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Climat, Nucléaire - Actualités écologiques (fin juin 2021)

 

Dans l'actualité récente de l'écologie, deux évènements médiatiques se sont produits : 

  • La publication d'un document de travail du GIEC qui est extrêmement alarmiste sur le réchauffement climatique
  • La publication d'une tribune dans de nombreux journaux décrivant l'imposture d'un très médiatisé défenseur de l'énergie nucléaire, Jean-Marc Jancovici

Nous diffusons ces publications sur notre site :

Réchauffement climatique : 

l'humanité sous la menace "d'impacts irréversibles"

Source : AFP et Huffington Post 

Un projet de rapport des experts climat de l’ONU (Giec) donne de premières conclusions particulièrement pessimistes.

RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE - Pénurie d’eau, exode, malnutrition, extinction d’espèces... La vie sur Terre telle que nous la connaissons sera inéluctablement transformée par le dérèglement climatique quand les enfants nés en 2021 auront 30 ans, voire plus tôt, alerte un projet de rapport des experts climat de l’ONU obtenu par l’AFP.

Quel que soit le rythme de réduction des émissions de gaz à effet de serre, les impacts dévastateurs du réchauffement sur la nature et l’humanité qui en dépend vont s’accélérer, assure le Giec, et devenir douloureusement palpables bien avant 2050. “La vie sur Terre peut se remettre d’un changement climatique majeur en évoluant vers de nouvelles espèces et en créant de nouveaux écosystèmes”, note le résumé technique de 137 pages. “L’humanité ne le peut pas”.

Le projet de rapport rédigé par des centaines de scientifiques rattachés au Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), qui fait autorité en la matière, oscille entre un ton apocalyptique et l’espoir offert aux hommes de changer leur destin par des mesures immédiates et drastiques.

Le rapport d’évaluation complet de 4000 pages, bien plus alarmiste que le précédent de 2014, a pour vocation d’éclairer les décisions politiques. Même si ses principales conclusions ne changeront pas, il ne sera officiellement publié qu’en février 2022, après son approbation par consensus par les 195 États membres. Trop tard cependant pour les cruciales réunions internationales sur le climat et la biodiversité prévues fin 2021, notent certains scientifiques.

Parmi ses conclusions les plus importantes, figure un abaissement du seuil au-delà duquel le réchauffement peut être considéré comme acceptable. En signant l’accord de Paris en 2015, le monde s’est engagé à limiter le réchauffement à +2°C par rapport à l’ère pré-industrielle, si possible +1,5°C.

Désormais, le Giec estime que dépasser +1,5°C pourrait déjà entraîner “progressivement, des conséquences graves, pendant des siècles, et parfois irréversibles”. Et selon l’Organisation météorologique mondiale, la probabilité que ce seuil de +1,5°C sur une année soit dépassé dès 2025 est déjà de 40%.

“Nos enfants et petits-enfants”


“Le pire est à venir, avec des implications sur la vie de nos enfants et nos petits-enfants bien plus que sur la nôtre”, martèle le Giec, alors que la prise de conscience sur la crise climatique n’a jamais été aussi étendue. Le climat a déjà changé. Alors que la hausse des températures moyennes depuis le milieu du XIXe siècle atteint 1,1°C, les effets sont déjà graves et seront de plus en plus violents, même si les émissions de CO2 sont freinées. Et les êtres vivants -humains ou non- les moins à blâmer pour ces émissions sont, ironiquement, ceux qui en souffriront le plus.

Pour certains animaux et variétés de plantes, il est peut être même déjà trop tard: “Même à +1,5°C, les conditions de vie vont changer au-delà de la capacité de certains organismes à s’adapter”, souligne le rapport, citant les récifs coralliens dont un demi-milliard de personnes dépendent. Parmi les espèces en sursis figurent les animaux de l’Arctique, territoire qui se réchauffe trois fois plus vite que la moyenne. Sur place, des modes de vie ancestraux, de peuples vivant en lien étroit avec la glace pourraient aussi disparaître.

