l'Union Européenne. C'est dans ce contexte délétère pour le pouvoir dans toutes ses composantes qu'un sondage vient de tomber indiquant que 52 % des Espagnol.e.s souhaitent que l'Espagne devienne républicaine et plus de 58% que soit organisé ce qui fut rendu impossible en 1978, un référendum véritablement constituant pour choisir entre Monarchie et République. 

Concluons. Billy el Niño/Juan Carlos (Felipe VI) ou les deux faces d'une même médaille (anti)démocratique. Pedro Sánchez/Pablo Iglesias, ou les deux faces d'un même reniement de la gauche."

Le billet dans son intégralité


 Podemos et l'électoralisme


 La carte que Sánchez avait dans sa manche n'était pas un as...


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