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Violences policières, violences racistes, Macron cogne sur les antiracistes...



...Marine Le Pen est débordée sur sa droite !




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Le président a eu des mots très durs vis-à-vis des chercheurs en sciences sociales, qu'il juge “coupables” d'une “menace sécessionniste” en France. Le sociologue Eric Fassin, professeur à l'Université Paris 8 Vincennes - Saint-Denis, réagit pour Les Inrockuptibles. […] 
Eric Fassin - Quel est le problème qui se pose aujourd’hui avec urgence ? Quand on voit les mobilisations dans le monde entier, il est clair qu’il s’agit du racisme. Et le catalyseur, ce sont les violences policières. Autrement dit, la responsabilité des pouvoirs publics est engagée. Or le président retourne le problème : pour lui, le problème urgent, ce ne sont pas les pratiques racistes, jusqu’au cœur des institutions de la République ; ce sont celles et ceux qui les dénoncent. Au fond, c’est toujours la même démarche : s’en prendre aux lanceurs d’alerte pour s’aveugler à la réalité du problème. […] 

Aujourd’hui, au cœur des mobilisations, c’est contre la notion de “privilège blanc” qu’une responsable socialiste choisit d’écrire une tribune dans Le Monde – pas contre le racisme institutionnel. Quel sens des priorités ! Malheureusement, contre l’antiracisme dit politique, le prétendu “front républicain” s’étend de l’extrême droite à la gauche. C’est ce qu’on a pu constater quand le ministre de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer, a annoncé qu’il allait porter plainte contre Sud-Education qui organisait un atelier sur le “racisme d’État” : à l’Assemblée nationale, il a été accueilli par une ovation sur tous les bancs, jusqu’à Marine Le Pen. 

Les journaux et magazines réputés de gauche reprennent souvent cette rhétorique du communautarisme : au fond, les “nouveaux antiracistes” seraient… des racistes. Ne parlent-ils pas de race ? C’est refuser d’entendre ce que l’on ne cesse de répéter : les racistes parlent des races (blanche, noire, juive, etc.) ; les antiracistes parlent de la race au singulier (pour nommer un mécanisme social qui assigne les autres à l’infériorité). Cliquer ici

 "[…] Des chaînes de télévision […] banalisent la haine populiste ou des magazines, de Marianne au Point (j’en passe et des meilleurs…), […] se répètent en titrant à qui mieux mieux sur les “obsédés de la race”, ou sur “ces idéologues qui poussent à la guerre civile”, etc."


Je ne peux pas respirer !


Une maladie occidentale

 Le déni collectif qui a pu s’afficher dans les médias dominants face au caractère systémique du racisme fait d’ailleurs précisément partie de la mécanique du… racisme systémique, dont l’une des conditions de reproduction est son « auto-négation » par sa dilution dans une dénonciation de « mauvais comportements » individuels. Notons que ce phénomène fait écho aux discours affirmant qu’il existerait des « hommes sexistes » et des « comportements sexistes » mais niant le caractère structurel de l’oppression des femmes… Ces derniers jours, cette attitude vis-à-vis du racisme a été poussée jusqu’à la caricature, avec la répétition ad nauseam de la formule « Il y a des policiers racistes mais il n’y a pas de racisme dans la police ». Cliquer ici



"Toutes les générations peuvent se retrouver dans ce combat [actuel contre les violences policières et le racisme dont il est l'une des expressions les plus fortes]. Et s’il y a surtout des jeunes, c’est donc aux anciens de les rejoindre." (Didier Fassin)


APPEL

Nous vous donnons rendez-vous ce samedi 13 Juin à 17h, sur la place de la Comédie (Montpellier),

pour une nouvelle manifestation. En période de pandémie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de se munir d’un masque et de respecter au maximum les gestes barrières. Le message demeure le même, semaine après semaine : 

PAS DE JUSTICE, PAS DE PAIX.


"Tout le monde le sait, le voit et le subit" : des policiers racontent le racisme dans leurs rangs

À travers les époques, la police française s’est dotée de ce qu’on peut nommer une culture de férocité. Sur la plantation esclavagiste, dans les bagnes et les prisons, dans les bidonvilles et les quartiers pauvres des villes coloniales et de la métropole, mais aussi dans les usines, les mines et sur les chantiers, elle a entretenu différents régimes de coercition. Des générations de cadres policiers et politiques se sont transmis en les réagençant des pratiques et des idées. Ce sont par exemple les punitions collectives, les techniques de quadrillage militaro-policier du territoire, les pratiques d’étranglement et de torture, les rafles, les passages à tabac et les disparitions, mais aussi des formes de police visant à surveiller et contrôler la vie quotidienne et intime des classes dominées. Cliquer ici


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