Pas prêts


Agriculture, élevage, pêche, aquaculture.... “Dans tous les systèmes de production alimentaire, les
pertes soudaines s’accroissent”, observe aussi le rapport, pointant les aléas climatiques comme “principal moteur”. Or l’humanité n’est à ce stade pas armée pour faire face à la dégradation certaine de la situation. “Les niveaux actuels d’adaptation seront insuffisants pour répondre aux futurs risques climatiques”, prévient le Giec.

Même en limitant la hausse à 2°C, jusqu’à 80 millions de personnes supplémentaires auront faim d’ici à 2050 et 130 millions pourraient tomber dans la pauvreté extrême d’ici dix ans.

En 2050, des centaines de millions d’habitants de villes côtières seront menacés par des vagues-submersion plus fréquentes, provoquées par hausse du niveau de la mer, qui entrainera à son tour des migrations importantes. 

À +1,5°C, dans les villes, 350 millions d’habitants supplémentaires seront exposés aux pénuries d’eau, 400 millions à +2°C. Et avec ce demi degré supplémentaire, 420 millions de personnes de plus seront menacées par des canicules extrêmes.

“Les coûts d’adaptation pour l’Afrique devraient augmenter de dizaines de milliards de dollars par an au delà de +2°C”, prédit le rapport. Encore faut-il trouver cet argent.

Le texte souligne d’autre part le danger des effets en cascade. Certaines régions (est du Brésil, Asie du Sud-Est, Chine centrale) et presque toutes les zones côtières pourraient être frappées par trois ou quatre catastrophes météo simultanées, voire plus: canicule, sécheresse, cyclone, incendies, inondation, maladies transportées par les moustiques... Et il faut de surcroît prendre en compte les effets amplificateurs d’autres activités humaines néfastes pour la planète, note le rapport: destruction des habitats, surexploitation des ressources, pollution, propagation des maladies...

“Le monde fait face à des défis entremêlés complexes”, commente ainsi Nicholas Stern, spécialiste de l’économie du climat, pas impliqué dans ce rapport. “À moins de les affronter en même temps, nous n’allons en relever aucun”, estime-t-il.

Des choix radicaux

Sans oublier les incertitudes autour des “points de bascule”, éléments clés dont la modification substantielle pourrait entraîner le système climatique vers un changement violent et irrémédiable. Au-delà de +2°C, la fonte des calottes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique de l’Ouest (qui contiennent assez d’eau pour provoquer une hausse du niveau de la mer de 13 mètres) pourraient par exemple entraîner un point de non retour, selon de récents travaux.

C’est pour cela que “chaque fraction d’un degré compte”, insiste le Giec, alors qu’un autre point de rupture pourrait voir l’Amazonie -un des poumons de la planète avec les océans- transformée en savane.

Face à ces problèmes systémiques, aucun remède miracle unique. En revanche, une seule action peut avoir des effets positifs en cascade.

Par exemple, la conservation et la restauration des mangroves et des forêts sous-marines de kelp, qualifiées de puits de “carbone bleu”, accroissent le stockage du carbone, mais protègent aussi contre les submersions, tout en fournissant un habitat à de nombreuses espèces et de la nourriture aux populations côtières.

En dépit de ses conclusions alarmantes, le rapport offre ainsi une note d’espoir. L’humanité peut encore orienter sa destinée vers un avenir meilleur en prenant aujourd’hui des mesures fortes pour freiner l’emballement de la deuxième moitié du siècle. “Nous avons besoin d’une transformation radicale des processus et des comportements à tous les niveaux: individus, communautés, entreprises, institutions et gouvernement”, plaide le rapport. “Nous devons redéfinir notre mode de vie et de consommation”.

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Jancovici… une imposture écologique ? 

