La lutte a Sanofi a démarré après les NAO, négociations annuelles obligatoires, dans lesquelles la direction nationale a proposé 3% d'augmentation générale, des augmentations individuelles à 0,5% de la masse salariale, ainsi qu'une prime de 2 000 € conditionnée à un non-absentéisme.
Ces propositions n'ont pas convenu aux organisations syndicales dans le contexte de forte et constante augmentation des profits de l'entreprise alors que des augmentations générales de salaires n'ont pas été accordées depuis longtemps et que le coût de la vie augmente fortement.
Le conflit dure depuis le 14 novembre et s'étend sur de nombreux sites, de 14 à 17 sites et d'autres sites s'y mettent. À Montpellier, il a commencé le jeudi 24 novembre.
Une lutte nationale et intersyndicale
Tous les syndicats de l'entreprise, même ceux qui sont en général les plus timorés, sont partie prenantes de la mobilisation pour l'augmentation des salaires et l'embauche des intérimaires ; la CGT revendiquant 10% d'augmentation de rattrapage et 5% pour 2022. Les salarié·e·s se battent aussi pour l'arrêt du plafonnement de la prime d'ancienneté. Suivant les sites, on compte de 10 à 20% de grévistes.
À Montpellier
À l'occasion de la NAO du secteur Recherche et Développement, la revendication salariale est de 10% d'augmentation. Comme le dit une militante syndicale de Montpellier : "On a fait nos calculs ce week-end et la masse salariale de
l'entièreté de Sanofi en France est à environ un milliard 700 millions,
donc 10% d 'augmentation pour tout le monde, c'est 170 millions. Si on
ponctionne moins de 5% de ce qui est donné aux actionnaires, on peut
augmenter l'intégralité de tous les salariés en France de 10%". La mobilisation à Montpellier prend la forme du blocage en journée d'une porte de l'entreprise qui sert à l'expédition des produits du PIC (Produits pour l'Investigation Clinique) destinés aux essais cliniques. Un blocage qui n'est que partiellement efficace, la direction n'ayant pas hésité à solliciter des cadres zélés pour que ces expéditions puissent en partie se faire la nuit tombée.
Un commando anti-gréviste
Il y a environ 10% de grévistes. Des assemblées générales de grévistes ont lieu régulièrement. Et la direction a fait une innovation sans précédent : elle fait comme si était organisée une Assemblée Générale du personnel et y envoie des briseurs de grève à l'assemblée générale des grévistes pour intervenir, verbalement heureusement, contre la grève et voter son arrêt. Ils sont naturellement minoritaires et la grève se poursuit.
Séraphin Langlois
LE CONFLIT DANS LES MÉDIAS
NPA 27 (Eure) : La grève se durcit chez SANOFI
NPA 27 (Eure) : Leurs dividendes sont nos salaires !
France 3 Occitanie le 28 novembre : Sanofi : durcissement du mouvement de grève à Montpellier
Midi Libre le 28 novembre : Grève des salariés de Sanofi à Montpellier : "La chaîne du Doliprane® est à l'arrêt total !"
Sud Chimie sur Twitter : https://twitter.com/SudChimie
Les Sanofi sur facebook : https://www.facebook.com/LesSanofi
Courte vidéo sur Cerveaux non-disponibles le 25 novembre : Envahissement ferme et déterminé du siège de Sanofi à Gentilly, mercredi, ou se déroulaient les négociations salariales.
BFM Lyon le 28 novembre : Marcy-L'Etoile : la grève se poursuit à Sanofi
Quartier Général le 23 novembre :SANOFI toujours en grèveGros dispositif policier déployé devant le siège de Sanofi
Les salariés sont en grève depuis le 14 novembre et demandent 10% d'augmentation de salaire
DÉJÀ EN OCTOBRE :
Vidéo de moins d'une minute : 1 milliard d'euros pour Sanofi mais ils ont licencié la moitié de leurs chercheurs