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Tristan, notre ami, notre camarade poète, a pris le large...

 
 



Ses obsèques auront lieu demain lundi 29 juin à 11h30, avenue Albert Einstein, Grammont (Montpellier) 

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Tristan Cabral est décédé le samedi 20 juin à Montpellier à l’âge de 76 ans.

A toi Tristan Cabral, Yann Houssin…notre camarade, poète…

Sur les étagères de ma bibliothèque ce matin j’ai retrouvé un petit bouquet d’immortelles cueillies
dans les dunes au Cap-Ferret, ce bassin d’Arcachon
qui t’a vu naître Tristan et où je suis née moi
aussi. Ce petit bouquet tu le faisais avec ta mère Juliette dans ces mêmes dunes…

De cette enfance tu garderas toujours le souvenir
douloureux de ta mère, tondue à la Libération pour
avoir aimé passionnément un médecin allemand …

Tu écriras sur ces passes du bassin, depuis la Villa
Florida, sur Le Moulleau, beaux poèmes parus dans «
Le Passeur de silence » Poèmes 1981-1985 éditions
La Découverte, ouvrage préfacé par Tahar Ben
Jelloun. Le Mal des Ardents, partie I de ce recueil de poèmes se conclut par un petit sonnet intitulé

Pour en Finir
je suis né d’une erreur du vent et de la mer
c’est pourquoi j’ai vécu au rythme des marées
poisson-lune égaré sur un chemin de terre
je n’ai fait que passer sans pouvoir respirer

Et à côté de ce bouquet ce petit livre que tu nous avais envoyé : Requiem en Barcelona Un poème
d’AMOUR aux Editions Chemins de Plume.


Ramblas-I Extrait

Cette nuit
J’erre sur les Ramblas
Dans le Barrio Chino
Avec une femme très belle qui ressemble à Frida Kahlo

De grands animaux noirs tombent dans les arènes

L’eau est rouge
Comme le passage de l’Ebre

Le Talgo pour toujours s’arrête à Barcelone
Partout on joue l’Internationale… 

Nous avions noué une relation faite de nos histoires communes, de lieux que nous connaissions et qui nous avaient rapprochés. Et bien sûr ton engagement, tu n’aimerais peut-être pas ce terme, aux côtés des exploité-e-s, opprimé-e-s du monde une histoire à fleur de peau, écorchée comme tu l’étais par la vie.

Toute ton écriture est pleine de ce cri de révolte, d’enragé qui t’avait fait rejoindre la IV ème internationale, la Ligue et le NPA avec ta liberté car hors de question d’être enfermé dans une case. Tu voyageais de ville en ville, de pays en pays, portant les souffrances et les révoltes des peuples du monde entier.

Un jour, lors d’un repas auquel assistait notre fils
Antoine, en prépa à l’époque au lycée Daudet à
Nîmes, lycée où Yann Houssin a été professeur de
philosophie pendant dix ans, il a parlé philosophie. Le
philosophe actuel que tu dois lire, lui a-t-il dit, c’est
Nicolas Grimaldi, Traité des solitudes et aussi le Désir
et le Temps …Antoine s’est plongé dans les ouvrages
de Grimaldi et se souvient encore de cet échange.

Il faut lire Tristan Cabral, la poésie certes a peu droit
de cité …mais aussi ses livres…Un coup tiré en plein
cœur.

Adios compañero … Que les vagues de l’océan
atlantique résonnent de tes cris…

Martine




Illustrations de Jean-Louis Couture






 























 

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