Source : la mule du pape 

Lien vers la dernière version de la tribune : Icône PDF tribune_jmj-shift-c4.pdf

Dans une tribune publiée ce jour, une quarantaine d’associations reviennent sur l’engagement écologique de Jean-Marc Jancovici et de son Shift Project. Très en vogue sur internet, l’homme propose en effet pour les auteurs la vision d’une écologie bien à droite, faisant la part belle au nucléaire, sans remise en cause des fondements de nos modèles de développement. Le media indépendant Reporterre a récemment publié une enquête sur le personnage, qui revient largement sur cette problématique.

Cette tribune est publié conjointement par Reporterre, Regards, La Mule du pape, Médiapart et Le Poing.

Le NPA 34 est signataire de cette tribune. Pour la signer individuellement, cliquez ICI

 

En France, s’appuyant sur l’inquiétude liée à la crise climatique, une industrie d’État – le nucléaire – tente d’imposer ses avantages pour préserver le climat, en diffusant des informations souvent tronquées ou approximatives, voire mensongères.

Parmi les personnalités au centre de ce travail de réhabilitation d’une industrie pourtant très malmenée (plusieurs accidents à travers le monde, en crise financièrement, l’impossible gestion des déchets…), Jean-Marc Jancovici et ses réseaux, structurés autour d’une entreprise, Carbone 4, et d’une association : Le Shift Project.

La pensée de Jean-Marc Jancovici structure celle du Shift Project et de Carbone 4. Ces dernières sont en fait des outils au service de la vision de la société que développe Jancovici. Il part d’un point de vue d’ingénieur pour arriver à une position idéologique qui va bien au-delà d’un discours sur l’urgence climatique.
 Au-delà du discours de Jancovici, c’est cette vision de la société que nous dénonçons.

C’est en pensant à nos ami·es, avec qui nous partageons de nombreux combats écologistes (au sens large), que nous avons écrit les lignes qui suivent, car l’influence de Jean-Marc Jancovici traverse plusieurs de ces courants se réclamant de l’écologie, les influençant parfois. Nous pensons que ces camarades doivent aborder les arguments de cet expert avec à l’esprit un certain nombre d’éléments : qui finance les entreprises (et associations) liées à Jancovici ? D’où parle-t-il ? Que dit-il vraiment ? Quel intérêt peut-il en tirer ? Quelle vision du monde y a-t-il derrière ce discours ?

Qui est Jean-Marc Jancovici ?

Diplômé de l’École Polytechnique et de l’École Nationale Supérieure des Télécommunications de Paris, il enseigne à Mines Paris Tech. Il est membre du Haut Conseil pour le climat. Il conseille à ce titre les dirigeants politiques. Au cœur de l’élite, il est un premier de cordée ! Ce parcours qui lui permet d’asseoir sa place dans les cercles du pouvoir, lui permet aussi de se faire respecter des médias (même quand il les malmène [1]), dans un monde où la place des experts techniques, des « savants » l’emporte sur le reste.

À noter, à ce stade, l’implication historique considérable des grandes écoles (Polytechnique, l’École des mines) dans la fabrique des futures élites du nucléaire français. La plupart ont été formées dans ces incubateurs du nucléaire, sans jamais remettre en question cette énergie. Cette élite aura été déterminante dans le lancement du programme nucléaire en France. Remettre en cause le nucléaire serait reconnaître que cette élite nous a conduit dans l’impasse qui est la nôtre aujourd’hui. Seules quelques personnalités issues de ces Hautes Écoles, comme Albert Jacquard et Bernard Laponche, ont remis en cause ce modèle dominant.

Jean-Marc Jancovici est aussi co-fondateur et co-dirigeant de l’entreprise Carbone 4, un cabinet de conseil indépendant spécialisé dans la stratégie bas carbone et l’adaptation au changement climatique. Ceci n’est pas anodin, car quand il fait une conférence devant des dirigeant·es ou des cadres d’entreprises, il est devant sa potentielle clientèle, et n’hésite pas, par ailleurs, à leur proposer de la formation.

