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Communiqué du NPA après la déclaration de Macron du 12 juillet

 


Après la déclaration de Macron du 12 juillet, des manifestations contre le pass sanitaire ont eu lieu le 14 juillet, parfois confuses, car mêlant d'authentiques défenseurs et défenseuses des libertés individuelles et collectives à des personnes opposantes irrationnelles à la vaccination. Elles se sont déroulées dans de nombreuses villes de France et en particulier à Montpellier.

Dès le soir de la déclaration présidentielle, le NPA publiant le communiqué suivant :

Crise sanitaire, reculs sociaux :

 Macron veut passer en force !

Un an et demi après le début de l'épidémie, Macron se répète, restant fidèle à lui-même et sa « méthode ». N'ayant une nouvelle fois rien voulu voir venir, le président, confronté à la rapide montée en puissance d'une « 4e vague » de l'épidémie de Covid-19, a été incapable dans son allocution d'apporter d'autres solutions que les recettes autoritaires et inefficaces qui n'ont pas fonctionné depuis un an. Au-delà du blabla en « hommage » au personnel de santé ou d’éducation, les annonces de ce soir, en particulier la vaccination obligatoire des personnels soignants et l’extension du Pass sanitaire, s’inscrivent dans cette droite ligne.

Oui, la vaccination est bien un enjeu décisif pour sortir de cette pandémie, et tout doit donc être fait pour la faciliter, en allant au devant de celles et ceux qui ne peuvent pas se vacciner ou ne sont pas encore convaincuEs. Il faut aussi imposer à ceux qui gouvernent le monde la levée des brevets et la réquisitions des entreprises pharmaceutiques, pour une vaccination universelle sans laquelle la répétition de « vagues », de plus en plus contagieuses et virulentes, est inéluctable.

Mais la méthode macroniste, c’est tout l’inverse : vaincre au lieu de convaincre... Ainsi, reniant à nouveau sa propre parole, Macron a annoncé ce soir l'obligation pour les personnels des hôpitaux et des EHPAD à se faire vacciner. Les récalcitrants seront pointés du doigt comme responsables des contaminations, s'exposant à des sanctions : hier « héros » applaudis, aujourd’hui responsables des mortEs et de la poursuite de cette épidémie ? En les stigmatisant, Macron, Véran et cie espèrent détourner l'attention de leurs propres responsabilités dans la remontée de l'épidémie, et dans le délabrement d'un système hospitalier encore moins capable de faire face, faute de personnel et de moyens à cette 4e vague. Leurs promesses de moyens supplémentaires pour les hôpitaux et les EHPAD sont restées du vent, les conditions de travail se dégradent, et le management autoritaire et répressif des directions a repris de plus belle, provoquant écœurement, démissions et, parfois, défiance à l’égard des consignes, y compris celle de la vaccination.

Au-delà de cette obligation vaccinale pour les soignantEs, l’extension du Pass sanitaire à beaucoup de lieux de vie en août (cafés, restaurants, centres commerciaux hôpitaux, maisons de retraite mais aussi dans les avions, trains et cars pour les longs trajets) relève de la même « méthode », celle de la contrainte, voire du passage en force. Tout cela n’est que la continuation de la façon autoritaire dont Macron veut aussi nous imposer une série de reculs sociaux. Ainsi, vantant « notre modèle […] fondé sur le travail et le mérite » (!), le PDG de la République française a affirmé que la réforme de l’assurance chômage sera pleinement mise en œuvre dès le 1er octobre, alors même que celle-ci, largement rejetée et retoquée à deux reprises par le Conseil d’État, était encore combattue il y a quelques semaines, en particulier par le secteur de la culture. Pour la suite, mais sans s’engager sur le calendrier, Macron a aussi indiqué qu’il y aura bien une réforme des retraites dès que la situation sanitaire le permettra, fixant un objectif - « l’âge de départ doit être plus tardif » - prétendument pour « offrir une pension digne » !

« À la rentrée nous aurons rendez-vous avec notre avenir », conclut Macron. Chiche ! Mais c’est bien dans la rue que se scellera d’abord le sort de sa politique, tant l’incurie de ses mesures contraignantes en matière de santé publique que sa volonté de mettre en œuvre l’agenda capitaliste des reculs sociaux. C’est aussi ce que nous porterons dans les urnes avec la candidature anticapitaliste et révolutionnaire de Philippe Poutou à l’élection présidentielle, pour affirmer haut et fort que ce système est incapable de résoudre les grands problèmes de l’humanité et ne fait qu’en créer de nouveaux.

Montreuil le lundi 12 juillet 2021

Le communiqué du NPA sur son site national  : cliquez ICI

 
 
La déclaration de nos camarades de L'Union Communiste Libertaire : Macron continue l’offensive, préparons la rentrée sociale
 
 
Pour information : dès le 13 juillet, la fédération SUD Santé Sociaux publiait un communiqué sur le même sujet : Attaques gouvernementales de nos droits et libertés !

Pour accéder au fichier pdf de ce communiqué de la fédération santé de Solidaires : cliquez ICI

Pour information encore, une tribune individuelle parue dans le Club de Médiapart le 14 juillet : Vaccination et démocratie 

Le tract de juillet de la commission Santé Sécu Social du NPA : Vaccination, oui - Obligations et sanctions, non ! 

Une tribune de "Transparence dans les politiques du médicament" dans le Club de Médiapart : Le refus de la levée des brevets sur les vaccins retarde la fin du Covid en France 

Une interview sur Basta ! : « Considérer que ceux qui ne se font pas vacciner sont forcément anti-vaccins est une grosse erreur »

Marseille Infos Autonomes le 18 juillet : Vaccin, Pass sanitaire, complotisme et réformes ultralibérales

La mule du pape le 19 juillet (avec vidéo 5') : 5500 personnes dans les rues de Montpellier contre le Passe sanitaire

Lutte ouvrière le 19 juillet : Passe sanitaire et vaccination forcée : c'est non !

 


 


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