Le Shift Project

Selon sa propre présentation [2], The Shift Project est un think tank qui œuvre en faveur d’une économie libérée de la contrainte carbone. L’objectif du Shift Project est donc en premier lieu économique. À l’image de son Président, Jean-Marc Jancovici, The Shift Project défend le climat en présentant le nucléaire comme une énergie non carbonée (nous y reviendrons plus loin).

La plupart des dirigeant·es et collaborateur·ices du Shift Project viennent des Hautes Écoles (ingénieur·es, polytechnicien·nes, énarques, HEC…), du monde de l’entreprise, de l’industrie, du milieu bancaire. Certain·es sont d’ancien·nes hauts-fonctionnaires ayant travaillé dans des ministères. On trouve dans le conseil d’administration des représentant·es d’EDF, de Bouygues, de Vinci… (entreprises étroitement liées au nucléaire).

Et qui le finance ? Entre autres… EDF, Bouygues, Vinci, BNP Paribas, Enedis, Vicat (un cimentier international lié à l’industrie nucléaire). Le Shift Project ne s’adresse pas à n’importe qui : l’adhésion en tant que membre est réservé aux entreprises, avec lesquelles le Shift signe une convention. Le montant, supérieur à 25 000 €, est défini par un barème en fonction du chiffre d’affaires. Ainsi managée par plusieurs acteurs du monde de l’économie et notamment du nucléaire cette association est en situation de conflit d’intérêt, beaucoup de ses acteur·ices étant à la fois juge et partie.

Jancovici dans le texte

Jean-Marc Jancovici défend le système économique et politique responsable de la crise écologique que nous vivons. Étudions ce qu’il dit. Usant d’une rhétorique parfois fine, il semble défendre une forme de décroissance… tout en s’appuyant financièrement sur les plus grosses entreprises. Mais s’élever contre la croissance, sans remettre en cause le système industriel, financier, économique et au final politique, n’a pas de sens. Il est incohérent de défendre une forme de sobriété sans critiquer la société productiviste responsable des émissions de gaz à effet de serre… surtout en s’appuyant sur les plus grands acteurs du monde industriel !

Jean-Marc Jancovici est d’ailleurs un fervent défenseur de l’économie capitaliste, sur un mode décomplexé : « Chez Carbone 4 on est des sales capitalistes. Est-ce que vous pensez que je ferais mieux mon travail si j’étais fonctionnaire ? Je peux vous dire que non. » [3]Il préconise une société autoritaire pour sauver la planète : « Il faut être capable de s’imposer des efforts extrêmement significatifs, et il faut un pouvoir très fort pour faire respecter ces efforts. » [4]

Son idée de la décroissance ne tient aucunement compte des nécessaires transformations sociales pour éviter un accroissement des inégalités, déjà considérables : « Il va falloir accepter de payer plus cher nos déplacements. » [5] déclare-t-il. Ou bien encore : « Il est tout à fait impossible de concilier trajectoire 2°C et hausse du pouvoir d’achat. » [6] Sur la taxe carbone, « tout le monde, même les Français modestes, va devoir faire des efforts parce que même les Français modestes consomment trop d’énergie. » [7]

Sa vision de la société est élitiste. Il appelle de ses vœux un gouvernement d’experts. Le ou la citoyen·ne serait, après un apprentissage… avec un enseignant du Shift, en capacité de comprendre l’expert à défaut de participer lui-même, ou elle même, aux décisions. « En matière de climat et d’énergies, tout citoyen doit être capable de comprendre ce que dit l’expert, et cela demande au moins 5 à 10 heures de formation. » Citation signée : Jean-Marc Jancovici, président du Shift… et enseignant ! [8]

Sa vision des hommes et des femmes est patriarcale [9]. « Le technicisme est une affaire d’homme. […] Le discours féminin […] est globalement un discours de douceur. C’est une des raisons pour lesquelles je suis favorable à ce qu’il y ait plus de femmes dans les instances dirigeantes des entreprises. C’est pas pour une raison d’égalité homme femme. […] Je m’en fous sincèrement, au sens (où) une femme qui a vraiment envie, elle fait ses preuves et elle avance. »
« Arriver dans les hautes sphères politiques c’est un parcours de brutes, et ça ne correspond pas à l’essentiel de la psychologie féminine. […] Un certain nombre de femmes politiques très visibles sont des hommes en jupe. » L’ensemble de ces citations, sur divers sujets, permettent déjà de comprendre à quel endroit Jean-Marc Jancovici se situe et quelle société il défend. Mais encore…

Le nucléaire pour remplacer le charbon ! Une position parfois sidérante et incohérente. Avec toujours le même aplomb, il minimise totalement l’impact des accidents de Tchernobyl et Fukushima : « Fukushima aura surtout été un problème médiatique majeur, avant d’être un désastre sanitaire ou environnemental majeur. » « Du point de vue des écosystèmes, et ce n’est pas du tout de l’ironie, un accident de centrale est une excellente nouvelle, car cela crée instantanément une réserve naturelle parfaite. » [10]

Incohérente, sa proposition sur la suppression du charbon grâce au nucléaire. La production d’électricité mondiale est assurée à 40 % par le charbon et à 10 % par du nucléaire, celui-ci représentant 2% de la consommation finale d’énergie. Remplacer le charbon par du nucléaire d’ici 2040 nécessiterait que la part du nucléaire dans cette consommation finale d’énergie passe de 2 à 10 %. Mais il faudrait construire plus d’un millier de réacteurs (et sans doute beaucoup plus) pour atteindre cet objectif d’ici une vingtaine d’années ! Dans ses bonnes périodes, le nucléaire a connecté au réseau en moyenne 15 réacteurs environ par an. Le nucléaire est totalement hors délai pour sauver le climat !

La présentation du nucléaire comme énergie non-carbonée est biaisée et ne tient pas compte du bilan carbone de l’ensemble de la chaîne : l’extraction et la transformation de l’uranium, la construction et l’entretien des installations, les tonnes de déchets, ainsi que les innombrables transports tout au long de la chaîne industrielle… et la gestion des accidents qui durera encore de nombreuses années. Tout cela ne fera jamais du nucléaire une énergie décarbonée.

Et puis, désormais, les épisodes climatiques croissants, extrêmes et imprévisibles (tempêtes, sécheresses, inondations, tremblements de terre…) menacent toutes les industries à risque. Les réacteurs nucléaires ont un besoin vital d’eau pour être refroidis en permanence sous peine d’accident majeur pouvant entraîner la fusion du cœur du réacteur. Sans oublier, l’eau rejetée par les centrales qui réchauffe fleuves et rivières, mettant en danger la faune et la flore, ni la production de déchets ingérables, d’une dangerosité extrême, légués aux générations futures. Non le nucléaire n’est décidément pas une énergie compatible avec l’écologie !

Jancovici, un écologiste ?

Un discours social inégalitaire, la défense du système économique et politique en place, l’appel à une gouvernance autoritaire, conduite par des élites sous influence d’“experts”, un discours patriarcal, la connivence avec les multinationales, la négation des plus importantes catastrophes industrielles, la promotion du nucléaire dont la crise climatique renforce les dangers… devrait rendre incompatible la vision de Jean-Marc Jancovici avec une vision écologiste du monde.

Si le doute subsiste, alors il nous faut proposer notre vision de l’écologie
Nous défendons :

  • Une re-localisation qui permettrait de poser les besoins énergétiques au plus près des territoires en évitant les gaspillages ;
  • Une écologie basée sur la démocratie, le respect de la terre et de ses habitant·es dans leur globalité et leur diversité. Antiraciste, féministe, sociale et rendant enfin justice aux populations colonisées ;
  • Une écologie non confisquée par les experts. Il ne s’agit pas de nier le rôle important de la science dans nos sociétés, ni son rôle de conseil, mais les grands choix de société appellent une véritable démocratie où un peuple informé et qui débat, est acteur des décisions qui pèsent sur la vie de chacun·e ;
  • Une écologie basée sur la sobriété, et non pas sur la continuité de l’infernal couple production/consommation ;
  • Une écologie qui se débarrasse du nucléaire, cette énergie centralisée et anxiogène, menace permanente, liée depuis toujours à la culture guerrière, au nucléaire militaire et à l’opacité de ses noirs secrets défense.

Non, le Shift Project et Jean-Marc Jancovici ne nous proposent pas de véritables alternatives écologistes et politiques à la crise que nous traversons.

Oui, il nous faut, organisations, citoyen·nes, continuer à réfléchir ensemble et démocratiquement aux solutions que nous souhaitons mettre en place, sans nous laisser confisquer notre pouvoir par des élites auto-proclamées expertes.

Premiers signataires
Amis de la Terre Poitou
Anv-Cop21 Montpellier
Arrêt du nucléaire Hérault
Attac France
Attac Alès
Attac Flandre
Attac La Ciotat
ATTAC Montélimar
Attac Montpellier
Chang (Collectif halte au nucléaire Gard)
Collectif alarme nucléaire de l’orléanais
Collectif antinucléaire de Vaucluse
Collectif Arrêt du nucléaire
Collectif Contre l’Ordre Atomique (Adn75)
Collectif des Faucheuses et faucheurs volontaires d’OGM de l’Hérault
Comité soutien Bure Hérault
Confédération Nationale du Travail Hérault (éducation santé social)
Coordination Antinucléaire Sud-est
Coordination Stop Cigéo
Décroissance Ile de France
Eau Secours 34
Ensemble Hérault
Fédération Sud rail
Fédération des travailleur-se-s de la CNT (FTE-CNT)
Greenpeace Montpellier
Maison Commune de la Décroissance
Mouvement contre le crime atomique
Nouveau Parti Anticapitaliste Hérault
Réseau Sortir du nucléaire
Sortir du nucléaire Aude
Sortir du nucléaire Berry-Giennois-Puisaye
Sortir du nucléaire Pays nantais
Sortir du nucléaire 49
Sortir du nucléaire 72
Stop Nucléaire Drôme-Ardêche
Tchernoblaye
Technologos
Théâtre de l’Adn
Union Communiste Libertaire Hérault
Vivons sans nucléaire (Poitiers)

La tribune est désormais ouverte aux signatures individuelles, pour la signer, suivez le lien suivant :

 

Notes

[1Émission de Guillaume Erner, France Culture, le 7 novembre 2019 : Transition énergétique : avons-nous encore le temps ?

[2Voir la conférence de l’Atlanti Forward Thinking Series à Genève le 17 septembre 2020, à partir de 1h41mn

[3Facebook live le 8 mai 2020 à 1’26’30

[4Facebook de Jean-Marc Jancovici. Live le 2 décembre 2019 à partir de 3’45

[5Émission #EtApres. France 2 – 16/04/2020 à 1’45

[6L’Express, Jean-Marc Jancovici : Baisse du réchauffement et hausse du pouvoir d’achat

[8Rapport : the shift project.org Page 5.

[9Entretien sur Présages le 22/02/2018 pour l’ensemble de ce paragraphe à 1’21

[10La Tribune, février 2012

 


 Articles de Reporterre sur Jancovici :

https://reporterre.net/On-ne-parle-pas-assez-du-genie-de-Jean-Marc-Jancovici
https://reporterre.net/Jean-Marc-Jancovici-Je-ne-suis-pas-un-scientifique
https://reporterre.net/Jean-Marc-Jancovici-polytechnicien-reactionnaire#nh24 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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